Il y a quelque temps, je lisais les résultats d’une étude qui a suivi l’évolution de quatre-vingt-sept étudiants de Harvard pendant une trentaine d’années après l’université. Cette étude avait pris en considération leur état de santé et la perception qu’ils avaient d’être aimés de leurs parents.
Ceux qui avaient déclaré à vingt ans se sentir aimés étaient en bien meilleure santé à l’âge de cinquantecinq ans que ceux qui ne s’étaient pas sentis aimés. Parmi ces derniers, une grande majorité ont dû être traités plus tard pour de graves problèmes physiques.
Ce genre d’étude est un rappel à l’ordre : nous redécouvrons combien il est important que, malgré le rythme frénétique de la vie de famille, les enfants se sentent aimés. Mais qu’en est-il des adultes qui considèrent ne pas avoir reçu beaucoup d’amour quand ils étaient petits, qui pensent qu’un vide affectif a façonné leur existence et qu’ils en souffrent?
Dans le paysage changeant de l’affection humaine, nous pouvons nous en remettre à la présence immuable de l’Amour divin.
Dans le paysage changeant de l’affection humaine, nous avons toujours la possibilité de nous en remettre à la présence immuable de l’Amour divin. Bien plus qu’un sentiment humain, l’Amour divin ne peut diminuer du fait de circonstances matérielles adverses. Là où l’affection humaine semble laisser un vide, l’Amour, qui est Dieu Lui-même, demeure une présence tangible qui répond à nos besoins, qui se fait connaître à nous et qui nourrit les cœurs affamés.
Même si cet Amour s’exprime au sein de la famille, il ne dépend pas de la famille pour être présent et actif. Les effets négatifs d’un lourd passé familial se dissipent quand on prend conscience de la présence constante de l’Amour.
Mary Baker Eddy, l’auteur de Science et Santé avec la Clef des Écritures, savait ce que c’était que d’être seule, démunie et désespérément à la recherche de la guérison. Elle découvrit que le pouvoir qu’a l’amour de Dieu de guérir est partout, même là où il semble y avoir le vide et la tristesse. « Les rafales hivernales de la terre peuvent déraciner les fleurs de l’affection et les éparpiller aux vents; mais cette rupture des liens de la chair sert à rattacher plus étroitement la pensée à Dieu, car l’Amour soutient le cœur qui lutte jusqu’à ce qu’il cesse de soupirer après le monde et commence à déployer ses ailes pour prendre son vol vers le ciel. » (Science et Santé, p. 57) Cette découverte, le fait que Dieu est non seulement la source de l’amour, mais qu’Il est l’Amour même, la réconforta et la guérit. En outre, cela l’éleva jusqu’à une vision totalement nouvelle de la réalité.
Être conscient du fait que l’Amour divin est notre Père réel à tous est un pouvoir en soi. Cela nous permet de voir et de sentir que nous sommes les enfants de Dieu, spirituels et parfaits. Et comme un fleuve qui s’écoule et dont la source est puissante, ces certitudes imprègnent notre existence et détruisent, sans effort, ce qui est étranger aux buts de l’Amour.
L’Amour divin qui comble le vide et spiritualise les affections guérit également le corps. Au moment où la maladie est diagnostiquée, là même l’omniprésence de Dieu annule les prédictions et place le corps sous le gouvernement de l’Amour plein de tendresse.
L’autre jour, je parlais avec un ami qui a été guéri d’une maladie mortelle en lisant Science et Santé. Je lui ai demandé ce qui l’avait incité à se procurer ce livre. Il a réfléchi un moment, puis il m’a raconté un incident survenu quand il était enfant.
Le fils d’un voisin se tenait debout sur un petit chariot que mon ami s’est mis à tirer. Le garçon est tombé en arrière et sa tête a heurté le trottoir. Il avait mal. Il pleurait. Sa mère est accourue, a entouré son fils de ses bras et lui a dit avec douceur et conviction qu’il allait bien, parce que Dieu prenait soin de lui avec amour.
Mon ami n’avait jamais rien entendu de pareil et il voulait en savoir plus. Il pleurait aussi parce qu’il s’en voulait de ce qui s’était passé. Alors la mère s’est adressée à lui. Elle lui a affirmé que tout allait bien. Elle ne lui a fait aucun reproche et ne lui a montré aucune rancune. Mon ami s’est senti libéré du sentiment de culpabilité et profondément aimé. Les deux garçons ont arrêté de pleurer et se sont remis à jouer.
Mon ami m’a ensuite expliqué que, lorsqu’on lui a annoncé le diagnostic de sa maladie, il a désiré ressentir cet amour une fois de plus. Il voulait être libre. Il savait que ces voisins s’en remettaient aux vérités de Science et Santé pour être guéris, alors il s’est mis à étudier le livre, à la recherche de cet amour qui guérit.
La Christian Science prouve qu’il est possible d’annuler les effets négatifs de vies sans amour. Ce qui apparaît sous la forme de circonstances matérielles bien concrètes et permanentes n’est pas immuable. Ces circonstances finissent par changer, laissant la place au droit que nous avons d’être les fils et les filles de Dieu, parfaits et complets.