L'examen du XXe siècle auquel se sont livrés de récents livres et documentaires ressemble à la vision qu'avait Charles Dickens de l'Europe de la fin du XVIIIe siècle. Dans un rythme qui rappelle celui de la Bible, Les deux villes commence ainsi: « C'était la meilleure époque, c'était la pire époque... c'était le temps de la croyance, c'était le temps de l'incrédulité, c'était la saison de la Lumière, c'était la saison des Ténèbres... »
Aujourd'hui, les lecteurs du Héraut connaissent les saisons extraordinaires de la lumière et des ténèbres du XXe siècle. Nous avons vu les progrès accomplis dans le domaine des droits de l'homme et la propagation de la démocratie, et nous avons vu s'établir des tyrannies et se commettre des génocides. Nous avons été témoins de profits financiers énormes et d'une volatilité économique de plus en plus grande. Les progrès scientifiques et technologiques qui ont marqué ce siècle ont aussi eu de sombres conséquences, la fission nucléaire étant celle qui jette le plus d'ombre au tableau.
Nous pourrions nous demander ce qui constitue réellement le progrès. La même révolution informatique qui a créé une façon totalement nouvelle de travailler, de jouer, de faire du commerce, de communiquer a aussi donné naissance à de nouvelles manières de pécher sans être vu; la pornographie, la criminalité, le terrorisme et l'apologie de la haine ont aussi pris une forme cybernétique. Et l'écart qui existe entre ceux qui vivent dans un monde relié par un réseau électronique et les milliards qui vivent dans un monde « non connecté » semble se creuser rapidement.
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