Un ami me téléphonait un jour pour me présenter ses vœux de nouvel an, et me disait: «Le plus important, c'est la santé... quand la santé va, tout va.» Tout en le remerciant, je lui demandais s'il ne serait pas plus juste de renverser ce dicton en disant: «Quand tout va, la santé va.» J'espérais l'aider à prendre conscience de la suprématie du mental sur le physique... Il me répondit que c'était peut-être vrai, mais qu'il fallait bien se rendre à l'évidence: souvent, c'est le corps qui nous commande. Bien des gens acceptent en effet la pensée, si répandue et si néfaste pour notre santé, que notre vie est gouvernée par deux pouvoirs opposés — l'Esprit et la chair.
La pensée générale prétend que nous avons un corps matériel, soumis à des fluctuations imprévisibles, tantôt maladie, tantôt santé. Ce n'est pas ce que nous apprend la Science Chrétienne. Il est important d'avoir une conception plus claire de ce qu'est le corps, notamment lorsqu'on désire guérir quelque maladie ou malformation.
Les connaissances humaines sont basées sur les informations des sens matériels. Selon cette conception matérielle de la vie, le corps visible, palpable par chacun, semble physique. Or, Jésus nous dit: «C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. » Jean 6:63.
La véritable nature de l'homme est spirituelle. La Bible nous dit que Dieu, Esprit, a créé l'homme à Son image, à Sa ressemblance. L'homme est donc une idée divine, une manifestation éternellement parfaite de l'intelligence infinie. Une idée ne peut avoir de substance matérielle. Percevoir notre corps matériellement est non seulement une illusion, mais aussi une forme d'idolâtrie qui va à l'encontre du commandement biblique, «Tu ne te feras point d'idoles» Ex. 20:4 (Bible TOB).. Ce commandement nous rappelle l'importance de ne pas nous laisser hypnotiser par tout ce qui voudrait nous pousser à idolâtrer notre corps. Les médias, par exemple, et pas toujours pour des raisons désintéressées, voudraient faire de notre corps une idole que l'on doit servir, que ce soit par d'innombrables produits dits de beauté, des régimes amaigrissants, etc., ou bien encore par l'apologie du sensualisme. Cette recherche de la vie dans le corps, par le corps, pour le corps, est une forme d'égoïsme qui conduit souvent à l'ennui et à la dépression. Elle voudrait faire du corps physique un maître, au lieu d'un serviteur. C'est l'opposé de la recherche de la vie en Dieu qui nous pousse vers l'abnégation de soi.
En fait le corps est inclus dans la pensée, et nos croyances à son sujet s'extériorisent sur lui.
Quelle joie de pouvoir démontrer que Dieu, le bien, n'a jamais cessé de maintenir l'homme, Sa créature merveilleuse, dans sa perfection originelle !
Alors on peut se demander: Que faire pour passer d'un concept matériel à un concept spirituel de notre corps ? Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique: « La Bible enseigne la transformation du corps par le renouvellement de l'Esprit. » Science et Santé, p. 241. Notre pensée est donc régénérée par le renouvellement que nous apporte l'Esprit divin.
Ainsi pour changer l'image d'un corps malade, il faut changer les pensées qui ont produit l'image. Nous trouvons l'explication suivante dans Science et Santé: « La maladie est une image de pensée extériorisée. Tout ce que l'entendement mortel chérit comme étant l'état physique se projette sur le corps.» Ibid., p. 411. Un jour, quelqu'un a illustré ce fait de la façon suivante: Si nous projetons sur un mur parfaitement lisse une diapo donnant l'image de crevasses, le mur paraît crevassé ! Il n'en est pourtant rien. Le mur est intact. Par analogie, la maladie est une projection sur notre corps d'une croyance de maladie. Lorsqu'on comprend que cette croyance n'existe pas dans l'Entendement divin, alors le corps, l'extériorisation de nos pensées, apparaît intact, comme il n'a jamais cessé de l'être.
Il y a quelque temps, je souffrais de vives douleurs dans l'avant-bras gauche. Je priai à ce sujet. Puis la pensée me vint que cette douleur corporelle était sans doute une opportunité pour moi d'approfondir le concept du corps. J'ai étudié dans la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures des passages parlant de ce qu'est réellement le corps. Un beau jour, la douleur disparut pour ne plus revenir. Ce fut une guérison permanente.
On lit dans l'évangile selon Matthieu que Jésus, étant à table avec ses douze disciples, rompit le pain en disant: «Prenez, mangez, ceci est mon corps.» Matth. 26:26. Ce pain qu'il rompait avec eux, c'était le pain qui descend du ciel, une nourriture spirituelle, la vérité sur Dieu et l'homme. Ce pain est le corps — c'est-à-dire l'essentiel — de sa doctrine.
Selon ce qui n'est en réalité qu'une illusion matérielle, le corps semble matériel. Dans la réalité, selon la compréhension spirituelle qu'avait Jésus-Christ du corps, celui-ci est spirituel. Il représente l'idée divine, exprimée par les paroles de Jésus: «Ceci [cette vérité] est mon corps.» Cette vérité, que représente le corps, est l'essence même de la doctrine chrétienne, savoir: aimer Dieu, le Tout-en-tout, au-dessus de tout, et aimer notre prochain comme nous-même, en comprenant qu'il est semblable à Dieu.
Quelle joie de pouvoir démontrer, même modestement, que Dieu, le bien, n'a jamais cessé de maintenir l'homme, Sa créature merveilleuse, dans sa perfection originelle ! Donc, tout est bien dès maintenant. Quand tout va... la santé va ! La guérison chrétienne n'est-elle pas la meilleure manière de prêcher l'évangile du Royaume, du règne du bien, à notre portée? La guérison chrétienne n'est-elle pas la meilleure manière de prêcher l'évangile du Royaume, du règne du bien, à notre portée? La suprématie du bien ne vient pas du corps, mais de l'Esprit, c'est une preuve tangible que le Père aime Ses enfants.
