Quand ma petite-fille était encore à l’école primaire, elle m’a offert un cadeau qui m’a beaucoup amusée: c’était une grande tasse sur laquelle on pouvait lire « mamie » inscrit sous le dessin d’un visage de grand-mère stéréotypé aux cheveux blancs relevés en chignon sur le dessus de la tête.
Ma petite-fille s’est mariée depuis et elle a eu un enfant. Alors maintenant je suis arrière-grand-mère. Et comment doit se conduire une arrière-grand-mère?
Il y a un an et demi, j’ai acheté une paire de rollers (avec tout l’équipement de protection), ainsi qu’un manuel que j’ai trouvé sur Internet. Une fois par semaine environ, je vais faire du roller. J’aime entendre le bruit des roues sous mes pieds et sentir le vent sur mes joues quand je prends de la vitesse.
Comment cela a-t-il commencé?
Quand j’érais enfant, j’aimais beaucoup le sport: je faisais du vélo, du patin à roulettes, du patin à glace, du basket-ball et du baseball. Adolescente, j’ai moins pratiqué ces sports, notamment le basket-ball et le baseball qui n’étaient pas considérés convenables pour une fille. Plus tard, le tennis, le bowling et le golf ont fait quelque peu partie de mes activités. Toutefois, au long des années, l’éducation de mes enfants, le désir de servir mon église et mon quartier et la nécessité d’assumer les responsabilités d’une carrière professionnelle très prenante ont fait que j’ai complètement laissé le sport de côté, à l’exception de la marche.
Marcher pendant une heure plusieurs fois par semaine m’apporte un certain équilibre dans une vie centrée à présent sur la pratique de la guérison spirituelle. Peu après avoir commencé à faire de la marche, j’ai observé quelque chose d’intéressant. Lorsque personne ne pouvait me voir, je me mettais souvent à sautiller dans une expression spontanée de joie. Je me suis alors demandé: « pourquoi ne pas exprimer ma joie même quand je ne suis pas dans un lieu isolé? »
Pourquoi pas en effet!
La joie et la liberté de mouvement manifestées par les enfants quand ils jouent ne devraient-elles pas être également naturelles à chacun? La joie, la liberté de mouvement, la dextérité, l’agilité et le sens de l’équilibre sont des qualités spiri
tuelles qui résident en Dieu. Elles sont inhérentes à chacun de nous, qui sommes des idées de Dieu. Aucune de ces qualités n’est gouvernée par l’âge. Un passage du livre Science et Santé m’a aidée à comprendre cela. Le voici: « L’Entendement, joyeux dans sa force, demeure dans le royaume de l’Entendement. Les idées infinies de l’Entendement courent et s’ébattent. » (p. 514)Chacun de nous est capable de « courir et de s’ébattre » grâce à la spiritualité qui lui appartient. Cette spiritualité ne connaît pas de limites d’âge et elle est infinie. Elle vient de Dieu. Elle est à la portée de tout le monde.
Alors, un petit tour en roller, ça vous dit?