Monter Les Escaliers quatre à quatre. Marcher le long de la plage d’un pas vif. Ranger les provisions. Donner une poignée de main vigoureuse. Ce sont là des actes bien ordinaires, qui expriment la vie et l’énergie, et dont nous avons le contrôle. Que faire cependant lorsque cette activité physique semble décliner ou s’interrompre ? La faiblesse et l’invalidité sont souvent liées à l’âge et considérées comme incontrôlables. Notre corps peut agir contre notre volonté, n’est-ce pas ?
Ce dernier point correspond peut-être à l’idée qu’on se fait en général de la qualité de vie qui accompagne un âge avancé, mais elle ne correspond pas à l’opinion d’un certain nombre de penseurs actuels ni à celle de nombreux penseurs d’autrefois. De récents best-sellers traitant du vieillissement et de la santé se font de plus en plus l’écho de la prise de conscience suivante: le déclin et la maladie ne sont pas liés à l’écoulement des années, pas plus que la vitalité et l’avenir l’avenir n’appartiennent exclusivement la jeunesse.
Accepter le fait que c’est la pensée qui gouverne le corps, et non pas l’inverse, c’est aller dans le sens de ce qu’affirment ces penseurs. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, ouvrage publié pour la première fois il y a cent vingt ans, Mary Baker Eddy parle de ce qu’elle appelle l’entendement mortel. Elle écrit: « Toute action volontaire du corps mortel, aussi bien que toute action qualifiée à tort d’involontaire, est gouvernée par ce prétendu entendement, non par la matière. Il n’y a pas d’action involontaire. » . Science et Santé, p. 187. C’est un grand soulagement, pour les personnes âgées comme pour les jeunes, de comprendre que nous ne sommes pas à la merci d'un corps matériel qui agit de lui-même, comme nous l’avons peut-être cru.
Lorsqu’on considère ce que cela implique d’être uniquement gouverné par l’entendement mortel — cette prétendue mentalité qui croit que l’existence est matérielle et craint qu’elle ne s’arrête un jour en succombant à la maladie et à la mort — on n'y puise, en vérité, aucun réconfort. Un état d’esprit qui peut passer en un instant du calme à l’anxiété n’est sans doute pas la meilleure garantie de santé et de longévité.
Cependant, un grand nombre de penseurs spirituels ne croient pas qu’il soit inévitable d’être prisonnier d’une mentalité matérielle, gouvernée par la peur. L’un des premiers apôtres chrétiens, Paul, décrit l’abandon d’un mode de pensée matériel comme un désir de « quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur » II Cor. 5:8.. Mary Baker Eddy vit, dans cette affirmation, un conseil pratique nous engageant à moins penser au corps et davantage à Dieu, autrement dit, à s’incliner devant le gouvernement parfait du seul Entendement divin.
S’agit-il donc là du meilleur moyen de gouverner le corps ? Absolument. Elle écrit: « On dit: “Je prends bien soin de mon corps.” Pour ce faire, l’influence pure et élevée de l’Entendement divin sur le corps est requise, et le Scientiste Chrétien soigne mieux son corps quand il y pense le moins, et que, comme l’apôtre Paul, il “préfère être absent du corps et présent avec le Seigneur”. » Science et Santé, p. 383. Les guérisons physiques que Mary Baker Eddy et d’autres fidèles chrétiens ont obtenues grâce à cette influence divine, en cédant à l’Entendement divin, prouve qu’elle a un effet bénéfique sur la santé.
L’influence divine peut-elle nous secourir à mesure que nous avançons en âge ? Oui, lorsque nous sommes prêts à écarter l’erreur nous suggérant que nous avons été formés par la matière et que nous sommes soumis aux lois physiques. Nous pouvons accepter, au contraire, ce que Dieu, l’Entendement, connaît et révèle de notre nature, c’est-à-dire que nous sommes Sa création, Son idée, l’homme, une création entièrement spirituelle et pour toujours sous la protection de la loi divine.
L’étude des lois et de la nature de Dieu, telles que nous les révèle la Science du christianisme, ainsi que notre confiance en ces lois, nous permettent de comprendre notre Créateur et Son gouvernement harmonieux. Voilà un bon point de départ. Nous apprenons non seulement que Dieu, qui est Amour et Entendement, veut bien répondre aux besoins de chaque homme, mais qu’Il en est parfaitement capable. Un Dieu, qui est infiniment bon et sage, peut-Il faire moins ? Puisque l’Esprit est l’origine de l’homme et son soutien, puisque l’homme est l’expression même de l’Esprit, comment la substance de notre existence pourrait-elle se détériorer ? L’homme étant l’image de Dieu, qui est la Vie éternelle, il n’existe aucune raison valable de croire que l’existence va connaître un déclin et une fin inéluctables.
L’homme est créé par Dieu. Devenir de plus en plus conscient de cette réalité et du fait que Dieu prend parfaitement soin de l’homme, pour toujours, prouve de façon tangible l’influence qu’exercent sur nous l’Entendement divin et le Christ, la vraie idée de Dieu, qui agit dans notre conscience. Cette prise de conscience apporte la guérison et la régénération. Nous comprenons alors qu’il est essentiel de « demeurer auprès du Seigneur », d’adorer uniquement l’Esprit et de lui obéir. Lorsque nous nous laissons gouverner par la conscience pure de la présence et du gouvernement de Dieu, nous constatons qu’il est tout à fait naturel de « quitter ce corps », de cesser de nous concevoir comme des êtres matériels. Quel que soit notre âge, cette façon de penser, cette humble soumission à l’Enten dement divin, est véritablement à la base de notre bien-être.
De tout temps, les penseurs de tous âges ont perçu ce qu'une compréhension de la nature et de la sollicitude divines apporte à l’existence: un espoir renaissant, de plus grandes facultés, une meilleure santé, une productivité accrue, l’abandon des limites qu’ils s’imposaient. Cela ne veut pas dire qu’il ne se présente jamais de difficultés à surmonter. Néanmoins, une existence qui « demeure auprès du Seigneur » connaît une vigueur et un renouveau constants, provenant de la compréhension spirituelle qui nous met à même de vaincre les difficultés. C’est une existence qui exprime de mieux en mieux la vitalité et la substance de l’Esprit. C’est une existence que le nombre des années ne limite pas.