Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Quand la lumière s'éteint...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1996


Il Nous Arrive parfois de voir notre existence s'assombrir soudainement, et nous savons même à quel moment précis la lumière s'est éteinte. L'emploi auquel nous avions tout sacrifié a pris fin, un être cher nous a quitté, ou encore notre attachement à une chose ou à quelqu'un particulier a fait place, peu à peu, à une amère désillusion. En dépit de tous nos efforts, la flamme s'est éteinte ou n'est plus qu'une faible lueur vacillante.

Pourtant, qui ne désire avec ardeur avoir le sentiment que tout marche dans sa vie, que sa vie est remplie de joie, d'espoir et qu'elle a un sens ? Est-ce possible ? Sans aucun doute. Mais comment ? En découvrant l'idéal divin.

La plupart des gens se font une certaine idée du conjoint ou de l'enfant « parfait », du rôle que devraient avoir leurs parents, de la manière dont leur ville ou leur pays devrait être administré, de la meilleure façon pour eux d'accomplir leur travail ou d'occuper leurs journées, du comportement idéal d'un ami. Notre évaluation de ces idéaux se fonde bien souvent sur la façon dont se conduisent les autres, et, lorsqu'ils partent, nous abandonnent ou que leurs actes ne sont pas à la hauteur de nos espérances, nous sommes déçus. Attendons-nous trop d'eux, devrions-nous être moins exigeants et apprendre à nous contenter de ce qui nous est donné ?

En fait, il nous faut bel et bien changer nos idéaux. Mais au lieu d'adopter des normes moins ambitieuses, nous devons au contraire opter pour des normes spirituelles, parfaites. « Les modèles imparfaits et les idéaux illusoires » sont la cause du problème. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy exhorte les lecteurs à y renoncer. Elle écrit: « Acceptons la Science, renonçons à toutes les théories fondées sur le témoignage des sens, abandonnons les modèles imparfaits et les idéaux illusoires, et ayons ainsi un seul Dieu, un seul Entendement, et qu'Il soit parfait, produisant Ses propres modèles de perfection. » Science et Santé, p. 249.

Qui ne désire avec ardeur avoir le sentiment que tout marche dans sa vie, que sa vie est remplie de joie, d'espoir et qu'elle a un sens ?

Un « idéal illusoire » se fonde sur la croyance à la multiplicité des personnes, des personnalités ou des entendements, et, de par sa nature même, ce point de vue mène au désenchantement. Pourquoi ? Parce qu'en réalité il n'existe qu'une seule Personne, un seul Entendement: Dieu.

En regard de la note marginale intitulée « Personnalité divine », nous lisons dans Science et Santé: « Le monde croit à la multiplicité des personnes; mais si Dieu est une personne il n'existe qu'une seule personne, parce qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Sa personnalité ne peut être que reflétée, non transmise. » Un peu plus loin, dans le même paragraphe, nous lisons: « L'unique symbole véritable de Dieu en tant que personne est l'idéal infini de l'Entendement. Qu'est-ce que cet idéal ? Qui le verra ? Cet idéal est la propre image de Dieu, spirituelle et infinie. » Ibid., p. 517.

Doit-on en conclure que, puisque les gens qui nous entourent semblent souvent peu conformes à l'idéal, ils ne comptent pas ? Certainement pas ! Quand, au lieu de considérer les autres comme des « personnes » limitées, nous voyons en eux l'idéal infini de l'Entendement et reconnaissons en chacun une expression de l'unique personne infinie, Dieu, nous apprécions davantage ceux qui nous entourent ainsi que l'humanité en général. Savoir que celui qui est devant nous est l'effet de Dieu seul, l'expression même de Sa nature, nous remplit d'une affectueuse considération à l'égard de cette personne, cela nous permet de ne pas être trompé par l'illusion d'une personnalité corporelle, et de savoir avec autorité qu'ici-même, Dieu S'exprime d'une façon merveilleuse !

Le sens matériel nous donne l'impression que le bien est fluctuant. Mais l'Amour parfait et permanent, Dieu, ne cesse jamais d'être.

Tout bien vient de Dieu. Il peut nous sembler, à présent, que nos satisfactions proviennent d'amis qui nous sont chers, de membres de notre église, d'un conjoint, de nos enfants, d'un animal, d'un beau spectacle, d'un geste de bonté ou d'une activité appréciée. Mais la source de tout bien est Dieu, l'Amour divin. Nous percevons l'expression de l'Amour selon la façon dont nous concevons l'Entendement divin et ses idées. En fait, c'est ce concept qui « peuple » notre existence. Dans la mesure où notre concept se fonde sur le témoignage du sens personnel — impressions purement matérielles — notre vie est « peuplée » de signes de discordance et de destruction.

Le sens matériel nous donne l'impression que le bien est fluctuant. Mais l'Amour parfait et permanent, Dieu, ne cesse jamais d'être. Il ne peut jamais cesser de se manifester. L'Amour est l'Entendement unique qui ne perd jamais conscience, n'oublie jamais; c'est l'Ame dont la conscience de sa propre gloire et de sa propre splendeur n'est jamais obscurcie un seul moment; c'est le Principe invariable dont l'ordre de l'être immuable est l'harmonie; c'est l'Esprit, la substance véritable de tout être.

Dans Science et Santé, toujours en regard de la note marginale intitulée « Personnalité divine », nous lisons: « L'éternité même ne peut révéler la totalité de Dieu, puisqu'il n'y a pas de limites a l'infinitude ni à ses reflets. » Ibid. Il n'y a pas de limites aux reflets de Dieu ! Il n'y a pas un nombre fixe de voies par lesquelles Dieu, l'Amour, peut S'exprimer. Est-il concevable de restreindre la Vie par un jugement personnel limité qui détermine quand, où, comment et par quelles « personnes » ou quels « corps » doit se manifester certain aspect de la Vie ? Ces idéaux illusoires tendent à occulter l'idéal infini de l'Amour, ainsi que ses possibilités infinies. C'est pourquoi il nous faut y renoncer. Et nous le pouvons, en comprenant que nous sommes le reflet de la nature toute-puissante et infinie de l'Amour.

Abandonner des idéaux illusoires ne se fait pas en un clin d'œil, et c'est un processus parfois orageux. Parlant de la destruction du « temple » et de ses conséquences — un concept matériel de l'existence — Christ Jésus annonce que « plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres... Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira ». Mais, face à ce bouleversement de la pensée mortelle, à ce tumulte des idéaux illusoires, il exhorte ceux qui seront en Judée à fuir « dans les montagnes » Voir Matth. 24:1, 10, 12, 16..

Pour embrasser une meilleure vue, il nous faut, en effet, élever notre point de vue. Nous devons nous souvenir de l'idéal de Dieu, de notre « premier amour ». Saint Jean écrit à l'Église d'Éphèse: «Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance... Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres. » Apoc. 2:2, 4, 5.

Ce n'est pas par de grands discours destinés à soi-même ou aux autres qu'on acquiert ou retrouve ce point de vue élevé. Le Psalmiste demande: « Qui pourra monter à la montagne de l'Éternel ? Qui s'élèvera jusqu'à son lieu saint ? » Et de répondre: « Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur; celui qui ne livre pas son âme au mensonge, et qui ne jure pas pour tromper. » Ps. 24:3, 4. Lorsque nous préservons notre innocence en refusant de modeler à notre convenance la vie de ceux qui nous entourent, que nous nous attachons au contraire à purifier nos mobiles et nos affections, que nous renonçons à un concept creux ou limité concernant la personne et la personnalité, et que nous attestons constamment de la nature réelle de l'homme, qui est non seulement l'objet de l'Amour divin, mais l'expression de l'Amour, nous nous élevons « jusqu'à [Son] lieu saint ».

En outre, lorsque nous reconnaissons que là même où nous nous trouvons, Dieu, l'Amour, S'exprime, nous sommes débarrassés d'un sens personnel de responsabilité quant au « devoir » d'aimer quelqu'un ou quelque chose. Quand nous renonçons à la croyance que nous sommes des « personnes » mortelles, et apprécions davantage notre identité d'idée spirituelle à l'image de Dieu, il nous est donné d'exprimer et de recevoir tout naturellement l'amour par des voies inattendues. Nous constatons que nous sommes déjà sur le sommet de la montagne, que nous sommes unis à l'Amour, embrassés dans une chaleur et une splendeur qui ne disparaissent jamais. Notre « premier amour » n'est plus un idéal illusoire, il correspond à ce que nous sommes réellement. La lumière revient alors dans notre existence.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mai 1996

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.