Quand nous sommes à la recherche d'un nouveau travail, nous nous laissons parfois intimider par la théorie selon laquelle certaines personnes sont plus douées que d'autres.
Nous nous sentons peut-être inexpérimentés ou incompétents par rapport au poste que nous souhaiterions obtenir. Quelquefois, nos doutes nous empêchent même d'essayer.
Or, ces sentiments ne prennent pas en compte ce qui est vrai au sujet de Dieu, de Sa totalité et de Sa bonté. Notre Père-Mère Dieu n'accorde pas de facultés à des degrés divers; Il aime chacun de Ses enfants, Sa propre image. Vous avez peut-être déjà entendu cette comparaison: l'homme reflète Dieu comme un objet se reflète dans un miroir. Cette représentation exacte renferme un aspect particulier: le fait que l'image ne choisit pas ce qu'elle reflète. Chaque enfant de Dieu reflète pleinement les qualités de Dieu, c'est-à-dire les qualités de la Vie, de la Vérité, de l'Amour, de l'Entendement, de l'Ame, de l'Esprit, du Principe divins. La notion qu'une idée ne peut être qu'une image partielle, qui refléterait peut-être l'amour mais pas l'intelligence ou qui refléterait l'intégrité mais peu d'habileté, trahit une ignorance de la nature du reflet.
La faculté d'exprimer Dieu ne dépend donc ni de l'éducation ni de l'environnement, incapables d'altérer cette faculté. Science et Santé donne l'explication suivante: « Dieu exprime en l'homme l'idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d'une base illimitée, s'élargit et s'élève de plus en plus. » (p. 258) Voilà la faculté dont l'homme est doué: l'activité de l'Amour, de l'Entendement, de la Vérité qui se développe, et qui inclut pour toujours la capacité d'être une expression complète.
A un moment donné, alors que mon mari travaillait depuis de nombreuses années, il a eu besoin de trouver un nouvel emploi. Il désirait changer de carrière depuis un certain temps, mais ne se sentait pas assez qualifié. En comprenant que, puisqu'il était l'enfant de Dieu, il était déjà bien employé à exprimer Dieu, il trouva le courage d'aller de l'avant. Il a obtenu un travail dans un nouveau domaine, mais a été subitement licencié deux mois plus tard en raison de difficultés au sein de la compagnie. Il a envoyé sa candidature à plusieurs compagnies et s'est rendu à divers entretiens d'embauche, mais on lui répondait toujours qu'il n'avait pas assez d'expérience dans cette nouvelle branche d'activité. Il semblait que son âge et son manque d'expérience se liguaient contre lui pour l'empêcher d'avancer.
Mon mari et moi avons abordé chaque aspect de la situation en y appliquant une vérité spirituelle. Par exemple, qu'est-ce que Dieu connaît de l'âge ? Vie éternelle et immuable, Dieu ne connaît pas de mesures mortelles comme le temps. Dans la création de Dieu, il n'y a pas d'accumulation des années qui puisse former un passé; il n'y a pas d'avenir qui se profile à l'horizon avec la menace de l'incertitude. Et chacun de nous, Son idée, vit dans l'éternel maintenant. Nous avons bien pris conscience du fait que mon mari avait beaucoup d'expérience dans ce qui est essentiel à un travail bien accompli: l'intégrité, la patience, la discipline, la courtoisie. Ces qualités divines constituent notre véritable compétence. Il a envoyé sa candidature à un autre poste encore qui demandait de l'expérience entre autres choses. Lors de l'entretien d'embauche, son interlocuteur a regardé le curriculum vitae de mon mari et a fait remarquer: « C'est certainement quelque chose dont vous ne manquez pas ! » Il a été embauché sur-le-champ.
Ce nouvel emploi exigeait qu'il suive un mois de formation en classe et soit plusieurs mois à l'essai. Ayant quitté le système scolaire depuis longtemps, mon mari craignait d'avoir des difficultés à apprendre. Il avait peur d'oublier. Et pendant cette période, il a été signalé qu'il oubliait certaines étapes dans les procédures. Ces remarques laissaient fortement penser que cette occasion qui s'était offerte à mon mari allait être sans issue. Nos craintes ont cependant diminué quand nous avons lu ce qu'écrivit Mary Baker Eddy dans Pulpit and Press: « Sachez alors que vous avez le pouvoir souverain de penser et d'agir correctement et que rien ne peut vous dépossément de cet héritage ni empiéter sur les droits de l'Amour. » (p. 3) La ressemblance de Dieu est incapable d'échouer.
Les choses ont pris un tournant décisif quand je me suis rebellée contre le découragement que suscitaient les évaluations périodiques que recevaient mon mari. Puisque Dieu est parfait, Sa création doit forcément être parfaite aussi. Dieu ne prend pas pitié de Son enfant et Il ne voit pas non plus d'erreurs à corriger. Il voit Son reflet avec joie. J'ai finalement compris ce que je devais chercher en priant: non pas l'élimination de contraintes ni l'acquistion de certaines facultés, mais la perception des capacités parfaites de chaque individu en tant que reflet de Dieu.
Ce changement de pensée s'est accompagné d'un rapide changement de la situation. Mon mari a eu un nouveau chef qui a reconnu qu'il exprimait des qualités que la compagnie recherchait comme la patience, le désir d'apprendre et même la courtoisie. La direction de son service a découvert ce que mon mari n'avait pas compris et lui a rapidement permis d'améliorer ses performances. Le résultat de ses évaluations périodiques indiquait de grands progrès. A la fin de la formation, la qualité de son travail était toujours au-dessus de la moyenne.
Il est important de noter que ses capacités n'ont pas augmenté pendant cette période. Chaque progrès s'est réalisé à mesure que nous refusions d'admettre qu'il lui manquait quelque chose d'essentiel et que nous acceptions seulement ce qu'il était déja réellement: la reflet pur de son Principe divin, Dieu.
Dieu ne voit pas de reflet qui manque d'efficacité ou qui se sent frustré, mais Il voit chacun employé à remplir la mission productive et enrichissante qui consiste à être Son expression. Puisque nous sommes Ses enfants, nous avons toutes les qualifications nécessaires.