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Dieu, l’origine de notre identité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2002


est praticienne et professeur de la Christian Science depuis de nombreuses années. , qui travaille au Christian Science Journal, lui a demandé comment elle avait abordé les questions de grossesse et d’éducation des enfants à la fois dans son expérience de mère et de grand-mère et lorsqu’elle aidait d’autres parents à discerner la nature spirituelle de leurs enfants.

Je n’ai eu qu’un enfant, un fils. Roy est adulte à présent et a lui-même quatre enfants. Je peux dire en toute honnêteté, que, même lorsque j’étais enceinte, je pensais à lui comme à une idée — une idée de Dieu mûre et spirituelle — que j’avais toujours connue et aimée.

Il y a quelque temps, je lui en ai parlé, et il m’a répondu qu’il avait toujours considéré qu’il était une idée de l’Entendement. Cette façon de voir est pour nous deux une merveilleuse source d’inspiration spirituelle; c’est grâce à elle que nous entretenons des liens très étroits, libres de tous les stéréotypes qu’on attache généralement aux relations mère/fils. Nous sommes des amis, mon fils et moi, des compagnons de route qui suivent côte à côte le parcours spirituel de la vie.

Bien entendu, cela n’implique absolument pas que nous devrions cesser d’être des parents responsables, en fait c’est exactement le contraire! Mais nous ne pouvons pas simplement nous dire que le développement d’un enfant repose sur nos seules épaules. A de nombreuses reprises, j’ai dû m’efforcer de comprendre que la véritable Mère de Roy, c’est Dieu. Il existe un Père-Mère Dieu infini qui nous aime tous et qui est responsable de la création entière. Et quand nous discernons ce fait, les enfants obéissent naturellement, non pas parce que nous les en persuadons dans une sorte de lutte mentale, mais parce que c’est la vérité à leur sujet, vérité que Dieu connaît. Cela ne devient pas la vérité parce que nous prions ou parce que nous y réfléchissons. C’est déjà la vérité. Nous sommes simplement en accord avec ce qui est réellement.

Quand un couple me demande de prier parce qu’il attend un enfant, je lui demande souvent d’étudier à fond le Sermon sur la montagne en y recherchant des qualités spirituelles qui font déjà partie de l’enfant (voir Matth., chap. 5—7). Je lui demande de dresser une liste des qualités, ou caractéristiques divines, que Jésus mentionne ou auxquelles il fait allusion. Ces concepts permettent de bien diriger la pensée tout au long de la grossesse.

Par exemple, dans le dernier passage de son sermon, Jésus dit que ceux qui écoutent son message sont semblables à un homme qui bâtit sa maison sur le roc. Il fait ainsi ressortir le fait que le terrain solide sur lequel il faut construire sa pensée, c’est la compréhension de Dieu. Comprendre qui est le Créateur et qui vous êtes, c’est comprendre pourquoi vous êtes lié à votre Créateur divin. A mes yeux, c’est cette compréhension qui rend la vie passionnante!

Je dois aussi ajouter que si un enfant a des difficultés après la naissance, Jésus souligne que nous ne devons pas en rejeter la faute sur les parents. Quand ses disciples lui demandèrent à cause de qui un certain homme était né aveugle, il leur répondit que ni cet homme ni ses parents n’avaient péché, « mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » (Jean 9:3). Dans des situations difficiles, il est essentiel d’encourager les parents, de les aider à se libérer du poids des critiques que les autres leur font ainsi que de leurs propres doutes.

Quand des parents viennent me consulter pour des problèmes relatifs à leur enfant et qu’ils recherchent une solution par la prière, je demande à Dieu de nous aider à comprendre que le problème n’a jamais fait partie de l’identité spirituelle de l’enfant. L’identité de l’enfant a toujours existé en tant qu’image de Dieu, comme il est expliqué dans la Genèse, le premier livre de la Bible. Qu’est-ce que cette conviction qu’un mortel est conçu et porté dans le ventre de sa mère et qu’au moment où il sort, il a sa propre identité physique, sinon une notion erronée? La vérité que Dieu connaît, c’est que l’enfant a toujours eu une identité immortelle. Son identité est spirituelle, totalement libre de toutes caractéristiques négatives qui pourraient l’empêcher de mener une vie normale et heureuse.

Le concept de Dieu en tant que Père-Mère m’est apparu un jour lorsque, à l’âge de dix ans, mon fils s’est mis à manifester les symptômes de la polio, maladie qui sévissait à l’époque. Il gardait le lit depuis une semaine quand un soir, pour la première fois, j’ai pris peur. Je dois dire néanmoins que j’avais demandé à un praticien de la Christian Science de prier pour nous, et j’avais confiance dans ce type de traitement. Il m’est venu à l’idée d’aller parler avec Roy et de lui dire qui était sa Mère véritable. Car moi aussi j’avais besoin de mieux comprendre cette notion. Je lui ai donc dit que Dieu était sa Mère et qu’Il était aussi la mienne. Je lui ai dit que je l’aimais beaucoup, que mon rôle dans sa vie consistait à lui montrer les qualités maternelles de Dieu, mais que cette maternité ne venait pas de moi. Elle était plus grande et plus forte que moi, et rien ne pouvait le séparer d’elle. Cette conversation a détruit la peur qui nous hypnotisait tous les deux. Roy s’est levé le lendemain et il allait très bien.

Ce concept de Dieu en tant que Mère — en tant que ma Mère également — m’a aidée un nombre incalculable de fois lorsque j’ai dû affronter des difficultés. Il y a de nombreuses années, j’ai eu ce que je pense être un problème rénal. La nuit, je ne pouvais m’allonger que sur un côté. C’était douloureux, alors quand je ne pouvais pas dormir, je pensais simplement à la loi de Dieu. Je pensais au fait spirituel qu’il n’existe qu’une sorte de loi, la loi de Dieu. Aucune autre loi n’avait le pouvoir de m’affecter, que ce soit une loi d’hérédité ou toute autre loi liée à une maladie. Puis je me suis soudain souvenue que ma grand-mère paternelle était morte assez jeune d’un problème aux reins. J’ai vu que j’avais besoin de prier afin de savoir qu’il n’existe qu’un seul Père et que notre Père véritable à tous, c’est Dieu. J’aime beaucoup mon père, mais je me suis dit que je n’avais rien hérité de personne, seulement de Dieu. Je me suis rendu compte que cela incluait les traits de caractère aussi, pas seulement les caractéristiques physiques.

Dès cet instant, j’ai prié uniquement afin de comprendre de quoi était fait mon caractère en tant qu’idée de Dieu. Je n’ai pas même essayé de comprendre ce qui se passait dans mon corps. J’étais trop intéressée par cette question de ma nature purement spirituelle. Et puis un jour, ce fut comme si Dieu s’était adressé à moi directement: « Tu as très bien compris qui est ton Père véritable. Maintenant il faut que tu comprennes aussi bien qui est ta Mère véritable. » J’avais toujours pensé que maman était parfaite! Alors, je me suis presque mise à discuter. J’ai répondu quelque chose comme « Mais qui ne voudrait lui ressembler? » Je passais à côté de l’essentiel.

Puis j’ai vu que ma véritable Mère, c’était Dieu, non pas ma chère maman! Alors j’ai prié à ce sujet, et c’est devenu si clair qu’un jour en parlant avec ma mère, je lui ai dit que je trouvais merveilleux de voir vraiment qu’il n’existe qu’une seule Mère, et que c’est Dieu. J’ai affirmé cela avec tant de conviction qu’elle m’a dit: « Mais, tu m’aimes quand même? » « Maman, lui ai-je répondu, tu es la meilleure amie que j’ai sur cette terre. Mais Dieu est ma Mère. » Le problème rénal a été guéri très peu de temps après.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. » (p. 468) Et en réponse à la question « Qu’est-ce que l’homme? », elle écrit: « L’homme n’est pas matière; il n’est pas composé de cerveau, de sang, d’os et d’autres éléments matériels. » (p. 475) Ce sont ces concepts spirituels fondamentaux qui servent de base à la prière, au culte qu’on rend à Dieu.

L’identité spirituelle a toujours coexisté avec Dieu. Donc l’identité doit forcément être bonne. Elle doit être pure et inclure toutes les qualités divines, exprimées individuellement.

Parmi les couples qui attendaient un enfant et avec lesquels j’ai travaillé au fil des ans, en qualité de praticienne de la Christian Science, un bon nombre ont employé les services d’un excellent gynécologue que j’ai fini par bien connaître. J’ai accompagné ce médecin en salle de travail pendant plus de vingt ans. Il a pris sa retraite depuis, mais quand nous étions ensemble en salle de travail, il s’attendait à ce que je traite par la prière les difficultés qui se présentaient. Il ne se montrait jamais alarmiste et il ne faisait jamais de commentaires négatifs devant la mère. Il cherchait un soutien spirituel et nous aimions beaucoup travailler ensemble.

Un jour, une mère mettait plus de temps que prévu pour accoucher.

C’était ce médecin qui l’assistait. Il m’a prise à part pour me dire: « Si je ne savais pas que vous priiez, je lui donnerais un médicament pour la faire dormir. Et puis je lui donnerais quelque chose quand elle se réveillerait pour faire redémarrer le travail. » Il a ajouté que l’utérus était fatigué.

Alors je lui ai demandé de me donner quelques minutes. Ce qu’il a fait. Puis il est sorti de la pièce. J’ai alors prié afin de voir que l’activité de la création ne peut pas être stoppée. L’action naturelle de la venue de l’enfant ne pouvait pas être interrompue, et la mère désirait laisser venir l’enfant. Je savais que la mère avait à sa disposition toute la force dont elle avait besoin pour soutenir cette arrivée et que l’enfant aussi avait toute la force dont il avait besoin pour faire son travail, parce que la force ne venait pas d’un utérus qui puisse se fatiguer, elle venait de Dieu. Voici ce qu’écrit l’apôtre Paul: « Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Phil. 4:13)

J’ai donc prié en me servant de ces idées et au bout de cinq minutes, l’utérus s’est mis à fonctionner convenablement. Peu de temps après, la mère a donné naissance à des jumeaux. Nous ne l’avions pas su à l’avance. Plus tard, le docteur m’a confié que le mari avait appelé certains membres de la famille toutes les heures en leur donnant de mauvaises nouvelles. Il a ajouté: « Vous vous battiez contre les peurs de toute une famille et contre moi aussi dans une certaine mesure. » Il voulait dire par là contre sa conception médicale du cas. Mais il a reconnu le pouvoir de la prière. Il nous a donné la possibilité de résoudre la difficulté par ce moyen spirituel. Je le considère comme l’un de mes meilleurs amis.

Vous ne manquerez jamais d’être heureux si vous sentez combien vous êtes proche de Dieu, parce que votre identité vient de Dieu et seulement de Dieu. Vous n’êtes pas empêtré dans des problèmes héréditaires. Votre véritable Père-Mère, c’est Dieu.

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