La préparation, c’est la clé du succès. Tiger Woods, le champion de golf à la réussite phénoménale, a expliqué un jour à la télévision à quel point il pense à son jeu, pendant des heures et des heures, jour et nuit: il repasse dans sa tête les parties qu’il a jouées afin d’en tirer des leçons. Enfin et surtout, il s’entraîne continuellement.
Il est clair que je ne suis pas un super athlète, mais je trouve néanmoins l’exemple de Tiger Woods très instructif. A mes yeux, être praticien de la Christian Science exige autant d’étudier et de réfléchir que lorsqu’on est un athlète ou un musicien passionné. J’ai sans cesse besoin de mieux comprendre la bonté infinie de Dieu et le lien spirituel qui unit chacun de nous à Dieu en tant que Son idée. On peut toujours mieux comprendre Dieu et mettre davantage en pratique ce qu’on apprend.
L’un des éléments importants de la pratique de la guérison par la Christian Science consiste à remplacer ce qui nuit à la santé, comme la malhonnêteté, la méchanceté, la peur de la maladie, par l’intégrité, l’amour et la compréhension du fait que Dieu nous maintient en bonne santé. Ce genre de régénération mentale et spirituelle me fortifie et me prépare métaphysiquement à surmonter les difficultés qui se présentent.
Vivre et penser en accord avec la vérité au sujet de Dieu, à chaque instant, c’est comme escalader une haute montagne. Bien entendu, il arrive que le pied glisse parfois pendant la montée. J’ai constaté, cependant, que je suis bien mieux à même de garder – ou de retrouver – mon équilibre si je reste vigilant en détectant dans ma pensée tout ce qui pourrait contredire le bien que Dieu connaît de moi (ou de quiconque), et si je renverse ces arguments. Mes années d’étude et de pratique de la guérison spirituelle m’ont fait comprendre que Dieu est l’Entendement infini qui nous crée à Son image, c’est-à-dire que nous sommes Ses idées spirituelles parfaites. J’essaie donc de rejeter immédiatement ce qui nie la perfection de ce que Dieu a créé. Ces efforts que je fais pour maintenir ma pensée en harmonie avec Dieu me permettent de triompher de la peur et de tout ce qui tendrait à obscurcir la perfection que Dieu crée et préserve en chacun. Il est extrêmement important dans mon travail de guérison que j’accepte ma propre perfection et ma propre intégrité spirituelles, et que je m’efforce de les démontrer.
Je me suis aussi aperçu que réserver des moments à la prière et à l’étude de façon régulière m’aide à garder mes pensées centrées sur Dieu et me prépare à aider les autres. En voici une illlustration: Un jour, j’ai éprouvé le désir profond de mieux comprendre deux points: l’éternité et la manière dont Jésus priait. J’ai donc étudié ces thèmes en me servant de la Bible et de Science et Santé. J’ai en particulier pris un bon moment pour réfléchir à ce passage: « L’éternité, non le temps, exprime la pensée de la Vie, et le temps ne fait pas partie de l’éternité. » (Science et Santé, p. 468) J’avais souvent lu cette phrase, mais ce jourlà j’ai eu une révélation quand j’ai compris que l’éternité signifie que la vie ne commence jamais ni ne finit jamais, et qu’elle manifeste l’action intelligente et continuelle de Dieu. Donc, l’identité de chaque individu est un reflet de Dieu et n’est pas affectée par le temps, la dégénérescence ni par quoi que ce soit de contraire à la vie éternelle.
J’ai aussi repensé à ce que Jésus dit à ses disciples sur la prière: « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matth. 6:6) A propos de ce passage, Mary Baker Eddy fait la remarque suivante dans Science et Santé: « La chambre symbolise le sanctuaire de l’Esprit, dont la porte se ferme au sens pécheur, mais laisse entrer la Vérité, la Vie et l’Amour. [...]
« Dans le tranquille sanctuaire des aspirations ferventes, nous devons nier le péché et affirmer la totalité de Dieu. » (p. 15)
Cela m’a aidé à mieux comprendre que les pensées contraires à la nature totalement bonne de Dieu, notamment les pensées de péché et de maladie, sont incapables de prendre pied dans le sanctuaire de l’Esprit. Bien sûr, les erreurs et les défauts doivent être affrontés et corrigés, et Jésus disait parfois aux gens qu’il venait de guérir de ne plus pécher. Or, l’abandon du péché consiste en réalité à échanger une image négative de soi-même pour une perception plus claire de sa propre identité spirituelle qui est innocente et sans défaut. Cela confère alors la capacité de vivre en accord avec sa véritable valeur et sa perfection spirituelles. Cette régénération spirituelle assure la guérison du péché.
Nous possédons déjà les qualités nécessaires pour améliorer notre santé et mieux guérir les autres.
Chaque individu est l’idée de Dieu, existe dans l’Entendement divin et est éternellement à l’abri de tout pouvoir opposé à Dieu. Puisqu’il en est ainsi, les conséquences d’une pensée pécheresse ou craintive doivent être inévitablement éliminées par la loi divine du bien. C’est parce que Jésus comprenait que cette loi était le seul pouvoir qu’il guérissait les malades. La guérison est le résultat de la loi de Dieu en action.
Quand j’ai eu fini d’approfondir ces deux points ce jourlà, l’éternité et la prière du Christ, on m’a demandé de prier pour une femme à laquelle des médecins avaient annoncé qu’elle était atteinte de sclérose en plaque. Je me suis senti inspiré et prêt. J’ai vu que, spirituellement, elle vivait pour l’éternité dans le sanctuaire sacré de l’Esprit où il n’existe ni péché, ni maladie, ni mort. Il était impossible que la rancune ou la peur de l’incurabilité existent dans ce sanctuaire, parce qu’elles ne sont pas créées par l’Esprit. Elles n’ont jamais fait partie de l’identité de quiconque, la ressemblance de l’Esprit. J’ai affirmé, dans mes prières, que seul ce qui provient de Dieu existe pour l’éternité, parce que Dieu seul est éternel. « La bonté de Dieu subsiste toujours », nous dit le psalmiste (Ps. 52:3). Il est certain que la santé et la pureté sont des aspects de cette bonté constante.
Cette femme a guéri rapidement. Au bout de quelques jours, les médecins lui ont dit qu’il n’y avait plus aucune trace de la maladie. Et la guérison a été permanente. Cette guérison a d’ailleurs eu une suite qui m’a permis de mesurer la portée du pouvoir qu’a Dieu de guérir. En effet, peu après, un centre de soins palliatifs a téléphoné afin d’avoir des renseignements sur le traitement par la Christian Science pour leurs patients atteints du cancer. Il a été suggéré de donner aux patients des exemplaires de Science et Santé.
Le pouvoir de guérir appartient à Dieu; la préparation spirituelle permet au praticien de refléter ce pouvoir. Je suis en train d’apprendre qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour se préparer spirituellement. Et il est certain qu’il se présente toujours de nombreuses occasions de se préparer. Toute offense ou injustice dont on est responsable ou qu’on découvre, tout accident ou toute erreur, même s’ils sont insignifiants, offrent la possibilité de spiritualiser sa pensée et sa façon de vivre. La loi divine du bien est suprême. La souffrance est en fin de compte impuissante. Elle n’est soutenue par aucune autorité parce que le pouvoir de Dieu – le seul pouvoir qui existe – ne permet que le bien. Néanmoins, nous pouvons nous servir de cette souffrance (et progresser à grands pas vers son élimination!) en la laissant susciter en nous le désir sincère de mieux connaître Dieu et de mieux comprendre le lien qui nous unit et qui unit chaque individu à Dieu.
Nous possédons déjà les qualités nécessaires pour améliorer notre santé et pour mieux guérir les autres. Elles font partie de l’identité que chacun a reçue de Dieu. Il est tout naturel d’échanger ce qui, dans notre vie, est en désaccord avec cette vraie individualité contre les qualités de Dieu que nous reflétons par le simple fait que nous sommes Son expression. Plus nous persévérons dans cet « échange », plus nous serons prêts à pratiquer la guérison chrétienne pour nous-mêmes et les autres.
