qui a accompagné les services religieux de nombreuses églises aux États-Unis, est à présent l'organiste de L'Église Mère, The First Church of Christ, Scientist, à Boston, Massachusetts, États-Unis. Il nous fait part de ses réflexions sur la relation qui existe entre le prélude, le postlude et le service lui-même.
Apeu d'exceptions près, lorsque les chrétiens entrent dans une église pour assister à un service religieux, et quand ils la quittent, ils entendent de la musique jouée par un organiste ou un pianiste.
En outre, l'utilisation d'instruments de musique dans le culte rendu à Dieu date de bien avant l'ère chrétienne. Il est indiqué dans la Bible que la musique avait pour but de « célébrer et louer l'Éternel » (II Chron. 5:13). Cette musique avait une raison d'être.
Malheureusement, aujourd'hui, la musique est souvent considérée comme un bruit de fond destiné à accompagner d'autres activités comme faire des courses dans un centre commercial ou manger au restaurant, au lieu de quelque chose ayant un but.
Même si un grand nombre de personnes ne voient dans le prélude et le postlude qu'une musique de fond accompagnant leur arrivée et leur départ, les deux morceaux ont un message à transmettre à celui qui écoute avec attention.
L'un des premiers sermons chrétiens qui aient été prêchés, le Sermon sur la montagne, avait un prélude, même s'il n'était pas musical. Matthieu nous dit: « Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu'il se fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui. » (5:1)
Le prélude nous donne l'occasion de monter sur la montagne de la pensée élevée, et quand nous sommes assis – c'est-à-dire quand nous portons notre attention sur les choses de l'Esprit – nous sommes prêts à entendre la Parole de Dieu. La musique, souvent appelée « le langage universel », nous y aide, sur le plan individuel et collectif, et nous devons protéger ces moments précieux sans nous laisser distraire ni déranger.
Le postlude du Sermon sur la montagne nous est donné par Matthieu de cette manière: « Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine. » (7:28)
Le postlude nous donne l'occasion de savourer notre émerveillement devant la bonté de Dieu que vient de nous révéler Sa parole. Nous avons la possibilité d'utiliser ces instants précieux pour faire nôtre ce que nous venons d'entendre, pour exprimer notre gratitude envers Dieu et pour nous engager à mieux mettre Sa parole en pratique. Pour tous ceux qui participent en écoutant attentivement, le postlude peut être uné expression individuelle et collective de joie et de louanges à Dieu et rien ne devrait les distraire pendant ces moments sacrés.
Nous avons la possibilité de prendre conscience de ces occasions d'élargir notre concept du culte et de vraiment apprécier le caractère sacré de cette heure que nous passons ensemble. Et même si les assistants sont libres d'entrer et de sortir à leur guise, chacun de nous est capable de se montrer vigilant et de sanctifier cette heure en la protégeant d'allées et venues superflues.
A mesure que nous élevons ainsi nos services religieux, le Christ devient de plus en plus visible, révélant toujours plus clairement la Vérité et l'Amour.
