Nous sommes probablement tous sûrs de notre existence à cet instant précis. Cependant, si nous voulons comprendre la vie éternelle promise dans les Écritures, il nous faut devenir tout aussi sûrs que l’existence véritable n’est pas matérielle, mais spirituelle.
Pour le moment, il semble impossible de concevoir la vie sans commencement ni fin. Néanmoins, grâce à la prière et à la fidélité aux lois de Dieu, la pensée s’élève peu à peu et finit par percevoir l’existence spirituelle, ininterrompue, réelle et toujours présente. Nous voyons alors au-delà des apparences et des limites matérielles qui prétendent restreindre notre existence quotidienne.
Un jour, je me suis posé les questions suivantes: «Suis-je un être humain né il y a un certain nombre d’années et vivant dans un monde matériel? Ou bien ai-je existé et allais-je exister pour toujours? Est-ce ce “moi” qui mange, s’habille et va travailler tous les jours qui vit éternellement? Ou bien existe-t-il un autre “moi” qui est éternel?» J’ai alors compris que j’avais une seule identité qui est le reflet spirituel parfait de Dieu, de l’Entendement éternel, l’origine de tout ce qui existe réellement. Or, la croyance humaine pense à tort que l’identité est une intelligence ou une âme contenue dans un corps matériel et vivant dans un univers matériel, séparée de l’Entendement divin.
On pourrait comparer ce concept mortel des choses, avec ses limites, son commencement et sa fin, à un rêve. Lorsque nous nous éveillons d’un rêve et percevons la réalité, nous oublions le rêve, et notre vie continue, inchangée. De même, lorsque nous nous éveillons du rêve de l’existence mortelle, que nous pourrions appeler le «rêve éveillé», nous voyons alors que la vie réelle spirituelle, notre véritable identité à l’image de Dieu, n’est absolument pas touchée par la croyance qu’on appelle la mortalité. C’est notre vie purifiée et notre pensée spiritualisée qui nous permettent de découvrir et de prouver petit à petit que la vie n’est jamais dans la matière ni ne provient de la matière.
On pense souvent que la vie éternelle appartient à l’avenir, mais c’est là une vision incorrecte des choses selon la Science divine. La préexistence constitue un élément essentiel de l’homme éternel. La vie ne commence pas par la conception et la naissance humaines. Chaque idée de Dieu, c’est-à-dire la nature réelle de chacun de nous, est pour toujours complète et parfaite, quelle que soit la façon dont notre vie est perçue sur le plan humain. Nous avons tous existé avant ce qu’on appelle la naissance et nous continuerons toujours de vivre — même après la croyance mortelle appelée la mort. Ceux que nous appelons nos enfants ont aussi toujours existé dans leur complétude spirituelle. Ils sont, et ont toujours été, les idées parfaites de l’Entendement, Dieu, et aucun événement humain ne peut changer ce fait ni ne pourra jamais le changer. Dans le livre de Jérémie, nous lisons: «La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots: Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré...» Jér. 1:4, 5.
Chacun de nous est véritablement immortel, et nous avons le pouvoir de discerner cette réalité. L’harmonie ne connaît pas d’interruption.
La conception et la naissance (le commencement apparent) et la mort (la fin apparente de la vie) n’ont aucune place dans l’immortalité. Jésus-Christ dit un jour en parlant du patriarche qui avait vécu des siècles avant lui: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui.» Puis, faisant allusion au Christ, son identité spirituelle, il déclara: «... avant qu’Abraham fût, je suis.» Jean 8:56, 58. Chacun de nous est véritablement immortel, et nous avons le pouvoir de discerne cette réalité. Mary Baker Eddy écrit: «Les mortels perdront leur concept de la mortalité — infirmité, maladie, péché et mort — dans la mesure où ils acquerront le concept de la préexistence spirituelle de l’homme en tant qu’enfant de Dieu, en tant que rejeton du bien et non de l’opposé de Dieu — le mal, ou un homme déchu.»Écrits divers, p. 181.
Tout en continuant de chercher à mieux comprendre l’existence spirituelle, il est très utile de réfléchir au fait que l’homme, l’idée de Dieu, est toujours en Dieu et avec Dieu. L’Amour, la joie, le bonheur et la bonté lui appartiennent pour toujours, puisqu’il est entouré de la sollicitude et de l’amour divins. L’harmonie ne connaît pas d’interruption.
Nous n’avons pas besoin d’attendre pour prendre conscience de la réalité de l’Esprit. Les joies de l’existence spirituelle peuvent être, devraient être, vécues maintenant même.
Nous n’avons pas besoin d’attendre pour prendre conscience de la réalité de l’Esprit. Les joies de l’existence spirituelle peuvent être, devraient être, vécues maintenant même. La magnifique prière que Jésus nous a transmise nous donne cette assurance: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.» Matth. 6:10. Et Science et Santé de Mary Baker Eddy nous en donne l’interprétation spirituelle suivante: «Donne-nous de savoir que — de même qu’au ciel, ainsi sur la terre — Dieu est omnipotent, suprême.»Science et Santé, p. 17.
Il y a quelque temps déjà, j’eus la possibilité d’aller escalader, en compagnie d’un petit groupe de personnes, l’un des pics les plus élevés de la Great Dividing Range, en Australie orientale. Le sentier se terminait par une côte qui s’élevait de mille mètres en onze kilomètres, et nous allions redescendre par le même chemin. Bien que je souhaitais beaucoup participer à cette randonnée, toutes sortes de suggestions négatives m’assaillirent: «Je n’ai encore jamais fait vingt-deux kilomètres de marche en une journée». «je n’ai plus vingt ans», etc. Mais je les rejetai et me mis en route tout en m’attachant mentalement à mon être réel, la ressemblance immortelle de Dieu.
Au début de l’escalade, certaines pentes étaient particulièrement raides, et je remettais en question la sagesse de ma décision. Cependant, en continuant de m’attacher mentalement à la toute-présence et à la nature éternelle de la bonté divine ainsi qu’à la nature immortelle de l’homme, Son enfant, je m’élevai au-dessus du sentiment d’être limité d’un point de vue matériel et avançai, joyeux et libre. Au retour, j’étais non seulement libre sur le plan physique, mais un grand nombre de doutes et de peurs qui m’accablaient depuis des mois avaient disparu. C’était si évident que quelqu’un, dont j’avais fait la connaissance deux jours plus tôt, me fit remarquer que je n’étais plus le même homme.
Avant de faire cette randonnée, j’avais prié au sujet de l’existence spirituelle, étudié et fait des recherches dans la Bible et dans Science et Santé de Mary Baker Eddy. J’étais donc prêt à rejeter et à détruire la peur prétendant qu’une bonne activité pouvait être restreinte. Quelle journée exaltante — et à tous les points de vue ! La guérison, qu’il s’agisse d’inquiétudes, d’une maladie physique ou de toute autre croyance voulant nous limiter, se produit lorsque la conscience humaine cède à l’unique Entendement, Dieu, et perçoit ainsi la réalité toujours présente de l’être spirituel — de la vie éternelle.
Mon aventure montagnarde a prouvé l’aspect réellement pratique de la prière, prière qui a spiritualisé ma vision des choses. La disparition des doutes et des peurs concernant le passé et l’avenir était un signe de la toute-présence de Dieu, une preuve évidente que nous pouvons aller de l’avant dès maintenant en étant certains de notre existence ininterrompue, puisque nous sommes l’idée spirituelle parfaite de Dieu.
La vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent,
toi, le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé,
Jésus-Christ.
Jean 17:3
