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Croître en Christ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1997


Parmi toutes les raisons qu'a le monde d'aimer Jésus-Christ, il en est une qui est peut-être moins reconnue. Son exemple a un impact durable sur l'humanité, Parce qu'il éveille en nous l'intuition que notre être réel est beaucoup plus riche que tout ce que les apparences voudraient nous faire croire. En montrant que le pouvoir de Dieu est plus puissant que la maladie et que le péché, plus puissant que la matière même, Jésus prouva que la vie repose non pas sur une base matérielle, mais sur une base spirituelle. Grâce à son exemple, nous entrevoyons que notre vie véritable se trouve dans le royaume illimité de l'Esprit divin, et que nous pouvons abandonner le concept mortel de l'existence, avec ses péchés et ses souffrances, pour démontrer la richesse de cette nature spirituelle qui est la nôtre. C'est ce qu'affirme Paul, dans la Bible, lorsqu'il écrit: «... professant la vérité dans la charité, nous croiss [ons] à tous égards en celui qui est le chef, Christ.» Éph. 4:15.

Comment acquérir cette maturité spirituelle? En adoptant ces caractéristiques spirituelles que sont l'humilité, la pureté et la soif de justice dont parlent les Béatitudes, nous nous rapprochons des qualités spirituelles inhérentes à notre être. La véritable identité de l'homme ne peut être que spirituelle, parce que son Créateur, Dieu, est l'Esprit. Puisque l'Esprit est la seule source du bien, la compréhension de notre véritable identité nous permet de mener une existence tout à fait harmonieuse, de connaître le bonheur, d'atteindre des objectifs élevés et d'entretenir de bonnes relations avec autrui.

Dans la mesure où nous exprimons la spiritualité de notre vraie nature, nos progrès sont réguliers et nous souffrons de moins en moins. Notre croissance spirituelle est évidente et encourageante. Mais si nous faisons face à de très grandes difficultés et que notre vie n'ait rien de simple ni de paisible, cela ne veut pas dire pour autant que nous ne fassions pas de progrès.

Les épreuves terrestres semblent parfois insurmontables, mais ce ne sont pas des faits permanents. Elles ne font que manifester une fausse croyance mortelle à une identité séparée de Dieu. Les efforts que nous faisons pour rejeter ce concept limité du moi, en purifiant notre pensée, constituent la meilleure preuve de notre croissance spirituelle. Même si nos progrès ne sont pas tout de suite visibles, nous nous rapprochons sans cesse de l'Esprit lorsque nous éprouvons le désir sincère d'être régénérés. Les problèmes doivent cependant céder tôt ou tard, parce que cette spiritualisation de la pensée dissout le concept matériel de l'existence, rempli de crainte, qui est la cause même de nos problèmes.

Les épreuves terrestres semblent parfois insurmontables, mais ce ne sont pas des faits permanents.

La conscience qu'avait Jésus de l'identité réelle de l'homme rétablit maintes fois l'harmonie dans la vie humaine, mais le Sauveur nous mit aussi en garde contre une pensée assez subtile pour nous décourager, voire nous détourner d'une croissance spirituelle authentique: la croyance qu'une amélioration des circonstances matérielles dénote forcément une plus grande spiritualité et qu'en l'absence de cette amélioration, notre spiritualité doive être mise en doute.

Après son baptême, Jésus fut emmené dans le désert, où il dut faire face à la tentation. Voir Matth. 4:1–11. Pourquoi ne transforma-t-il pas les pierres en pain, ne se jeta-t-il pas du haut du temple, n'accepta-t-il pas une grande puissance terrestre?

Que sous-entendaient les tentations? Deux d'entre elles commençaient par les mots: «Si tu es Fils de Dieu...» Elles insinuaient que cette filialité divine n'existait que si certaines conditions matérielles étaient remplies, et que, dans le cas contraire, on pouvait la mettre en doute. Jésus se détourna résolument de cette suggestion diabolique.

Lorsque le bien se manifeste de plus en plus dans l'existence humaine, c'est là un signe merveilleux de la présence de la création parfaite de Dieu. Mais rechercher certaines conditions matérielles pour elles-mêmes, ou douter de la bonté de Dieu si elles sont absentes, nous fait passer à côté de la vraie croissance spirituelle. Une telle attitude revient en quelque sorte à utiliser la volonté personnelle sous le couvert de la spiritualité.

Parlant de ce qui l'attendait, peu de temps avant son crucifiement, Jésus prononça des paroles qui pourraient s'appliquer à la vie de chacun. Elles décrivent le processus de maturité spirituelle comme une sorte de paradoxe: «Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.» Jean 12:24. La vraie plénitude de l'être, qui est spirituelle, ne dépend pas d'une conception matérielle béate de la vie ni d'un pouvoir terrestre accru, même si celui-ci semble vivement désirable. Elle dépend d'une compréhension croissante de Dieu et de notre être réel créé à Sa ressemblance.

Les problèmes doivent céder, parce que la spiritualisation de la pensée dissout le concept matériel de l'existence, qui est la cause même de nos problèmes.

Le ministère de Jésus reposait sur une acceptation sans réserve de son identité véritable. Il enseigna, par l'exemple, à soumettre la volonté humaine à celle du Père, à abandonner toute perception qui ne soit spirituelle. Lorsqu'il donna à manger à la multitude ou apaisa la mer démontée, il ne modifia pas des états substantiels, mais subordonna la perception limitée du monde à une perspective divine. L'œil humain avait beau voir des invalides, des pécheurs, des limites imposées par les lois physiques, Jésus n'était conscient que de la création de son Père, spirituelle et parfaite, accomplissant Ses saintes intentions. Et cette perception qu'il avait de la réalité divine apportait la guérison sur le plan humain.

Lorsque des éléments mortels comme la crainte, la sensualité, la volonté personnelle, l'égocentrisme cèdent à une foi inconditionnelle dans la totalité de Dieu et dans le fait que nous sommes un avec Lui, alors, nous aussi, nous parvenons à la guérison véritable et nous nous élevons vers le Christ.

Je pus mieux m'en rendre compte à un moment donné. Malgré les efforts sérieux que je faisais pour appliquer la vérité de l'être à mon existence, différentes choses se mirent à aller de travers. Mes relations avec autrui se détériorèrent et plusieurs projets, qui représentaient des mois de travail, ne trouvèrent pas les débouchés escomptés.

Je pensai alors à ce qu'écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé: «Les hommes et les femmes d'un âge plus mûr et d'une expérience plus étendue devraient parvenir à la santé et à l'immortalité, au lieu de se laisser choir dans les ténèbres ou la tristesse.»Science et Santé, p. 248. Non seulement j'aspirais à acquérir une «expérience plus étendue» que celle que me présentait la situation décourageante dans laquelle je semblais me trouver, mais je voyais que la maturité spirituelle dépendait en fait de l'expérience ainsi acquise.

La vraie plénitude de l'être ne dépend pas d'un pouvoir terrestre accru. Elle dépend d'une compréhension croissante de Dieu et de notre être réel créé à Sa ressemblance.

Si tout s'était bien passé, j'aurais avec confiance pris note de mes progrès spirituels. Mais ces déceptions m'obligèrent à les réexaminer. L'absence de bons résultats signifiait-elle que ma spiritualité était en question? Des circonstances de plus en plus favorables reflétaient-elles automatiquement une plus grande spiritualité ? De toute évidence, la réponse était non. Au lieu de me conduire à la véritable liberté, une telle croyance m'aurait ancrée encore plus profondément dans l'illusion que l'homme est un être limité, soutenu par une matière toujours plus raffinée.

Je savais que l'identité réelle de l'homme est entièrement spirituelle. Elle ne peut jamais se détruire ni manquer de s'épanouir. Ce qu'il faut, c'est la mettre en lumière. En l'occurence, je devais cesser de me considérer comme une personne abattue par des circonstances adverses (ou ragaillardie par des événements favorables) et avoir une foi plus absolue en Dieu et dans le fait que je suis Sa ressemblance.

Il ne se produisit aucun changement spectaculaire, mais ma façon de voir les choses se modifia. C'était comme si une image renversée avait été remise à l'endroit. La spiritualité de ma nature réelle n'exerçait pas une légère influence favorable sur un environnement matériel, mais c'était cet environnement qui se conformait davantage à l'harmonie du seul univers qui existe. l'univers spirituel.

Je savais que l'identité réelle de l'homme est entièrement spirituelle. Elle ne peut jamais se détruire ni manquer de s'épanouir.

Avec le temps, l'examen que je fis à partir de ce nouveau point de vue montra les progrès réels accomplis. Des affections purifiées affermirent d'anciennes relations et en suscitèrent de nouvelles. Des idées venant de Dieu remplacèrent le sentiment d'échec, et mon travail prit des formes nouvelles. Même les critiques me firent réfléchir de façon positive. Surtout, je tirai de cette période une leçon essentielle: je compris mieux que de bons résultats immédiats sont moins importants que la sainteté et le renoncement à soi grâce auxquels on se rapproche du Christ.

Lorsque notre soif de spiritualité augmente et que l'expression des qualités chrétiennes chasse les défauts, nous pouvons être sûrs que nous nous élevons, même si nous avons des déconvenues. En fait, lorsque l'immolation de soi est sincère et rigoureuse, les difficultés et les souffrances de l'existence matérielle, qui ne sont que du vent face à la grande réalité de l'identité spirituelle, disparaissent définitivement.

Jésus nous en donna l'exemple. En abandonnant sans cesse un concept d'identité limité, il fut à même de prouver que la vie réelle ne connaît aucune restriction matérielle. Il se rapprochait sans cesse de la démonstration complète de son identité spirituelle. Pourtant, le crucifiement ne ressemblait guère à un progrès; même ses disciples furent découragés.

Mais qu'est-ce qui fut en réalité vaincu dans ce renversement de situation qui semblait si accablant? L'essence même de l'existence matérielle, avec ses dangers, ses limites et ses forces destructrices, fut révélée n'être qu'une terrible farce sans substance réelle. La mortalité, sans aucun rapport avec la vie réelle, immortelle, de l'homme, put être définitivement rejetée. La résurrection de Jésus prouva que son existence réelle ne fut ni soutenue ni abrégée par des circonstances matérielles. L'ascension confirma que sa vie véritable était entièrement dans l'Esprit. L'affirmation que la vie peut être séparée de Dieu fut réduite au silence, et la vie dans l'Esprit fut révélée.

Notre vie véritable va bien au-delà des limites imposées par les sens physiques. Nous sommes nés de Dieu; Il est notre Père. Nous pouvons rejeter le sens mortel restrictif qui voudrait nous cacher ce fait. Les efforts nécessaires à cet abandon de l'identité mortelle, de même que la joie que cela procure, sont exaltants. Le sens mortel limité doit tôt ou tard s'écrouler devant le fait originel et éternel que l'homme est spirituel, éternel. Tout sacrifice du moi mortel élargit notre perception de l'identité véritable jusqu'à ce que, enrichis par ces grandes leçons, nous croissions en Christ, qui est notre nature véritable.

... Le fruit de l'Esprit,
c'est l'amour, la joie,
la paix, la patience, la bonté,
la bénignité, la fidélité,
la douceur, la tempérance...
Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit.

Galates 5:22, 23, 25

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