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Un diagnostic peut-il révéler votre véritable identité ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1996


« Un Diagnostic me révélerait peut-être que ce problème n’est pas aussi grave que je le pense. J’aurais donc moins peur, et je pourrais le résoudre par la prière. » Voilà ce qui est venu à l’esprit de l’une de mes amies, réveillée en pleine nuit, comme bien des fois auparavant, par une douleur dans la poitrine. Mais cette suggestion mentale agressive, qui l’incitait à envisager un diagnostic, ne l’avertissait pas qu’un avis médical risquait de confirmer ses craintes, et d’en rendre l’élimination plus difficile. Loin de se sentir plus forte, elle se trouverait dans une position affaiblie.

Elle rejeta finalement cette suggestion. Pourquoi ? Pas seulement pour éviter de se retrouver dans une position de faiblesse, ni parce que, Scientiste Chrétienne depuis toujours et fidèle à ses convictions, elle ressentait le besoin de ne pas transiger, ni même parce qu’elle avait eu de nombreuses preuves convaincantes du pouvoir guérisseur de la prière au cours des années précédentes. Sa véritable raison, en l’occurrence, fut qu’elle entrevit une lueur de la réalité absolue, une lueur de son identité spirituelle. Ce fut, du reste, une étape décisive dans sa guérison. Elle comprit qu’elle n’avait, en réalité, pas d’autre identité. Les pensées suivantes, raconta-t-elle, lui vinrent à l’esprit: « Comment un diagnostic fondé sur la matière pourrait-il me dire une seule chose vraie sur mon identité réelle, sur mon identité spirituelle, permanente et éternelle ? La personne qui établirait ce diagnostic n’examinerait pas mon être réel. A moins de me voir spirituellement, telle que Dieu me connaît, elle ne me verrait pas vraiment. Elle n’apprendrait rien sur moi — ni qui je suis, ni ce que je suis, ni même où je suis. »

Elle comprit que, plus elle s’en remettrait à des opinions ou à des compétences d’origine humaine, moins elle aurait tendance à se tourner vers Dieu pour trouver la solution. Elle savait aussi que la tentation de rechercher un diagnostic ne venait pas de l’Entendement divin, et qu’il lui était impossible de parvenir à une vraie guérison en mélangeant des éléments opposés. Au moment où elle s’en rendit compte et fut au clair sur ce sujet, elle entraperçut pour la première fois l’assurance et la domination qui étaient siennes. Tout en étant encore dans les ténèbres de la crainte, elle discerna la Vérité divine. Il lui sembla qu’elle n’avait pas d’autre choix, pour résoudre ce problème, que de surmonter la crainte en se tournant vers Dieu en prière.

Elle entraperçut pour la première fois l’assurance et la domination qui étaient siennes.

Grâce à la prière et à l’étude de la Science Chrétienne, elle vit que même si elle n’avait qu’une compréhension spirituelle très modeste, elle devait s’y accrocher, car c’était la seule chose qui représentait la réalité éternelle dans son existence. Elle se rendit également compte que la guérison impliquait davantage que le simple fait de se sentir mieux. Il était essentiel qu’elle comprenne Dieu et la nature du lien qui l’unissait à Lui, et cela devint même plus important que tout à ses yeux. Pour la première fois, elle sentit qu’elle n’était pas dominée par la matière ou par ce problème. Elle comprit mieux le sens de la suprématie absolue de Dieu. Il ne s’agissait plus de se raccrocher à la vie. Elle savait maintenant que c’était la Vie, Dieu, qui la soutenait. Elle avait à présent acquis ce qui lui manquait, savoir la conviction de la continuité de la Vie, et cette conviction précéda sa guérison.

Cette amie savait qu’il lui fallait parvenir à la compréhension spirituelle. Pour elle, il n’était plus question d’avoir à choisir. Sa guérison finale ne pouvait venir que par la reconnaissance spirituelle de sa véritable identité d’idée parfaite: l’homme créé par Dieu, qui reflète uniquement des qualités harmonieuses et intactes.

Elle comprit que cette douleur qui semblait être dans le corps n’était pas en fait dans le corps. Dans ce cas, où était-elle ? Ce n’était rien d’autre qu’une suggestion mentale agressive venant à sa conscience et cherchant à se faire accepter comme réalité. Elle pouvait la refuser comme étant irréelle, puisqu’elle n’émanait pas de Dieu, et être ainsi libérée. Bien que la suggestion mentale agressive se fasse passer pour notre propre pensée, nous apprenons, grâce à la Science, à la tenir à distance, en sachant précisément que ce n’est pas notre pensée.

Au cours des mois qui suivirent, il lui fut de plus en plus facile de chasser la douleur de cette façon. Pourquoi ? Parce qu’en fait, ce qui n’avait jamais été dans le corps n’avait pas à en être chassé.

Elle avait senti que la guérison était survenue la nuit où elle avait compris, dans une certaine mesure, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter à cause de la matière, puisqu’en réalité il n’y avait pas de matière, à proprement parler, et qu’elle-même n’était pas constituée de matière. Cependant, il lui était encore nécessaire, à certains moments, de faire l’effort de comprendre plus profondément l’irréalité d’une prétendue matière malade. Au fur et à mesure, les crises s’espaçaient et la douleur était de moins en moins forte. A ces moments-là, elle reconnaissait — comme elle le fit par la suite en résolvant d’autres problèmes — que c’était la guérison, non la maladie, qui suivait son cours.

Un peu plus d’un an après, elle se rendit soudain compte qu’elle n’avait plus ressenti de douleur depuis très longtemps. Elle n’avait aucune idée du moment exact où la guérison s’était concrétisée, mais elle se rappelait très bien cette nuit où, en ce qui la concernait, elle avait entrevu l’absurdité d’un diagnostic. Elle comprit alors la vérité de cet énoncé de Mary Baker Eddy: « Le témoignage des sens matériels n’est ni absolu ni divin. » Science et Santé, p. 269.

L’empressement fébrile à vouloir, par des moyens matériels, transformer la matière malade en matière bien portante aboutit à la peur de la matière. Pourquoi dépendre du pronostic de la matière, comme si elle savait tout, voyait tout, était toute action ? Seul l’Entendement divin sait tout, voit tout, est toute action. L’Entendement ne partage sa puissance et sa présence avec aucun autre pouvoir, car il est lui-même omnipotence et omniprésence. Ce bien merveilleux nous est toujours destiné; nous sommes aimés, chéris, nous recevons tout de lui, y compris la santé et l’harmonie. La santé est une qualité — une qualité spirituelle qui vient de Dieu. Ce n’est pas quelque chose qui entre dans la matière et en sort, ni qui est à la merci de la matière.

C’est pourquoi, face à n’importe quel problème, c’est toujours la pensée qu’il faut traiter. Pour corriger un désordre dans le corps, doit-on alors sonder la pensée à la recherche d’un défaut de caractère ? Certainement pas ! Cependant, en priant et en prenant conscience de notre identité véritable, nous forçons les pensées malades à faire surface, et nous voyons alors qu’elles ne proviennent pas de l’Entendement divin ni de l’homme, image de l’Entendement. La pensée malade n’est parfois rien d’autre que la crainte qui s’impose à la conscience humaine par le biais des croyances à la maladie qu’entretiennent un grand nombre de personnes.

Mais quelles que soient les circonstances ou le nombre de gens qui croient que la matière peut être malade, le Principe divin de la guérison demeure immuable et annule les prétendues lois de la matière. Le Principe, Dieu, est la cause, la seule cause. Les idées de Dieu sont l’effet d’une cause exacte et parfaite, et elles sont gouvernées par la loi divine.

Examinons certaines des règles qui nous mettent à même de démontrer le Principe de la guérison, à l’exemple de cette femme dont j’ai cité le cas. Ces règles se trouvent dans Science et Santé de Mary Baker Eddy.

Par exemple: « Ce n’est qu’en s’appuyant radicalement sur la Vérité que l’on peut réaliser le pouvoir scientifique qui guérit. » Ibid., p. 167.

Ou bien: « Lorsque l’illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. » Ibid., p. 495. On remarque que Mary Baker Eddy parle de la maladie et du péché comme d’une illusion. D’autre part, les mots « attachez-vous » sont importants. Si, par une nuit pluvieuse, nous faisions de l’alpinisme sur une paroi abrupte, avec le vide sous nos pieds, nous saurions ce que veulent dire les mots « attachez-vous » !

Enfin, cette troisième règle: « Comprenez la présence de la santé et le fait que l’être est harmonieux jusqu’à ce que le corps soit conforme à l’état normal de santé et d’harmonie. » Ibid., p. 412. Mary Baker Eddy ne demande pas de prier pour transformer la matière malade en matière bien portante. Elle écrit: « Comprenez la présence de la santé... » La santé doit forcément être présente car elle vient de l’unique Dieu, qui est omniprésent. La santé n’est en rien déterminée par la matière, car c’est une qualité spirituelle indestructible. C’est un état normal, qui n’a donc rien d’exceptionnel. L’harmonie est une chose normale, car elle vient de Dieu, et elle est reflétée par l’homme.

Si, par une nuit pluvieuse, nous faisions de l’alpinisme sur une paroi abrupte, avec le vide sous nos pieds, nous saurions ce que veulent dire les mots « attachez-vous » !

La femme dont j’ai parlé affirma que la loi divine de la santé était la seule loi en vigueur. Cette prière d’affirmation reconnaît ce qui est déjà vrai au sujet de Dieu et de Sa création. En s’appuyant sur la totalité — l’universalité — de l’Amour divin, mon amie refusa, dans sa prière, de donner à la maladie force de loi.

Elle dénonça la croyance qu’il existe un entendement distinct de Dieu, capable de favoriser la crainte de la maladie, ou qu’ellemême puisse être séparée de l’amour de Dieu. Elle comprit que le bien fait toujours partie de Dieu et de Sa création, et qu’elle n’est donc jamais séparée de ce bien. Elle reconnut que la loi de Dieu est à la base de chaque pensée scientifiquement chrétienne. Cette loi ne peut jamais être renversée ni annulée, elle est valable pour chacun en tout lieu, en tout temps et pour l’éternité.

Et que gagna mon amie en fin de compte ? La joie qu’on éprouve à mieux connaître Dieu — et à mieux se connaître soi-même. La guérison n’était que la conséquence secondaire des progrès joyeux qu’elle accomplissait en exprimant les qualités chrétiennes. Ces progrès constituaient à ses yeux la chose la plus importante, indépendamment des problèmes auxquels elle faisait face. L’amélioration de son état était un bienfait supplémentaire: la manifestation visible de la valeur fondamentale de la guérison par la Science Chrétienne.

Nul doute que chacun veut rester en bonne santé, mais le plus important dans la guérison par la Science Chrétienne, c’est le progrès spirituel. Bien souvent, lorsqu’un Scientiste Chrétien repense à une guérison, il ne se rappelle pas tant l’élimination d’une douleur ou d’un chagrin que le sentiment d’avoir reçu, dans toute sa plénitude, un gain éternel.

Le fait de suivre des lois et des règles spirituelles demande-t-il un effort ? Oui, de grands efforts ! Mais il est clair que ne pas suivre cette voie est encore plus difficile. En outre, nous acquérons ainsi une grande joie et une grande maîtrise de nous-mêmes. Tôt ou tard, nous devrons tous croître spirituellement. Nous n’avons pas le choix. Christ Jésus nous a montré le chemin qui mène à la vie éternelle. Suivre son exemple en guérissant, au moins dans une certaine mesure, est essentiel à notre salut. Il déclara: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » Jean 14:12. L’œuvre de guérison est donc partie intégrante de notre foi en lui.

Chaque guérision, petite ou grande, nous permet de gravir un échelon supplémentaire dans la démonstration de la vie spirituelle, indestructible. On ne saurait en dire autant d’un diagnostic physique et de tout ce qui l’accompagne. Faire des efforts pour obtenir un gain spirituel, cela en vaut-il la peine ? Sans aucun doute !

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