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« Semer le grain du changement »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1996


Au mois de décembre 1995, un congrès de trois jours sur le thème « Spiritualité et guérison en médecine » s'est tenu à Boston. On comptait parmi les quelque mille participants des médecins, des psychologues, des fonctionnaires de la santé publique, des gardesmalades, des auxiliaires médicaux, des assistants sociaux, des membres du clergé, et des personnes désirant simplement en savoir plus sur la guérison spirituelle. Ils étaient venus de quarante-sept États des États-Unis, de plusieurs pays d'Europe et d'Amérique latine, du Japon, de Malaisie, d'Afrique du Sud, du Canada et des Caraïbes.

La conférence, organisée sous le patronnage de l'École de médecine de Harvard et de l'institut médical Mind/Body (penséecorps) de l'Hôpital des Diaconesses, était placée sous la direction du docteur Herbert Benson. Celui-ci expliqua que ce colloque avait pour but, entre autres, de démontrer qu'il existe des moyens non négligeables de réduire l'abîme qui sépare la science de la spiritualité.

Voici un bref résumé de quelques points saillants de ce congrès innovateur.

DES LIENS PLUS ÉTROITS

« Regardez autour de vous — n'y a-t-il pas de quoi s'émerveiller ?» s'est écrié le docteur Dale Matthews, Professeur de médecine à l'université Georgetown, de Washington, en embrassant du regard la salle remplie de visages attentifs. Son regard s'est aussi porté sur les caméras de télévision, les microphones et les ordinateurs portables des quarante-trois journalistes présents.

Parmi ceux-ci se trouvait Geri Lennon, productrice de films vidéos et de documentaires, qui a formulé le commentaire suivant: « Le simple fait que des représentants des professions médicales et des praticiens de la guérison spirituelle se trouvent sous le même toit est en soi fabuleux ! » a-t-elle dit. « Il est certain que, dans un échange de vues de ce genre, nous devons trouver une base réaliste, mais ce sont les miracles et la joie qui laissent une impression durable... Un congrès comme celui-ci sème le grain du changement. »

Au dîner officiel d'ouverture, un discours a été prononcé par Sir John Templeton, président d'une fondation qui s'attache à forger des liens plus étroits entre la science et la religion, et qui appuie plus de trente programmes et études visant à faire avancer la compréhension de Dieu dans le monde.

Sir John a signalé qu'on note, de nos jours, un effort constant de dépasser les limites de la connaissance actuelle dans tous les domaines de la recherche, dans tous, sauf dans celui de la connaissance spirituelle.

Il a dit que son grand-père était médecin dans l'armée confédérée pendant la guerre de Sécession. Trois enfants de Sir John (y compris une belle-fille) sont aussi médecins. « Aujourd'hui, nous en savons cent fois plus qu'alors sur le corps, sur l'univers physique, et même sur l'économie, a-t-il ajouté, mais mes enfants en savent à peine plus que mon grand-père il y a cent ans... sur la spiritualité ! »

Sir John a déclaré qu'il ressort de ses recherches que près de quatre-vingt-dix pour cent des parents américains prieraient pour leur enfant si celui-ci tombait gravement malade. Pourquoi alors, demanda-t-il, est-ce qu'il n'existe, pour autant qu'il le sache, que sept écoles de médecine qui offrent des cours — brefs d'ailleurs — sur la prière et la guérison spirituelle ?

Échanges Sur La Foi

Des représentants de huit groupes religieux ont pris la parole au sujet des pratiques de guérison de leur confession. Parmi eux se trouvait Virginia Harris, présidente du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne, qui a dit que c'était un privilège de rencontrer tant de personnes qui se consacraient à la guérison et d'échanger des idées ensemble, ajoutant qu'un lien commun les rapprochait tous.

«Les barrières entre la foi et le raisonnement sont en train de s'écrouler. »

« Chacun de nous se réveille le matin avec le désir de guérir, de réconforter, de soulager la souffrance dans autant de cas que possible » a-t-elle dit. « Nous sommes venus ici en nous posant un certain nombre de questions: Passons-nous à côté de quelque chose d'important dans notre pratique de la guérison ? Existe-t-il un vaste univers de santé et de plénitude qu'il nous faut connaître et comprendre ? Et dans notre quête d'une meilleure compréhension, pouvons-nous mieux nous soutenir réciproquement pour le bien de l'humanité ? »

Mme Harris a donné quatre exemples de guérisons physiques remarquables opérées entièrement grâce au traitement de la Science Chrétienne, sans intervention médicale ni usage de médicaments.

Comme plusieurs autres orateurs, Mme Harris a rappelé aux participants qu'à travers les âges, des hommes et des femmes aux aspirations spirituelles ont prié pour eux-mêmes et pour d'autres, et ont obtenu des guérisons de problèmes physiques, moraux et affectifs. Il existait, a-t-elle noté, tout un passé de guérison clairement perceptible dans l'histoire des religions et dans la Bible. « La méthode de guérison que nous pratiquons dans la Science Chrétienne provient de cet héritage, a-t-elle dit, un héritage qui comprend l'harmonisation de l'existence et la guérison du corps... Mais l'effet de loin le plus important a été des vies transformées, régénérées, manifestant une compassion et une spiritualité plus profondes. » Le discours prononcé par Virginia Harris sera reproduit intégralement dans le numéro de juin 1996 du Héraut de la Science Chrétienne.

Beaucoup ont parlé du caractère naturel et inévitable de la guérison spirituelle.

Pour George H. Gallup Jr., co-président de l'institut de sondages Gallup, le congrès marquait une étape importante dans la démarche visant à établir un rapport entre spiritualité et santé, et à concentrer l'attention sur le monde intérieur plutôt que sur l'extérieur.

« Les barrières entre la foi et le raisonnement sont en train de s'écrouler » a-t-il dit. « Beaucoup d'Américains meurent de maladies qu'ils ont eux-mêmes provoquées, et qui sont attribuables en partie à l'état de turbulence du monde, au manque de temps pour réfléchir et réorganiser sa vie, et au fait de se sentir séparé de Dieu. Être près de Dieu représente une dimension vitale dans la vie des gens », a-t-il ajouté.

DISCUSSION

Au cours des périodes réservées aux questions qui ont suivi les discours prononcés par dix-neuf orateurs, beaucoup ont parlé du caractère naturel et inévitable de la guérison spirituelle, laquelle s'obtient grâce à l'approfondissement et à l'expansion de l'idée que les hommes se font de Dieu.

Une ovation a été faite à Samuel Solivan, un universitaire qui a décrit le ministère de guérison spirituelle des Pentecôtistes latino-américains, et qui a relaté sa propre guérison d'une lésion au cerveau et d'un défigurement quand il était enfant.

« Ça, c'est de l'authentique ! » s'est exclamé un pasteur presbytérien responsable d'une paroisse à prédominance afro-américaine à Los Angeles, et qui, jusqu'à ce moment-là, s'était senti quelque peu accablé par l'attention que le colloque avait prêtée aux statistiques médicales. « Maintenant je sais que ma place est bien ici ! »

Un conseiller pastoral de Pawcatuck, dans le Connecticut, nous a confié qu'il se réjouissait de cette nouvelle ouverture entre les milieux médicaux et le clergé. «Jusqu'à présent il n'y a rien eu de pareil », a-t-il déclaré. « C'est une époque de grande nouveauté, au cours de laquelle il faudra que les médecins prennent le risque d'explorer un monde intime, tandis que nous, nous devrons aussi chercher notre voie avec prudence. »

Une note de prudence se retrouve aussi dans les propos d'autres orateurs, dont Steven Matthysse, professeur de psychologie à l'École de médecine d'Harvard. Il a dit: « Si la guérison spirituelle doit être incorporée dans la médecine, il faut qu'on puisse évaluer son efficacité selon les mêmes normes. »

Cette remarque a été accueillie par de nombreux signes de tête approbateurs dans l'assistance. Il est à noter cependant que les paroles de George Gallup, Jr. avaient, elles aussi, reçu la même approbation lorsqu'il avait déclaré précédemment: « Comment mesurer l'amour, la générosité, le pardon ? »

«La science et la religion n'appartiennent pas à des mondes opposés. »

LE COURAGE DE DIRE CES CHOSES

Le révérend Samuel T. Lloyd III, pasteur de l'église de la Trinité à Boston, qui a prononcé l'invocation lors du dîner d'ouverture, a exprimé le sentiment de plusieurs centaines de participants qui ont, sans hésitation, reconnu que l'abîme apparent se réduisait entre la science et la spiritualité dans le domaine de la guérison. « La science et la religion n'appartiennent pas à des mondes opposés », a-t-il dit. « Elles se complètent l'une l'autre à mesure que nous nous efforçons de comprendre la réalité. Maintenant les scientifiques et les praticiens de la médecine trouvent le courage de dire ces choses.

« Dans la tradition chrétienne, a poursuivi le révérend Lloyd, nous croyons qu'il se passe beaucoup plus de choses dans la prière que ce que révèle l'analyse du scientifique. Dans la prière, nous laissons notre esprit reposer sur une réalité d'amour. Nous sommes embrassés dans le silence, et non pas abandonnés. Avec patience, nous trouvons cet amour qui choisit de venir à nous. Que nous priions pour notre propre guérison, ou pour celle des autres, l'acte de nous ouvrir à Dieu en prière offre des possibilités élargies de voir l'esprit régénérateur de Dieu œuvrer en nous pour guérir. Et la prière peut toujours conduire à la guérison: confiance approfondie en Dieu, plus de courage, plus de clarté, plus de passion pour la vie — même là où il ne peut pas toujours y avoir rétablissement. »

Évoquant leur expérience personnelle, un certain nombre de participants au congrès, de même que plusieurs des orateurs, ont reconnu le pouvoir qu'a Dieu de guérir « toutes tes maladies », comme le déclare le Psalmiste. Un vif intérêt a été manifesté quant à la fiabilité de la prière et de la spiritualité qui, ainsi qu'il a été démontré, ont guéri des cas avancés, et même des cas apparemment incurables, de maladie. Beaucoup avaient le sentiment que c'est seulement dans la spiritualité que l'homme finira par trouver la réponse à sa quête de guérison et de plénitude.

Une femme d'affaires dans l'assistance nous a déclaré: «Je suis juive. J'ai attendu trente-cinq ans pour découvrir ma spiritualité, et je l'ai trouvée ici... C'est cette voie que la médecine doit prendre ! »

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