Un compte-rendu du Héraut
« Ils sont de confessions différentes, de toutes origines, de tous métiers, leur ambition commune c'est de mettre leurs convictions au service d'un libéralisme plus respectueux de l'homme et de son environnement... La mondialisation est peut-être une chance pour le renouveau des spiritualités, plutôt que son contraire », ainsi débutait l'émission « Rue des entrepreneurs », sur France-Inter, le 17 février 2001, sous le titre: « Spiritualité, le salut de la mondialisation ».
Parmi les invités se trouvait le professeur de Dauphine (université de gestion de Paris), qui en 1997, a lancé un cycle de conférences ayant pour thème: « Morale, spiritualité et vie des affaires ». Le professeur a expliqué: « Il y a une différence entre réussir sa vie et réussir dans la vie. Un bon exemple de la place de la dimension morale, ce sont les placements éthiques. Sur les dix dernières années, on constate que les entreprises qui respectent les normes éthiques ont en général des retours sur capital meilleurs que la moyenne... »
A la question de savoir si les patrons doivent montrer leur engagement religieux ou spirituel quand ils en ont un, il a répondu: « De toute manière, cela se sait. Je suis frappé de voir que de plus en plus de patrons chrétiens, musulmans, juifs... acceptent de témoigner, chose qu'ils n'auraient pas faite il y a vingt ou trente ans. »
Dans le cours de l'émission, d'autres questions ont été posées, notamment celle-ci: Entre celui qui n'a pas de spiritualité et l'autre, sentira-ton la différence dans l'entreprise ? Frédérique Lebelley, auteur du livre Professions de foi (Presses de la renaissance) a répondu: « [La différence] est très sensible. Il n'y a pas la même recherche éperdue du profit personnel, pas cette volonté d'écraser l'autre pour parvenir à un sommet improbable... La vie spirituelle, ce n'est pas avoir plus... C'est en réalité avoir moins. Plus vous vous élevez en conscience... plus vous vous libérez d'idées reçues, de traumatismes, de frustrations... Vous vous déchargez. »