Quand mon père s’est intéressé à la Christian Science, je lui ai posé beaucoup de questions. Comment estil possible que la prière guérisse ? Comment la guérison spirituelle se produit-elle ?
Je savais toutefois que mon père avait été guéri d’un problème au dos dont il souffrait depuis longtemps. Après sa guérison, je me souviens qu’il portait de lourds bidons de lait, de l’étable à la laiterie. Mais le comment de sa guérison demeurait un mystère pour moi.
J’étais aussi déconcertée que l’avait sans doute été le docteur E. A. Davis lorsque Mary Baker Eddy avait guéri une de ses patientes qui était sur le point de mourir. Voici ce qui s’était passé. En 1868, un samedi, Mary Baker Eddy (qui s’appelait alors Mary Patterson) reçut un télégramme qui disait ceci: « Mme Gale est très malade, merci de venir lundi matin si possible. Donnez-nous votre réponse. »
Mary Baker Eddy ne perdit pas de temps. Elle alla rendre visite à la malade. A son arrivée, les médecins traitants lui annoncèrent qu’il n’y avait plus d’espoir. A leur avis, Mme Gale se mourait d’une pneumonie. Mary Baker Eddy s’assit à son chevet, la guérit et lui offrit de l’aider à se lever et à s’habiller.
Dans ses réminiscences, Clara Shannon, une élève de Mary Baker Eddy, explique que le docteur Davis posa des questions semblables à celles que j’avais posées à mon père: « Comment avez-vous fait? Qu’avez-vous fait ? »
Et qu’a répondu Mary Baker Eddy ? « Je ne sais pas, c’était Dieu. » Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy, Christian Healer (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1998), p. 55. Voir aussi Mary Baker Eddy, The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 105.
«... c’était Dieu.»
Ce n’est que plusieurs années plus tard que j’ai accepté de lire le livre que, d’après Mary Baker Eddy, Dieu, ce médecin et tant d’autres, l’avaient encouragée à écrire et qui expliquait comment elle guérissait les gens. Quand je l’ai enfin lu, Science et Santé avec la Clef des Écritures m’a expliqué Dieu. Et quel était ce message révolutionnaire, message qui a changé pour toujours la direction que prenait ma vie ? Pour moi, c’était que Dieu est Tout.
Le livre répond à des questions comme celles-ci: « Comment guérit-on ? » « Qu’est-ce qu’il faut faire ? » J’ai appris que le traitement commence par Dieu. Il commence par une écoute profonde, dans la prière, de ce que Dieu, l’Entendement universel, sait de chacun de Ses enfants. Finalement, l’Entendement est Tout. Et l’Entendement sait tout.
Un jour, à l’époque où je lisais Science et Santé pour la première fois, j’aspirais désespérément à être soulagée d’une forte migraine. Je souffrais depuis deux jours et je craignais que ce ne soit plus sérieux qu’un simple mal de tête. J’étais totalement novice dans la pratique de la guérison spirituelle, mais j’ai décidé, néanmoins, de tester ce que j’en comprenais. Je me suis mise à écouter ce que Dieu avait à me dire.
En proie à la peur et à la douleur, je me suis rendu compte que je devais remplacer des pensées très critiques que j’entretenais au sujet d’un voisin par des pensées plus élevées. Cela a été un moment de révélation pour moi. et j’ai été réceptive au doux message de l’Amour: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. » (Ps. 46:11) La douleur s’est évanouie à cet instant précis.
Que s’était-il passè?
C’était Dieu. Dieu m’avait « parlé ».
Après avoir vécu cette expérience, brève mais étonnante, j’ai compris ! Enfin, en tout cas, j’avais commencé à comprendre un peu comment se produisait la guérison spirituelle. Dans ce cas, un petit peu représentait beaucoup. Je commençais à discerner un point fondamental sur le « comment » de la guérison spirituelle: la nécessité de se débarrasser de la crainte en adoptant un point de vue plus spirituel.
Aujourd’hui, des gens sérieux parlent beaucoup de la spiritualité qui fait diminuer la peur et d’autres éléments négatifs. Par exemple, il y a quelque temps, j’ai entendu un prédicateur dire à son auditoire: « Quand l’Esprit régénère la pensée, la peur n’a pas de lieu où subsister. »
C’est exactement ce qui s’est passé pour moi ce jour-là, il y a bien longtemps. Dans ce moment d’écoute, la présence de Dieu, l’Esprit, était palpable. Elle m’a remplie toute entière, chassant toute crainte et toute pensée peu aimante. Science et Santé explique ce qui arrive qunad « la peur n’a pas de lieu où subsister »: « Lorsque la crainte disparaît, la base de la maladie a disparu. » (p. 368) Qu’est-ce qui l’avait fait disparaître ?
C’était Dieu.
Je n’étais plus perplexe. Mais j’avais encore beaucoup à apprendre. J’ai appris, par exemple, qu’il y a des moments où il faut plus d’un « traitement » pour guérir. J’ai appris que « spiritualiser » ma pensée, c’est prier de façon suivie. J’ai appris que la guérison exige de la discipline, de la patience et surtout un amour débarrassé de la crainte. Lorsque ces qualités dominent, la guérison est plus rapide, plus définitive.
Je n’en finis pas d’apprendre. Cependant, les principes de base ne m’ont jamais quittée pendant toutes ces années. « Écouter le message divin. » « Éliminer la crainte. » « Spiritualiser la pensée. »
En fin de compte, c’est Dieu qui est derrière tout cela.
    