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Développer la force morale et spirituelle des enfants

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1997


Jimmy avait tout juste cinq ans la première fois que je l’ai vu. Il avait un très beau visage avec des yeux encore pleins de l’émerveillement et de la joie de la découverte propres aux enfants. Cependant, on lisait aussi la souffrance et la peur dans son regard. Jimmy avait déjà été placé dans deux foyers d’accueil. Ce serait le troisième.

Lors de notre première rencontre, je ne savais pas très bien quel était mon rôle. Je ne m’étais jamais trouvé dans cette situation. Les services sociaux ne m’avaient pas donné beaucoup de renseignements concernant l’enfant. Et lorsque vous êtes placé dans un foyer d’accueil, vous ne savez jamais combien de temps cela va durer: quelques semaines ou plusieurs années. La maman de Jimmy était mère célibataire, et on lui avait retiré la garde de son fils parce qu’elle avait des problèmes mentaux et qu’elle consommait de la drogue, c’était tout ce que je savais. J’ignorais si Jimmy avait été maltraité ou s’il avait été placé dans un foyer d’accueil en raison de la négligence de sa mère. Quoi qu’il en soit, il était là, inquiet et plein d’espoir. Il était évident qu’il avait besoin qu’on s’occupe de lui. Il avait besoin d’être aimé.

Jimmy allait être bien nourri, porter des vêtements propres et vivre en sécurité. Néanmoins, je pouvais faire bien plus pour être un vrai «papa». Jimmy ne connaissait pas son vrai père. Alors, nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Nous avons joué au football américain et nous sommes allés à la pêche. Nous avons acheté une bicyclette d’occasion que nous avons repeinte, et Jimmy a très vite appris à filer comme une flèche. Cependant, je savais qu’il avait également besoin qu’on s’occupe de lui d’un point de vue spirituel, il avait besoin d’une éducation spirituelle. Nous pouvions parler de la Bible et de tout ce qui permettrait de l’aider à l’intérieur. Nous pouvions considérer l’exemple que Jésus-Christ nous a donné. Jimmy pouvait aller à l’école du dimanche. Nous pouvions prier ensemble, parler de Dieu et de ce que cela signifie d’être l’enfant de Dieu.

Il avait également besoin qu’on s’occupe de lui d’un point de vue spirituel.

Prier en partant du lien spirituel qui nous unit tous à Dieu est la chose la plus importante que nous puissions faire pour aider les enfants aujourd’hui. Certains disent qu’un grand nombre d’entre eux vont sans doute devenir de dangereux «prédateurs» à cause de la société. Ayant été violentés, négligés, battus, on leur a appris que la violence constituait le seul moyen de survivre. Ils s’attaqueront aux autres afin d’obtenir ce qu’ils veulent. Et on suppose que si ces enfants ne deviennent pas des «prédateurs», ils seront malgré tout de peu de valeur à leurs yeux et aux yeux de la société. La plupart n’aura pas de but dans la vie, ni de repères moraux ni de raison d’être.

Alors, est-ce présomptueux de penser que la prière peut relever ce genre de défi ? Même lorsque vous êtes appelés à répondre aux besoins d’un seul enfant comme Jimmy, cela exige beaucoup de vous; mais la prière a le pouvoir d’aider tous les enfants et de développer la force morale et spirituelle nécessaire à tous.

Cette prière commence par prendre conscience du lien bien établi que chaque enfant — chacun de nous en réalité — a déjà avec Dieu. Dieu est le seul Père-Mère de chacun de nous. Le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, donne l’explication suivante: « Père-Mère est le nom de la Divinité, nom qui indique Sa tendre relation à Sa création spirituelle.» Science et Santé, p. 332.

Tous les enfants sont Ses enfants, l’expression spirituelle de Dieu. Les enfants de Dieu expriment les qualités propres à leur Créateur. Le vieil adage prend alors une nouvelle signification: tel Père-Mère, tels fils et filles. La pureté, la spiritualité, l’intégrité, la vitalité, la joie et la paix, ainsi que la perfection, qui appartiennent à Dieu sont reflétées par chacune de Ses idées spirituelles, Ses enfants.

Prier en partant du lien qui nous unit tous à Dieu est la chose la plus importante que nous puissions faire pour aider les enfants.

La prière affirmant avec conviction que ces qualités spirituelles ne peuvent être retirées à un enfant, que la pureté ne peut être corrodée par la négligence, l’intégrité corrompue par de mauvais traitements, la joie et la vitalité détruites par la violence, c’est une prière qui guérit. La prière qui prend conscience de la perfection et de la raison d’être spirituelle de chaque enfant exerce une forte influence chrétienne sur la conscience humaine. Et cela change tout dans la façon dont nous pensons aux autres et à nos enfants, dans la façon dont nous nous comportons les uns envers les autres et envers nos enfants, et dans la façon dont nous prenons soin des autres et de nos enfants.

Une telle prière marque le début d’une transformation de la conscience individuelle et de toute la dynamique sociale, transformation qui finira par rendre la violence et les abus dépassés et inconcevables. Quand nous nous voyons les uns les autres tels que nous sommes réellement, c’est-à-dire enfants de Dieu avec tout ce que cela implique, les tendances à la violence et à la négligence perdent de leur influence. Les actes violents et égoïstes deviennent impossibles. Et la force morale et spirituelle dont on a tant besoin est entretenue.

Mon rôle de père adoptif a cessé au bout de neuf mois environ, lorsque les services sociaux ont pris la décision de rendre Jimmy à sa mère. Elle avait encore très peu de moyens, mais elle avait fait de grands progrès et s’était installée dans un nouvel appartement. Son amour maternel s’était fortifié.

En outre, Jimmy souhaitait vivre avec sa mère. La peur et la souffrance avaient disparu de son regard, mais on y lisait toujours l’émerveillement et la joie de la découverte. Après l’avoir conduit chez sa mère, déchargé sa valise et sa bicyclette et l’avoir serré dans mes bras, j’ai eu l’impression que Jimmy et moi percevions un peu mieux sa valeur intrinsèque — et sa force morale et spirituelle inhérente à l’enfant de Dieu. Je savais qu’elle était inhérente à tous les enfants sans exception.

Rédacteur pour Le Héraut de la Science Chrétienne, The Christian Science Journal et le Christian Science Sentinel.

L’esprit lui-même rend témoignage
à notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu.
Or, si nous sommes enfants,
nous sommes aussi héritiers:
héritiers de Dieu,
et cohéritiers de Christ...

Romains 8:16, 17

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