Il y a quelques années, dans la vallée de l'Hudson, dans l'État de New York, nous vivions dans une ferme où nous cultivions des sapins. Nous avions deux chevaux que nous laissions gambader librement. Ils broutaient l'herbe avec bonheur, ce qui l'empêchait de trop pousser. Ils aimaient aussi manger le grain que nous leur donnions tous les jours. Le mâle s'appelait Tana et la femelle Crystal. On l'avait appelée comme ça parce qu'elle aimait regarder la lumière. Pendant quelques instants, Crystal s'arrêtait de mâcher l'herbe, levait la tête pour regarder un beau coucher de soleil ou le clair de lune, et ses yeux semblaient briller comme du cristal.
Tana était le plus grand des deux. Il était brun avec une tache blanche sur le front. Il était capable d'ouvrir une porte avec sa bouche pour atteindre le grain. C'était l'un de ses tours préférés.
J'aimais bien m'occuper des chevaux. Un jour d'été, Tana a eu des difficultés à se lever. Il s'appuyait sur un sabot, mais ne portait pas tout son poids dessus. Dans le voisinage, il y avait beaucoup de chevaux et aussi un vétérinaire. Toutefois, nous préférions nous en remettre au « grand Médecin », le seul et unique Créateur, Dieu. J'ai donc téléphoné à une praticienne de la Christian Science, quelqu'un qui prie pour la guérison des enfants, des adultes et des animaux.
Cette personne a suggéré que nous pensions aux qualités que les chevaux expriment. D'abord, je n'ai pas compris ce qu'elle voulait dire, et j'étais incapable de penser à la moindre qualité. Puis elle a parlé de la force, de la souplesse, de la grâce, du calme, de la liberté de mouvement et de l'équilibre. Ce sont des qualités qui définissent aussi les enfants de Dieu. La praticienne a accepté de prier pour Tana.
Le lendemain, papa et moi sommes allés porter du grain aux chevaux, à l'écurie. Tana avait toujours du mal à se tenir debout. Il basculait puis se rattrapait. Ce n'était pas bon signe. Au milieu de la nuit, il s'est passé quelque chose. L'idée m'est venue de prier pour lui encore plus. J'ai trouvé des idées très utiles sur la bonté de Dieu dans le Psaume quatre-vingt-onze. En voici un extrait: « ... Tu fouleras... le dragon. » (Ps. 91:13) Dans le livre, Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « ... une loi fausse devrait être foulée aux pieds. » (p. 229) Alors, avec la prière, nous avons dit à la peur de s'en aller. Lorsque la peur de la blessure a disparu, « foulée aux pieds », j'ai su que Tana était libre et guéri.
Le lendemain matin, je suis sortie avec papa pour voir les chevaux. Tana s'est mis à aller et venir au galop en ligne droite, juste devant nous. Alors, papa a dit: « Qu'est–ce que Tana est en train de faire ? » « Il nous montre qu'il est guéri », ai–je répondu. Tana n'avait encore jamais galopé ainsi devant nous. J'étais heureuse de le voir courir si librement. Sans tarder, nous avons appelé la praticienne pour lui dire que Tana était guéri. Elle nous a expliqué qu'elle aussi avait été réveillée au milieu de la nuit, à peu près à la même heure, et avait éprouvé le besoin de prier pour Tana. Depuis ce jour, Tana n'a plus jamais eu de problèmes avec son sabot.
Chaque jour, nous pouvons aller de l'avant en sachant que le Seigneur soutient nos progrès. La Bible nous dit: « ... je suis l'Éternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis: Ne crains rien, je viens à ton secours. » (Ésaïe 41:13) Nous avons la possibilité de prier et de découvrir que l'amour tendre et profond de notre Père–Mère Dieu est avec nous, de faire confiance à Dieu qui guide les petits sabots et nos petits pas — qui dirige « nos pas dans le chemin de la paix » (Luc 1:79).
