Il y a une quinzaine d’années, je devins soudain pratiquement sourd. Je fis de mon mieux pour agir normalement afin de ne pas attirer l’attention sur le problème.
Je savais, par les guérisons que j’avais eues par le passé uniquement grâce à des moyens spirituels, et par celles dont j’avais entendu parler et dont j’avais lu le récit, que ce problème était un défi adressé à la pensée. J’avais la certitude qu’une fois ma pensée corrigée, la guérison physique viendrait inévitablement.
Je priais chaque jour sans pour autant me concentrer sur la guérison physique. Je cherchais au contraire à élever ma pensée. Je savais qu’en illuminant ma conscience de la lumière du Christ, la vérité de Dieu et de l’homme, cette lumière spirituelle ferait disparaître l’obscurité de l’erreur dans ma pensée.
Dans la Bible, l’Ancien et le Nouveau Testament montrent que la Vérité a le pouvoir de dévoiler et de détruire l’erreur de la pensée. Par exemple, Naaman, un puissant capitaine appartenant à l’armée du roi de Syrie, vint voir Élisée pour être guéri de la lèpre (voir II Rois, chap. 5). La spiritualité et les prières du prophète Élisée découvrirent immédiatement l’erreur mentale qui se manifestait à travers la maladie. Élisée envoya un messager dire à Naaman de se laver sept fois dans le fleuve du Jourdain, et il serait guéri. Naaman était furieux. Son orgueil s’insurgeait à l’idée de se plonger dans un fleuve qu’il jugeait inférieur à ceux de son pays.
Heureusement pour Naaman, ses serviteurs, qui n’étaient pas aussi gonflés d’orgueil, lui firent voir les mérites d’une pensée innocente et obéissante. Naaman fit ce qu’avait demandé Élisée. Sa toute nouvelle humilité lui apporta la guérison physique: il fut débarrassé de la lèpre.
Pour en revenir à ma situation, bien que je ne pensais pas que mes oreilles fussent obstruées, je refusais d’y placer un objet permettant de s’en assurer ni de tenter d’enlever ce qui pouvait s’y trouver. Je savais qu’agir ainsi reviendrait à ne pas faire confiance à l’omnipotence de Dieu, l’Esprit infini, qui accomplit tout bien, mais équivaudrait plutôt à obéir à un autre prétendu dieu — la matière et les moyens matériels. Je considérais ce point extrêmement important.
Chaque jour, en priant pour la guérison, je me fixais pour objectif de voir, sous un angle spirituel nouveau, pourquoi j’étais déjà spirituellement parfait, l’image d’un Dieu parfait. Afin de mieux écouter les pensées qui me venaient de l’Entendement divin, je n’allumais pas la radio quand je me rendais au travail. Je me servais de ma capacité d’entendre spirituellement pour méditer des passages de la Bible et des idées tirées des œuvres de Mary Baker Eddy. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy donne des oreilles la définition suivante: «Non pas des organes des prétendus sens corporels, mais la compréhension spirituelle.» (p. 585)
Pendant un certain nombre de mois, je continuai d’utiliser ainsi ma faculté d’écouter Dieu et de Lui obéir. Puis, un jour, je m’aperçus que la guérison était en train de s’accomplir. Deux semaines plus tard, une oreille se déboucha instantanément. Je continai de prier de la même façon, et, quelques semaines plus tard, l’autre oreille se déboucha aussi. J’entendais à la perfection des deux oreilles. Cette guérison s’avéra permanente.
Walnut Creek (Californie) U.S.A.
L'Église Mère est
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