Vous avez toujours été complet. Vous ne l'êtes pas devenu en vous mariant, et il ne vous manque pas une moitié masculine ou féminine si vous êtes célibataire. Enfant de Dieu, vous reflétez les qualités aussi bien masculines que féminines. L'intégralité n'est pas quelque chose qui puisse s'acquérir ou se perdre.
Le premier chapitre de la Bible nous permet d'affirmer que nous sommes complets. La Genèse nous apprend que Dieu créa l'homme à Son image, qu'il le créa homme et femme en lui donnant la domination sur toutes choses. Il n'est fait nulle mention d'une période d'attente nécessaire pour que l'homme devienne complet. On ne mentionne pas non plus qu'à un moment donné l'homme devient incomplet ou solitaire. Dans l'absolu, vous, enfant spirituel de Dieu, n'avez jamais été plus complet, plus parfait que vous ne l'êtes maintenant.
Nul n'a été plus certain de sa complétude que Jésus-Christ. La conscience de son unité avec le Père imprégnait ses enseignements et était à la base de son travail de guérison. L'affirmation «Moi et le Père nous sommes un» Jean 10:30. décrit une unité qui n'a besoin de personne d'autre pour la compléter, pour lui apporter satisfaction et épanouissement. Les enseignements de Jésus nous apprennent que, de même qu'il ne manque rien à notre Père-Mère, il ne manque rien à l'homme, Son reflet. Lorsque nous nous rapprochons de Dieu et comprenons mieux le lien qui nous unit à Lui, l'Amour divin, il est inévitable que nous ressentions la plénitude qui nous vient de Dieu.
Si nous ne sommes pas satisfaits de notre situation actuelle, nous pouvons être tentés de croire que c'est la situation qui doit changer pour nous permettre d'éprouver la paix de la plénitude spirituelle, alors que c'est tout le contraire. Lorsque notre façon de penser changera, nous entreverrons que notre être véritable est l'expression de Dieu et alors, quelles que soient les circonstances, nous éprouverons la paix que Dieu seul peut conférer. La véritable sérénité ne dépend pas de la présence ou de l'absence de certaines personnes, mais de Dieu.
Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « A mesure que les mortels acquerront des vues plus justes de Dieu et de l'homme, d'innombrables objets de la création, jusque-là invisibles, deviendront visibles. Lorsque nous comprendrons que la Vie est Esprit, qu'elle n'est jamais dans la matière ni matérielle, cette compréhension s'épanouira jusqu'à devenir complète en soi, trouvant tout en Dieu, le bien, et n'ayant besoin d'aucune autre conscience. » Science et Santé, p. 264.
Convaincue qu'il était nécessaire d'être marié pour trouver le vrai bonheur, j'ai résisté plusieurs années à l'idée que j'étais complète. Je suis beaucoup sortie et suis devenue membre de certaines sociétés dans le but de rencontrer mon indispensable moitié. J'ai même renvoyé à plus tard la fin de mes études universitaires, car je craignais d'entrer dans un désert social si je poursuivais ce but longtemps caressé. En fin de compte, cependant, je me suis sentie poussée à reprendre mes études.
Lorsque nous nous rapprochons de Dieu et comprenons mieux le lien qui nous unit à Lui, l'Amour divin, il est inévitable que nous ressentions la plénitude qui nous vient de Dieu.
J'ai quitté mon emploi et me suis mise à étudier à plein temps. Je me suis aussi efforcée de me voir déjà complète, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, avec toutes les qualités de l'homme et de la femme. La certitude d'être guidée par Dieu a remplacé le plan rigide censé me conduire à l'épanouissement et au bonheur. Avec la pratique, il m'est devenu plus facile d'accepter que ces choses fassent déjà partie de mon être. La vie universitaire, bien qu'hérissée de difficultés, était loin d'être le désert que j'avais craint. J'ai obtenu mes diplômes et rapidement trouvé un emploi stimulant pour lequel mes nouvelles connaissances étaient nécessaires.
A ce moment-là, j'ai eu une conversation avec une praticienne de la Science Chrétienne au sujet du concept de la masculinité. J'ai alors vraiment compris que les véritables qualités masculines ne se trouvent pas ailleurs qu'en soi, à l'intérieur de sa propre conscience. Elles ne viennent pas d'une personne que nous «possédons», mais sont des idées spirituelles que nous pouvons aimer partout, à tout moment, en chacun. Je pouvais apprécier les qualités masculines qui viennent de Dieu — la force, le courage, l'autorité, l'esprit de décision, l'assurance — partout où elles se présentaient. Ce que je reconnaissais chez les autres m'appartenait en quelque sorte: cela faisait partie du concept de la masculinité.
Nous pouvons sans cesse nous réjouir de la toute-présence des idées spirituelles de l'Amour.
Je me mis à apprécier, de manière consciente, ces qualités masculines et féminines chez mes amis, mes collègues de travail, mes relations, chez les membres de l'Église, et en moi-même ! Quelle joie lorsqu'un jour, au travail, un supérieur m'a félicitée sur la plénitude que j'exprimais.
Deux ans plus tard, ce sentiment grandissant de plénitude m'a amenée à trouver un mari et à devenir la maman de ses trois enfants. Ce mariage m'a bien souvent fourni l'occasion de voir l'homme de manière correcte. J'ai appris qu'il est important de ne pas simplement comprendre que nous, nous sommes complets, mais de reconnaître que tous ceux qui nous entourent sont des expressions de Dieu, parfaites, mûres, sans âge, quelle que soit l'image que les sens matériels nous présentent.
Prenez les adolescents par exemple. Si vous êtes adulte, demandez-vous: «Quelle est l'idée que je me fais des jeunes d'aujour-d'hui ? Est-ce que je pense à eux comme à des individus qui aiment la musique bruyante, regardent beaucoup trop la télévision et passent par une crise d'identité?» Même si vous avez le sentiment que rien ne vous manque, vous avez encore du pain sur la planche si vous croyez que ce n'est pas le cas pour d'autres.
Nous pouvons nous efforcer d'imiter l'attitude qu'adopta Jésus-Christ lorsqu'il eut affaire à des personnes à la recherche de leur identité. Loin de les écarter ou de les blâmer, il les guérit. A la «femme surprise en adultère», dont il réprimanda les accusateurs, il dit: «Personne ne t'a-t-il condamnée?... va, et ne pèche plus.» Voir Jean 8:1—11.
Mary Baker Eddy décrit ainsi la méthode de guérison suivie par Jésus: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l'homme est pur et saint.»Science et Santé, p. 476.
Il n'y a jamais eu, et il n'y aura jamais, de meilleur moment que l'instant présent, jamais de moment où l'abondance de l'Amour a été ou sera plus accessible.
Et qu'en est-il si vous êtes un enfant ou un adolescent vivant avec un seul de ses parents ? Vous rendre compte que votre véritable Père et votre véritable Mère est Dieu, et qu'Il est toujours avec vous, vous aiderait sans doute beaucoup. Prenez le temps de découvrir ce Père-Mère céleste (la Bible et Science et Santé sont indispensables pour ce faire), et vous serez à même d'apprécier l'amour maternel et paternel déjà présent dans votre vie. Vous verrez la sollicitude de votre divin Père-Mère s'exprimer dans les paroles et les actes de votre père ou de votre mère, vous la sentirez dans la sympathie et les encouragements apportés par vos camarades d'école, vos professeurs, des amis plus âgés ou d'autres membres de la famille, et vous trouverez dans la Bible un guide inégalable (les Dix Commandements ou le Sermon sur la montagne par exemple). D'autres fois, l'amour paternel et maternel se manifestera dans votre coeur par la calme assurance d'être entouré de tendresse. Chérissez toutes ces indications de l'amour de notre Père-Mère Dieu.
Comment aider un ami ou un parent âgé incapable d'être autonome? Chaque fois que nous pensons à cet être cher, nous pouvons nous efforcer de voir, comme Jésus-Christ, le reflet intemporel, indestructible, de Dieu, et savoir que c'est là la vérité au sujet de cette personne. Alors, nous nous réjouirons d'aller lui rendre visite ou de prendre soin d'elle, sans considérer que c'est un fardeau. Une idée spirituelle complète de Dieu ne saurait épuiser une autre idée complète. Chaque instant passé avec cet ami ou ce parent peut devenir une puissante prière par laquelle nous affirmons la Vie éternelle, et cela nous bénit tous les deux.
Nous pouvons sans cesse nous réjouir de la toute-présence des idées spirituelles de l'Amour. Il n'y a jamais eu, et il n'y aura jamais, de meilleur moment que l'instant présent, jamais de moment où l'abondance de l'Amour a été ou sera plus accessible. Dans la mesure où, comme Jésus nous l'a enseigné, nous prierons «Que ta volonté soit faite» et céderons au gouvernement de l'Amour, nous découvrirons que nous sommes déjà complets. Nous serons alors heureux de prendre conscience de notre complétude et de celle d'autrui.
(...)
Je trouve l'abondance en Toi
Et ne manque de rien:
Je suis comblé, tout est à moi
Tant que je t'appartiens.
Le voile obscur s'écarterait,
Si grande était ma foi:
Sur terre, je démontrerais
De mon Sauveur la loi.
(...)
Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 224
