Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

EXPLORER LA BIBLE

L’offrande, dans la Bible

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2004


La Bible fait état de toutes sortes d'offrandes, de sacrifices et d'holocaustes. La notion d'offrande apparaît très tôt puisque c'est avec Caïn et Abel, les enfants d'Adam et Éve, qu'il est fait mention pour la première fois d'une nécessité d'offrir quelque chose à Dieu pour Lui plaire ces offrandes prouvaient que l'on était digne de bénéficier des grâces divines. Lorsque les hommes ont commencé à adorer un Dieu unique, il semble qu'ils aient ressenti le besoin de prouver leur attachement à ce « seul Dieu ».

Ils se sentaient poussés à prouver que leur amour était au moins égal à celui que manifestaient ceux qui adoraient « plusieurs dieux » représentés autour d'eux. Ainsi, quand Abraham est amené à s'établir dans une contrée où les cultures dominantes pratiquent des sacrifices d'enfants en hommage à leurs dieux, il se sent obligé de prouver que le Dieu qu'il adore mérite l'offrande la plus élevée qui soit: son propre fils ! Au moment de faire cette offrande cependant, il a une révélation qui élève sa pensée à une conception plus haute, et la vie de l'enfant est épargnée.

Un peu plus loin dans la Bible, le livre de l'Exode raconte comment Moïse a amené son peuple à comprendre que les possessions matérielles ne serviraient pas à grand-chose sans ce Dieu, qui les guide vers la Terre promise et les libère de l'esclavage. Moïse établit des règles pour que le peuple offre régulièrement toutes sortes de sacrifices à Dieu. Ces sacrifices sont mentionnés dans la description du culte célébré par les enfants d'Israël durant leur traversée du désert, sous la conduite de Moïse, au cours de ce long voyage qui devait les ramener au pays de leurs ancêtres.

Mais il est clair aux yeux de Moïse que ces offrandes ne suffisent pas. Ce ne sont là que des symboles de ce qu'ils éprouvent et de ce qu'ils vivent au quotidien. Moïse déclare par exemple: « Maintenant, Israël, que demande de toi l'Éternel, ton Dieu, si ce n'est que tu craignes l'Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d'aimer et de servir l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme; si ce n'est que tu observes les commandements de l'Éternel et ses lois que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois heureux ? » (Deut. 10:12–13)

Plus tard, les prophètes allaient souligner le fait que le sacrifice machinal de biens matériels peut masquer un vide spirituel. Michée, par exemple, insiste à maintes reprises sur l'esprit des versets précités du Deutéronome: « On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l'Éternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » (Michée 6:8) La notion d'amour, qui est étroitement liée au cheminement mental des descendants d'Abraham, se trouve ainsi renforcée.

L'homme est appelé à faire rayonner son amour pour Dieu et celui de Dieu envers lui par des manifestations extérieures.

Mais c'est Jésus qui s'est montré le plus direct encore à ce sujet lorsqu'il a expliqué à ses disciples que c'est à un signe particulier que l'on reconnaîtrait ceux qui le suivent: à l'amour mutuel. Il dit: « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jean 13:35) N'est-ce pas extraordinaire ? Ses disciples, tous ceux qui suivent l'école du christianisme, se reconnaissent à la façon dont ils pensent les uns aux autres et à la façon dont ils considèrent et traitent l'humanité. Si, de nos jours, les diplômes prouvent que l'on a suivi des études dans telle école ou telle université, Jésus affirme que, pour être reconnu comme chrétien, il faut tout simplement manifester cet amour qui amène à « laver les pieds » de l'autre (voir Jean 13:3–17).

Mary Baker Eddy a écrit un jour: « Rien ne mérite le nom de religion, excepté une humble offrande – l'amour. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 258) Elle termine également l'un de ses poèmes, « Christ, mon refuge », en énonçant une norme chrétienne inspirée, qui pourrait constituer un bon examen de passage pour les élèves du Christ:

Faire un peu de bien, chaque jour,
Aux Tiens, mon Dieu,
L'accomplir en Ton nom, Amour
C'est là mon vœu !

Karen Armstrong, auteur contemporain qui s'intéresse aux questions religieuses, a écrit dans sa récente autobiographie, The Spiral Staircase [L'escalier en colimaçon]: « Le seul et unique test prouvant la validité d'une idée religieuse... était que celle-ci devait amener directement à une forme de compassion concrète... Si votre compréhension du divin vous rendait plus attentionné... et vous incitait à exprimer cette compassion par des actes de bonté effectifs, c'était là de la bonne théologie. »

Cette remarque est conforme à l'esprit qui animait Abraham, Moïse, les prophètes et Jésus-Christ. Il semble que l'homme soit appelé à faire rayonner son amour pour Dieu et celui de Dieu envers lui par des manifestations extérieures: en exprimant l'amour et la compassion à tout moment, selon des voies qui élargissent un peu plus chaque jour sa conscience de la nature de l'être véritable. Au temps de Moïse, cet amour s'est exprimé à travers toutes sortes d'offrandes. Aujourd'hui, il nous appartient de trouver le moyen d'exprimer notre amour par des offrandes à l'humanité qui soient à la fois désintéressées et utiles.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 2004

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.