En Janvier 1992, j’ai commencé à ressentir des douleurs à l’épaule et, très vite, presque tout mon corps est devenu raide et douloureux. J’avais de la peine à me mouvoir, j’en étais même par moments incapable.
Ma sœur, qui était Scientiste Chrétienne, avait été guérie après qu’un médecin eut diagnostiqué des rhumatismes articulaires. C’était pour faire plaisir à son mari et à sa fille, qui ne sont pas Scientistes Chrétiens, qu’elle avait consulté un spécialiste. Il lui avait expliqué qu’il n’existait aucun remède efficace contre cette maladie, mais que des médicaments pourraient apporter un soulagement passager.
Après avoir prié pour moimême pendant quelques semaines, j’ai demandé de l’aide à un praticien de la Science Chrétienne, car les symptômes allaient en s’aggravant. Nous avons eu des contacts téléphoniques presque quotidiens et, en plus des nombreux faits spirituels dont il me parlait et qui m’aidaient beaucoup, il faisait à chaque fois référence à des passages de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy. Il m’a expliqué que mon corps ne pouvait pas m’informer sur mon état, et que, même s’il se sentait faible, je pouvais être forte dans la vérité.
Deux citations de Mary Baker Eddy m’ont été tout particulièrement utiles: « Le corps mortel n’étant que l’état objectif de l’entendement mortel, il faut que cet entendement soit rénové pour améliorer le corps » (Rétrospection et Introspection, p. 34). « Le corps est gouverné par l’Entendement, et l’entendement mortel doit être corrigé afin que le corps soit harmonieux » (Écrits divers, p. 256). C’est ce que je m’efforçais de faire: nier les croyances mortelles concernant mon corps et écouter ce que Dieu, l’Entendement divin, me disait sur ma véritable identité, sur le fait que je suis Sa fille, Son reflet.
Cette difficulté s’est prolongée pendant quatre mois avec la même intensité, et il est devenu important pour moi de ne pas céder au découragement et à l’impatience. Le praticien m’a fait remarquer qu’être patient, c’est avoir confiance en Dieu. C’était là ce dont j’avais besoin: développer une plus grande confiance dans le pouvoir de Dieu, continuer de spiritualiser ma conscience, et ainsi guérir mon corps, qui est en fait la manifestation subjective de la conscience humaine.
Un tournant décisif a été atteint lorsque le praticien m’a demandé si je m’estimais humble. Je lui ai répondu que oui. Il m’a alors renvoyée à ce que Mary Baker Eddy écrit sur l’humilité: « Cette vertu triomphe de la chair; c’est le génie de la Science Chrétienne » (Ibid., p. 356). Alors les écailles me sont tombées des yeux ! Il était évident que je n’avais pas fait preuve d’une véritable humilité.
Jésus affirme: « Je ne puis rien faire de moi-même » (Jean 5:30). Il a accompli toutes ses guérisons, parce qu’il avait la conviction que Dieu a tout créé et que Sa création est spirituelle et parfaite.
Peu après avoir acquis une conviction plus solide de l’omnipotence de Dieu et de ma perfection, puisque je suis Sa manifestation spirituelle, j’ai ressenti une merveilleuse sensation de liberté. J’avais l’impression de pouvoir voler, bien que la difficulté physique n’ait pas disparu ! Cependant, environ deux semaines plus tard, je me suis surprise à descendre quelques marches afin de ramasser une branche tombée plusieurs mois plus tôt. J’avais plus d’une fois souhaité pouvoir sortir afin de m'en débarrasser ! Ensuite, j’ai pu descendre les escaliers devant la maison afin de nettoyer et de remplir une vasque qui avait été négligée depuis des mois. Cela représentait de grands progrès. Mes mains, qui pouvaient à peine tenir une tasse, ont retrouvé force et souplesse, mes jambes, raides et douloureuses, leur état normal. J’ai pu à nouveau vaquer à mes occupations quotidiennes, certaines exigeant beaucoup d’énergie.
Cette guérison complète me remplit de gratitude, mais je suis encore plus reconnaissante d’avoir acquis un meilleur concept de la perfection de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Ce qui m’a surtout poussée à écrire ce témoignage, c’est le désir d’encourager toute personne s’appuyant sur la Science Chrétienne à ne pas se décourager si une guérison tarde à venir. J’ai appris que ce qui guérit, c’est le changement qui s’opère dans notre conscience, lorsque nous passons d’un mode de pensée fondé sur la matière à la contemplation et à la compréhension de notre identité spirituelle.
East Dennis (Massachusetts),
U.S.A.
