Un jour, j'ai effectué un voyage de Kinshasa à Kinsangani qui est la troisième ville de notre pays, la République démocratique du Congo. Accompagné d'un ami, j'y ai fait l'achat de paquets d'aiguilles d'une valeur de cent dix dollars américains. L'achat avait été effectué le mercredi matin.
Le jeudi soir, rentré à l'endroit où nous logions, j'ai décidé de partir faire une promenade, et je me suis mis à repenser à l'achat que je venais d'effectuer. En calculant les marchandises achetées, soudainement je me suis aperçu que la quantité de marchandise reçue n'était que d'une valeur de dix dollars américains et non de cent dix, comme il en avait été question.
J'ai gardé mon calme, et j'ai prié pour mieux comprendre ma véritable identité d'enfant de Dieu. J'ai pensé: comme je suis l'idée complète et parfaite de Dieu, je ne peux rien perdre ni manquer de quoi que ce soit. J'ai aussi sincèrement pensé: je suis l'enfant de Dieu, et par conséquent joyeux, reconnaissant du fait que personne ne pouvait me priver de ce qui m'appartenait. Celui qui m'avait vendu les aiguilles ne pouvait avoir mauvaise foi ni avoir essayé de me duper ou de m'escroquer. Je l'ai identifié comme étant lui aussi l'enfant de Dieu, jamais malhonnête, mais juste, conscient et ordonné.
A la fin de ma prière, il m'est venu à l'esprit ce passage de Science et Santé de Mary Baker Eddy: « La pensée dirigée tout entière vers l'accomplissement d'une chose honnête, rend cet accomplissement possible. » (p. 199) Instantanément, j'ai ressenti un calme profond, une vraie paix intérieure.
J'ai expliqué à l'ami qui voyageait avec moi que notre achat effectué mercredi était incomplet, en lui demandant de ne rien dire à personne. Mon ami se demandait si nous allions retrouver l'homme. Comme j'avais prié, j'ai pu lui répondre calmement que Dieu est partout, que l'homme est le reflet de Dieu et qu'il ne peut manquer de gratitude, d'intelligence.
Le lendemain, nous sommes partis, mon ami et moi, à la recherche du vendeur. Nous l'avons trouvé, il nous a bien reçu. Il s'était aperçu de la faute de calcul que nous avions commise, et il avait fait récupérer le reste de la marchandise qui devait arriver le jour suivant. Mon ami ne lui faisait pas confiance, mais comme prévu, le jour suivant, mon ami est parti retirer la marchandise équivalant à cent dollars. Il était très étonné de l'honnêteté et de la ponctualité du vendeur.
Mon ami et moi avons rendu grâce à Dieu qui, à chaque instant, veille sur Sa création. Dieu est toujours Celui qui change « toute perte en gain » (voir cantique no 208, Hymnaire de la Science Chrétienne).
Kinshasa, République démocratique du Congo
