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Mary Baker Eddy: une vie consacrée à la guérison

Couronnée par l’Amour (1908–1910)

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1997


Dernier article d’une série consacrée aux guérisons qu’a effectuées Mary Baker Eddy en s’appuyant exclusivement sur Dieu. Ces guérisons, dont les premières remontent à son enfance, se sont poursuivies tout au long de sa vie. Certaines d’entre elles n’avaient encore jamais été publiées. Le premier article de cette série est paru dans le Héraut de septembre 1995.

Au cours de l’après-midi du 26 janvier 1908, Mary Baker Eddy quitta sa maison, à Concord, dans le New Hampshire, où elle avait vécu pendant quinze ans et demi, et emménagea à Chestnut Hill, une banlieue de Boston, dans le Massachusetts. Ce matin-là, Mary Baker Eddy avait ouvert sa Bible, comme tous les jours, et était tombée sur le chapitre 9 de la Première épître aux Corinthiens. Après avoir lu les versets 10 à 14 à toute la maisonnée, elle eut «des paroles sublimes», selon les termes de John Lathrop, pour expliquer qu’on reconnaissait un Scientiste Chrétien «uniquement à la guérison des malades». Journal de John Lathrop, Service historique de L'Église Mère. John Lathrop était à l'époque l'un des secrétaires de Mary Baker Eddy. Lorsque John Lathrop quitta le service de Mary Baker Eddy un mois plus tard, elle lui dit: «Consacrez tout votre temps à la guérison. Perfectionnez-vous dans cette tâche.»Ibid.

Rien n’était plus important aux yeux de Mary Baker Eddy que de voir les Scientistes Chrétiens se consacrer à la pratique de la guérison chrétienne. C’est pour encourager et soutenir ce dévouement dans la pensée et dans les actes qu’elle travaillait à l’établissement de la Cause de la Science Chrétienne afin de sauver le monde du péché et de la maladie. Plusieurs jours auparavant, une lettre, qui lui était adressée par un ancien membre de sa maison, avait été publiée dans le Christian Science Sentinel. La lettre commençait ainsi: «Très cher professeur, Juste quelques mots pour vous exprimer mon affection et ma profonde gratitude pour tout ce que vous avez fait et continuez de faire pour l’humanité.» Sentinel, 18 janvier 1908, p.391. Au cours des quarante-deux années précédentes, Mary Baker Eddy avait consacré tout son temps à faire connaître à ses semblables la révélation qu’elle avait reçue de Dieu. A propos de cette révélation, elle écrit:

... je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l’Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. Dieu, par Sa grâce, m’avait préparée pendant de nombreuses années à recevoir cette révélation finale du divin Principe absolu de la guérison mentale scientifique.Science et Santé avec la Clef des Écritures, p.107.

Plusieurs années après sa découverte, Mary Baker Eddy écrivit le livre d’étude de cette Science divine et de la guérison chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, ouvrage fondé sur «cette révélation finale» ainsi que sur sa propre expérience de la pratique de la guérison. Puis elle assuma la fonction de pasteur de la première Église du Christ, Scientiste, qu’elle établit avec l’aide de ses élèves; elle fonda le Massachusetts Metaphysical College, dont elle fut à la fois présidente et professeur; elle fut la première éditrice et la première rédactrice du Christian Science Journal; elle réorganisa son Église, qui devint L’Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, et elle la dota d’un gouvernement fondé sur des règles et des statuts divinement inspirés. Elle accomplit toutes ces choses afin de donner au genre humain une compréhension de Dieu permettant à chacun de guérir les maux du monde entier, grâce à la prière fondée sur les lois de Dieu. Mais Mary Baker Eddy estimait qu’il fallait faire plus encore.

En venant s’installer à Chestnut Hill, Mary Baker Eddy désirait plus que jamais apporter au monde les preuves tangibles de la vérité qui guérit. Elle publia dans le Sentinel du 11 avril 1908 une déclaration sur la guerre qui commençait par ces mots: «Depuis de nombreuses années, je prie tous les jours pour qu’il n’y ait plus de guerre...» Et elle concluait son message en insistant sur la nécessité de régler les différends entre les nations par des arbitrages et d’entretenir une marine militaire afin d’éviter la guerre et de préserver la paix. Cette déclaration parut également dans le Christian Science Journal de mai 1908 et fut insérée par la suite dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p.286. Un Scientiste Chrétien adressa un exemplaire de ce Sentinel au président des États-Unis de l’époque, Théodore Roosevelt. Celui-ci répondit par une note personnelle: «Voilà qui est intéressant et important», écrivit-il. «J’aimerais que tous les autres leaders religieux manifestent autant de bon sens.» Document du Service historique: L09772.

Quelques semaines plus tard, le rédacteur en chef du Minneapolis Daily News demanda, à fin de publication, comment la Science Chrétienne pouvait contribuer à la fraternité universelle. Mary Baker Eddy répondit ceci:

La Science Chrétienne a le pouvoir de favoriser la fraternité universelle, et c’est ce qu’elle fait en tant que manifestation de L’Amour divin. Elle explique l’Amour, elle vit l’Amour, elle démontre l’Amour. Les prétendus sens matériels humains ne perçoivent pas ce fait tant qu’ils ne sont pas gouvernés par l’Amour divin, d’où ce commandement biblique: «Arrêtez, et sachez que je suis Dieu.» Document du Service historique: L09857; voir aussi Miscellany, p.275.

Inspirée par l’Amour divin, Mary Baker Eddy fonda un quotidien à cette époque. Dès 1878, elle avait publiquement manifesté son désir de pouvoir disposer d’un journal d’information «pour réparer les injustices et rétablir la vérité» Mary Baker Glover Eddy, Science et Santé, 2e édition, 1878, p. 166.. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle créa le Journal en 1883, le Sentinel, magazine hebdomadaire, en 1898 et le Héraut en 1903. Au cours de l’été 1908, elle demanda au Conseil des Directeurs de L’Église Mère et au Conseil de Fidéicommissaires de La Société d’Édition de la Science Chrétienne de créer The Christian Science Monitor.

Mary Baker Eddy voulait un journal pour la famille, qui apporte la guérison dans le monde. Elle déclara que ce quotidien devait «diffuser dans son intégralité la Science qui opère sans s’épuiser» Miscellany, p.353.. Elle paraphrasait ainsi un vers de l’épître d’Alexander Pope, «An Essay on Man» (Essai sur l’homme) (1733), où le poète anglais parle de «l’ENTENDEMENT de TOUTES CHOSES» qui «diffuse intégralement, opère sans s’épuiser» «An Essay on Man», 1733, 1re épître, vers 274.. Pour Mary Baker Eddy, cet «ENTENDEMENT» n’était rien d’autre que le Dieu unique et omnipotent, l’Amour divin, qui répond à tous les besoins humains. Et «un journal rédigé et publié par les Scientistes Chrétiens» Mary Baker Eddy, Écrits divers, p.4. pouvait être une manifestation du pouvoir de guérison de cet Entendement divin. Le 25 novembre 1908 au matin, jour de la première parution du Monitor, Mary Baker Eddy ouvrit sa Bible au chapitre 8 du Cantique des cantiques et lut les versets 6 et 7. Ces versets évoquent la vigueur et la puissance de l’amour, capable de résister aux forces du monde matériel.

Il était extrêmement important aux yeux de Mary Baker Eddy que les Scientistes Chrétiens expriment l’Amour divin de façon concrète. Elle tint à ce que le sermon qui devait être lu lors du service de Communion de L’Église Mère, le 14 juin 1908, soit axé sur «les œuvres», dans l’esprit de Jean (15:2): «Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.» Document du Service historique: L03466. Deux semaines plus tard, Mary Baker Eddy supprima le service de Communion à L'Église Mère afin de mettre fin au pèlerinage annuel de milliers de Scientistes Chrétiens venus de tous les horizons. Deux jours avant ce service, Mary Baker Eddy avait écrit ceci:

La foi sans les œuvres est le plus subtil des mensonges apparents. Il satisfait par un mensonge ceux qui étudient, leur apportant la paix au sein de l’erreur; ils ne pourront jamais être Scientistes Chrétiens sans cette foi qui se reconnaît et se prouve par les œuvres. Les mots abusent souvent, et la foi sans les œuvres est morte, elle a perdu ses racines, ce n’est plus de la foi mais un mensonge trompeur, qui endort la conscience et empêche la démonstration. Document du Service historique: A11333.

Six mois avant que Mary Baker Eddy quitte sa ville de Concord, Arthur Brisbane, un journaliste new-yorkais, était venu l’interviewer. Il livra plus tard ses impressions à des amis: «... j’ai eu le privilège de faire la connaissance de l’un des plus grands esprits que j’ai jamais rencontrés, de la femme la plus charmante et la plus douce qui soit. Sa présence même était reposante. Durant notre conversation, je le lui ai dit, en lui confiant que je me sentais très fatigué. Elle m’a demandé si je souhaitais être traité par la Science Chrétienne, ce que j’ai accepté. Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai ressenti quelque chose d’incroyablement merveilleux... Ce traitement m’a prouvé à quel point le monde actuel a besoin de la Science Chrétienne.» Souvenirs de Helena Hoftyzer, Service historique.

Sans la preuve de la guérison, il n’y a pas de Science. La guérison qui s’appuie sur Dieu uniquement et consiste à nier ce qui Lui est dissemblable, à affirmer la perfection, l’omnipotence et l’omniprésence du Principe divin, l’Amour, et à reconnaître que l’homme est la manifestation spirituelle parfaite de ce Dieu qui est Un‚ c’est une guérison résultant de la loi divine pleinement comprise grâce à la prière. Et on ne doit pas se contenter de pratiquer la guérison pour soi-même. La couronne de l'Amour divin vient à ceux qui vivent pour autrui. Mary Baker Eddy avait ècrit à un élève plusieurs années auparavant: «... on ne peut jamais être un Scientiste Chrétien efficace, si en plus de se guérir soi-même, on ne guérit pas les malades et les pécheurs. C'est faire preuve de trop d'égoïsme que de travailler pour soi-même sans penser aussi aux autres. Dieu ne bénit pas cette attitude.» Document du Service historique: L01953.

Ceux que Mary Baker Eddy guérissait se sentaient bénis par Dieu. Ils y voyaient un élément essentiel de la guérison. Miss Elsie Berquist, une Scientiste Chrétienne, a raconté ce qui arriva à son père à une époque où il n'étudiait pas encore la Science Chrétienne:

Durant l'année 1909, il travaillait à la construction d'un immeuble à Chestnut Hill, non loin de la demeure de Mrs. Eddy. Un jour, se sentant très fatigué, il quitta son travail plus tôt que de coutume et décida d'aller voir l'architecture de la maison de Mrs. Eddy. En arrivant près de chez elle, il vit sa voiture sortir de l'allée. Mrs. Eddy lui sourit en l'apercevant. Il se sentit alors si léger qu'il aurait pu courir à côté de sa voiture pendant des kilomètres. Il s'en abstint, bien entendu, mais il en oublia d'étudier l'architecture de la maison et poursuivit son chemin. Il rentra à Boston à pied [plus de 8 kilomètres] sans éprouver la moindre fatigue, et il se sentit en pleine forme pendant toute une semaine.

Mon père parla aux membres de son église de l'élévation spirituelle que lui avait fait ressentir Mary Baker Eddy, en expliquant qu'il avait eu le sentiment que l'Esprit du Seigneur était descendu sur lui... Souvenirs d'Elsie Berquist, Service historique. Elle raconte aussi que son père « parlait sans cesse de ce qui lui était arrivé si bien que le pasteur de son église le pria de ne plus raconter cette histoire dans l'enceinte de l'église. »

Travaillant inlassablement pour l'humanité au nom de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy guida activement la Cause, par ses prières et sa correspondance privée, jusqu'au samedi 3 décembre 1910, jour où elle quitta ce monde. Calvin Frye, Laura Sargent, Adam Dickey, Irving Tomlinson et William et Ella Rathvon étaient présents ce soir-là. Souvenirs de William Rathvon, Service historique. La dernière chose qu'elle leur dit fut: «Je possède tout dans l'Amour divin, c'est tout ce dont j'ai besoin.» Document du Service historique: L13841. Quelques mois plus tôt, elle avait écrit à l'une de ses élèves qui venait de perdre son mari:

Votre cher mari ne vous a pas quittée; il n'est jamais mort, mais semble l'être uniquement selon votre sens humain; il vit, il aime et est immortel. Que cela soit pour vous un réconfort, chère amie, et vous trouverez le repos en bannissant la croyance à la mort, en pensant à la vie et non à la mort. Votre cher mari est tout aussi vivant aujourd'hui qu'il l'a toujours été, et vous trouverez le repos et la paix dans ce concept véritable de la Vie.

L'Entendement, non la matière, est notre Vie, et nous pouvons nous réjouir en sachant que l'Entendement ne meurt jamais. Le péché et un sens erroné de l'existence, voilà tout ce qui meurt. L'immortalîté et la félicité ne meurent jamais, c'est pourquoi nous devons bannir ce concept erroné, il n'est pas réel. Document du Service historique: L04726.

Il n'y eut jamais Scientiste Chrétien plus aimant ou plus pratique que Mary Baker Eddy, ainsi qu'en témoignent les guérisons qu'elle a effectuées durant toute sa vie. Grâce aux activités de guérison de son Église et, surtout, grâce à ses écrits dont le principal est Science et Santé, elle continue de guider l'humanité vers cette Science divine qui apporte la consolation. Cependant, pour voir la découvreuse et fondatrice de la Science Chrétienne dans sa véritable lumière, nous devons acquérir une compréhension suffisante de la révélation divine contenue dans ce livre pour être à même d'accomplir des guérisons, tout comme elle.

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