Pendant ma dernière année à l’université, j’ai dû faire face à des questions morales difficiles qui m’ont conduite à chercher une solution spirituelle au problème. J’aimais de moins en moins la façon dont je me comportais et la vie que je menais.
Je n’étais pas alcoolique, mais je me sentais tout de même incitée à boire en compagnie de mes amis. La vanité, la peur et l’égoïsme constituaient mon lot quotidien. J’ai commencé à craindre de participer à toute activité en groupe et je passais de plus en plus de temps seule à m’apitoyer sur mon sort. J’avais l’impression que quelque chose en moi se rebellait contre ce comportement, mais je ne parvenais pas vraiment à exprimer ce que je ressentais.
Je désirais trouver une réponse par la prière, alors je suis partie en voiture pour prier et réfléchir. J’ai fini par m’arrêter pour déjeuner près d’un immense panneau qui disait: « Restez vous-même. » C’était exactement le message dont j’avais besoin! A ce moment, j’ai su que rester fidèle à mon identité spitituelle, c’était ce que je pouvais faire de plus important cette année-là. Soudain, la vérité m’a paru directe, non pas dogmatique ni déroutante.
D’abord, j’ai cru qu’en m’efforçant de spiritualiser ma façon de penser et de vivre, j’allais devenir ennuyeuse. J’avais très peur de perdre mon individualité et mes amis. Je m’en suis donc remise à un passage de Science et Santé qui décrit ainsi l’identité spirituelle: « Ce sens scientifique de l’être, qui abandonne la matière pour l’Esprit, ne suggère aucunement l’absorption de l’homme en la Divinité ni la perte de son identité, mais confère à l’homme une individualité plus développée, une sphère de pensée et d’action plus étendue, un amour plus expansif, une paix plus haute et plus permanente. » (p. 265)
Pour ce qui est de ma « sphère de pensée et d’action plus étendue », j’ai décidé de penser de manière plus globale et de moins me concentrer sur mes propres problèmes. Petit à petit, je me suis mise à apprécier les qualités divines que je voyais s’exprimer chez les autres et que je n’avais pas pris le temps de remarquer. J’ai aussi apprécié davantage les activités organisées par l’association d’étudiantes à laquelle j’appartenais qui mettaient l’accent sur l’importance d’être une sœur pour les autres et de se rendre utile dans la localité. J’apprenais à être plus patiente et à mieux écouter.
En conséquence de ces changements survenus en moi, les sorties entre amis se sont diversifiées et le besoin de boire s’est dissipé. Mon désir de mieux comprendre le lien qui m’unit à Dieu avait transformé ma façon de penser. Et j’en ai vu les effets tangibles. J’ai appris que le bien est naturel et que Dieu a en réserve pour moi bien autre chose que la solitude et la peur.
J’aime tout particulièrement ce passage d’Écrits divers qui me rappelle ce que j’ai appris jusque-là sur mon identité et les nombreuses guérisons qui ont suivi:
« Enfants bien-aimés, le monde a besoin de vous – et davantage en qualité d’enfants qu’en qualité d’hommes et de femmes: il a besoin de votre innocence, de votre désintéresse-ment, de votre fidèle affection, de votre vie sans souillure. [...] Quelle plus noble ambition y a-t-il que de maintenir en vous-mêmes ce que Jésus aimait et de savoir que votre exemple, plus que des paroles, constitue un critère de morale pour l’humanité! » (p. 110)
Boston (Massachusetts), U.S.A.
