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La croix et le progrès

EXTRAITS D'UNE émission DU HÉRAUT DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1997


Dans tous les coins du monde, les émissions sur ondes courtes du Héraut atteignent de nombreux auditeurs. Les interviews dont nous donnons ici des extraits ont eu lieu pour la plupart dans nos studios ou par téléphone. Lors de la préparation pour la publication, les propos des interlocuteurs ont été respectés au maximum.

Au cours de l'entretien qui suit, , de Paris, parle avec , réalisateur de l'émission de radio Le Héraut de la Science Chrétienne, de la croix et de son message de liberté et de progrès qui s'adresse à chacun de nous.

Cyril Rakhmanoff: Il semble que la croix, d'emblée, nous parle de quelque chose de pénible, d'une punition, mais lorsqu'on voit ce qui s'est passé dans la vie de Jésus, on se rend compte qu'elle parle plutôt de triomphe. Cela nous rappelle ce que Jésus a démontré par sa résurrection. Il a démontré que la croix ne pouvait pas restreindre sa vie, ne pouvait pas le séparer de Dieu. C'était en fait une démonstration de liberté.

Marie-Claude Dayon: Absolument. Et quand on regarde le logo qui est sur tous les écrits de Mary Baker Eddy, on voit un cercle où il est écrit: «Guérissez les malades, ressuscitez les morts, chassez les démons et purifiez les lépreux.» Au milieu de ce cercle, il y a une croix avec une couronne. En regardant ce logo, je me suis dit: Si on insiste seulement sur les mots, malades, morts, démons et lépreux, on a un concept erroné de la croix. Mais quand on insiste sur les verbes (qui finalement donnent le sens de la phrase prononcée par Jésus, et qui indiquent ce qu'il a demandé à ses disciples de faire juste avant l'ascension), Guérissez les malades, ressuscitez les morts, chassez les démons, purifiez les lépreux. On saisit alors le véritable sens de la croix. Si nous nous laissons gouverner par Dieu, et si nous exprimons notre filialité divine dans toutes les situations, nous portons la croix, mais c'est aussi la croix avec une couronne. C'est la victoire.

CR: Oui, il est intéressant de noter que Jésus, quand il a parlé à ses disciples, il a parlé de «porter» la croix. Il ne s'agit donc pas d'une croix plantée en terre sur laquelle on va être crucifié, mais plutôt de quelque chose qui nous permet d'aller de l'avant. Il a demandé de porter la croix et de le suivre. La croix, c'est donc l'effort qu'il nous est demandé de faire, qui nous permet de prendre conscience du gouvernement divin, ainsi que de notre vraie nature d'enfant de Dieu et qui amène justement cette couronne, cette récompense.

MCD: Et ça nous permet aussi d'obéir au deuxième commandement donné par Jésus: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Nous commençons par aimer Dieu tellement que nous sommes prêts à aller de l'avant, à faire les œuvres que Jésus-Christ nous a demandé de faire et par lesquelles il a prouvé cette filialité divine. Cela bénit notre prochain et nous permet de vivre ce deuxième commandement. Mary Baker Eddy, dans un de ses cantiques, dit: « Je baise la croix et je m'éveille à un monde nouveau.» Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 253 (traduction libre). Finalement, si nous restons fidèles en vivant les commandements que Jésus-Christ nous a donnés, et qui étaient une expression peut-être plus spirituelle des Dix Commandements reçus par Moïse, si nous acceptons cela, nous pouvons mener une vie beaucoup plus pure, la vie éternelle, la vie où on peut marcher main dans la main avec l'Amour divin, et donc ne plus connaître de difficultés, ou, en tous cas, quand les difficultés arrivent, ne pas être frappés d'épouvante, ne pas se demander: «Comment vais-je m'en sortir», mais plutôt avoir la conviction: «Oui, je peux aller de l'avant.»

CR: Donc, dans ce cas-là, «baiser la croix» veut vraiment dire comprendre qu'on n'a pas besoin d'avoir peur de l'exigence qui nous est faite d'aller de l'avant, des efforts qui nous sont demandés. Ces efforts finalement amènent la guérison, la liberté, et ce n'est pas quelque chose qu'il faut craindre.

MCD: Oui, le faux concept de la croix, c'est la crainte de ne pas être capables de faire face à ses exigences. La croix devient légère dans la mesure où nous reconnaissons que nous sommes les enfants de Dieu, que nous sommes faits à l'image et à la ressemblance de Dieu, parce que Dieu l'a voulu ainsi. Alors, constamment vivre cette filialité, constamment vivre cette unité, le fait que nous sommes inséparables de l'Amour divin, que jamais l'Amour divin ne nous fera défaut, cela rend la croix légère. Quand Jésus choisit ses disciples, il commence par leur donner le pouvoir de chasser les esprits impurs, de guérir toute maladie et toute infirmité. Et puis il leur donne une série de recommandations, de lignes de conduite, et voici l'une d'elles: «Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.» Et il met tout de suite en garde en disant: «Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.» Matth. 10:38, 39. Si on refuse la croix en se disant: «Oh non ! Je ne veux pas faire tous ces efforts, ça va peut-être me priver de beaucoup de joies, de satisfactions matérielles», on croit qu'on gagne quelque chose, mais en réalité on y perd. Cela nous empêche de prendre conscience du fait que cette Vie qui est Dieu, est aussi Amour, et que, vivre cette vie, c'est ressentir le pouvoir de l'Amour divin.

CR: Cet argument d'avoir peur de perdre certaines joies, certains plaisirs est intéressant. On ne se rend pas compte alors qu'on s'enferme dans quelque chose de très étroit, qu'on perd l'occasion de ressentir une joie tellement plus profonde, un amour tellement plus grand, et que, loin de nous priver de quelque chose, cet effort de la croix, au contraire, est là pour nous apporter quelque chose de beaucoup plus profond, de beaucoup plus réel, de beaucoup plus permanent dans notre vie.

MCD: Dans Non et Oui, Mary Baker Eddy exprime cela, me semble-t-il, de cette façon: «L'abnégation de soi est la route du ciel.»Non et Oui, p. 33.

CR: On pourrait aussi dire que la croix, c'est quelque chose de subjectif. Ce qui est une croix pour moi n'est pas forcément une croix pour quelqu'un d'autre. Et le Christ révèle en nous les idées divines qui nous montrent le chemin. Dans la mesure où on prend conscience de ce que le Christ nous révèle, de ces idées plus élevées, et dans la mesure où on est disposé à suivre, à faire un effort pour aller un peu plus loin, pour découvrir davantage ce que nous sommes, même si cela demande d'aller au-delà d'habitudes que l'on a depuis longtemps — alors, pour nous, cette nouvelle exigence devient une croix, la croix que l'on a à porter aujourd'hui.

MCD: Et c'est une joie, à ce moment-là. Vraiment, comme le dit Mary Baker Eddy. On peut alors embrasser la croix et la voir comme le chemin qui va nous aider à monter plus haut dans notre compréhension de l'Amour divin, et qui va nous rendre capables aussi d'exprimer cet Amour divin. Si l'on accepte que ce qui semble être quelque chose nous demandant un effort est en fait l'Amour divin, nous allons vers une meilleure compréhension de la toute-présence de Dieu, de la toute-présence de la Vie divine. Alors la croix n'est plus perçue comme quelque chose qui peut nous nuire, mais au contraire comme quelque chose qui nous fortifie, qui nous fait avancer, progresser, qui nous permet d'être un meilleur disciple de Jésus-Christ.

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