Le quatrième symposium international sur la spiritualité et les affaires s'est tenu, l'an dernier, à Babson College, dans le Massachusetts, aux États-Unis. Parmi les participants, qui représentaient une grande variété d'entreprises et de religions, certains étaient venus de loin, par exemple de Hong Kong, pour débattre de l'importance et de la dimension spirituelle dans les affaires.
Cette manifestation, qui durait deux jours, a mis en avant des compagnies dans lesquelles la spiritualité individuelle est bien vue et même favorisée. Des orateurs appartenant à de grandes sociétés comme South-west Airlines et Timberland ont montré, par des exemples, pourquoi la spiritualité individuelle est essentielle à leur succès.
Lors du symposium, Jeffrey Swartz, P.D.G. de Timberland, a reçu le prix Aaron Feuerstein Spirituality in Business. (Feuerstein est devenu célèbre lorsqu'il a refusé de licencier ses employés après qu'un incendie eut détruit trois bâtiments de son usine, peu après Noël 1995. Devant un monde incrédule, il a affirmé: « En termes simples, c'était ce qu'il fallait faire ! » )
En recevant le prix, Swartz a comparé Feuerstein aux explorateurs qui ont osé s'aventurer au-delà des limites imposées par leur époque. « Imaginez que vous vous teniez sur le rivage, en Espagne ou au Portugal, et que vous croyiez que si vous naviguiez jusqu'à l'horizon, vous tomberiez, a-t-il déclaré. Hé bien, des gens y croyaient ferme et cette croyance les limitait. Mais il y a des gars comme Aaron Feuerstein qui disent : "Vous savez, moi je pense différemment et je suis prêt à essayer. Je suis prêt à prendre le risque d'échouer." »
Swartz a affirmé qu'il existe des compagnies aujourd'hui qui sortent du raisonnement de « M. tout le monde ». « Notre compagnie est organisée autour de valeurs. [...] Nous pensons, à Timberland, que bien se porter et bien agir ne sont pas des concepts distincts. Nous pensons que bien se porter et bien agir sont étroitement liés, que cela fait partie du processus qui permet de faire son chemin dans le monde quand on est une compagnie à but lucratif, qui doit rendre des comptes à ses actionnaires. »