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L’amour véritable est spirituel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1996


Lorsque j’étais étudiante, mes amies et moi faisions toutes sortes de choses extravagantes. Nous jouions au polo, sur nos vélos, avec des clubs de golf. Lorsqu’il faisait chaud, nous campions certaines nuits dans les champs de blé, en dehors de la ville, juste par goût de l’aventure. (Attention aux moissonneuses-batteuses!) Nous passions des nuits entières à parler de tous les sujets imaginables. En y repensant, je me rends compte que c’était l’occasion idéale de découvrir de nouvelles façons de penser.

L’un des sujets de conversation qui revenaient de temps en temps était l’homosexualité. Une nuit, ma camarade de chambre et moi nous sommes mises à parler des relations humaines. Elle venait de rompre avec son petit ami, et savait que, moi-même, je ne sortais avec personne à ce moment-là. Elle se demandait si nous ne faisions pas fausse route, toutes les deux, dans notre vie sentimentale.

Sur le moment, je n’ai pas réagi, mais quelques jours plus tard, lors d’un dîner avec des amis, elle m’a fait des avances. J’ai refusé de l’air le plus naturel possible. Je me sentais, en réalité, très gênée, mais ni le moment ni le lieu ne me semblaient propices à une explication. Lorsque nous nous sommes retrouvées seules, je lui ai demandé de me donner le temps de réfléchir à tout cela. Je l’aimais bien et souhaitais que nous restions amies. Je ressentais le besoin de prier pour savoir que lui dire.

En repensant à nombreuses conversations, il m’est apparu que mon amie recherchait quelque chose que ni moi ni personne ne pouvait lui offrir vraiment, savoir l’amour de Dieu, l’Amour divin. Je savais qu’elle était insatisfaite sur plusieurs plans. Elle m’avait confié que sa vie semblait n’être qu’une succession de hauts et de bas. Par comparaison, avait-elle remarqué, je menais une existence bien équilibrée. Cela m’avait surprise car, personnellement, j’avais l’impression que ma vie était plutôt mouvementée! Cependant, en réfléchissant à sa remarque, j’ai compris qu’elle devait entrevoir mon identité identité spirituelle véritable d’enfant de Dieu, créée à Sa ressemblance.

J’ai repensé à mon éducation Scientiste Chrétienne. Dès l’enfance, j’avais appris que Dieu, l’Esprit, est le Créateur de l’homme. L’homme est Son enfant spirituel, Son image pure, parfaite et éternelle. Tout ce que Dieu a créé est bon. J’avais aussi appris que l’homme créé par Dieu — l’homme spirituel, parfait — est l’identité véritable de chacun de nous. Cette identité spirituelle est complète. La Bible nous dit que Dieu était satisfait de tout ce qu’Il avait fait. Rien n’avait été laissé inachevé, rien n’était imparfait.

Même si j’avais appris certaines choses au sujet de la nature véritable de l’homme, j’avais le sentiment de commencer tout juste à la comprendre. La quête d’amour et d’attention qui favorise les expériences sexuelles semblait particulièrement proche des préoccupations estudiantines. Mais je savais pertinemment que la sensualité empêche, d’abord en partie, puis totalement, de reconnaître le bien que Dieu dispense. Elle obscurcit la clarté d’esprit nécessaire aux études, gâche de belles amitiés et pervertit même le regard que l’on porte sur soi. Le fait de ne plus prêter attention à la présence de Dieu (et c’est bien ce qui se passe lorsqu’on est la proie de pensées sensuelles) ouvre la porte à d’autres préoccupations qui ravissent notre paix.

Pour certaines de mes connaissances, l’homosexualité semblait être une façon de se révolter, d’être différent. Mais, à mes yeux, cette sorte de révolte n’était pas nécessaire pour affirmer son individualité, puisque chacun est une expression de Dieu bien distincte.

Il m’est alors venu à l’esprit qu’il me fallait comprendre que le concept matériel de l’homme et de l’amour est un mensonge absolu dénué de toute pureté. Je n’avais pas le droit de corrompre mon amie ni de me souiller en entretenant ce faux concept de l’amour et de l’homme. C’était une tromperie qui risquait de cacher notre fraternité en Dieu. J’étais, en réalité, l’expression de Dieu, l’Amour divin, l’idée compléte et bénie de Sa création. Tout comme mon amie!

C’est Dieu qui prend soin de chacun de nous, qui nous réconforte et nous soutient avec amour. Cet Amour divin est puissant, car Dieu est suprême. En s’efforçant d’exprimer l’Amour divin, on se libère d’un état d’esprit matériel qui conduit à un faux concept de l’amour. Le fait d’exprimer l’Amour révèle la substance spirituelle véritable de chacun: la joie, l’harmonie et la force. La possibilité d’exprimer l’Esprit nous est donnée à tous et à tout moment; c’est ce qui est vrai à notre sujet maintenant même.

Je lui ai expliqué qu’à mes yeux l’amour véritable venait de Dieu.

L’affection s’exprime dans une poignée de main chaleureuse ou dans l’étreinte réconfortante d’un ami. Ces gestes innocents sont motivés par l’Esprit, même si l’on ne s’en rend pas toujours compte. Tout ce qui fortifie notre amour sincère pour Dieu et pour l’homme permet de mieux comprendre la pure réalité de tout être. La compréhension de l’amour véritable vient de Dieu et nous est donnée par Lui.

En réalité, tout amour sensuel, ou faux concept de l’amour, n’a rien à voir avec l’amour véritable, car il est égoïste. Le désir sexuel et les passions qui l’accompagnent ne peuvent jamais faire naître ni favoriser la joie durable et authentique que nous recherchons tous et qui est spirituelle.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « Dieu gouverne l’homme, et Dieu est l’unique Esprit. Toute autre domination ou attraction d’un prétendu esprit est une croyance mortelle, que l’on devrait reconnaître à son fruit — la répétition du mal. » Science et Santé, p. 73. Je savais que je devais écouter Dieu et Lui obéir, car il n’existait pas d’autre pouvoir, et Lui seul pouvait exercer une bonne influence sur moi.

Pendant ce temps, la simple pensée que « Dieu est Amour » m’est apparue riche de signification. Lorsque je me suis de nouveau entretenue avec mon amie, je lui ai fait part des idées qui m’étaient venues sur la nature spirituelle de l’amour. Je lui ai dit que l’intelligence, la patience, l’honnêteté, la beauté et la paix, que nous appréciions toutes les deux, étaient naturelles à chacun de nous et avaient leur origine en Dieu. Je respectais et aimais trop la création de Dieu pour vouloir la souiller et pour penser ou agir dans un sens qui ne nous aiderait pas, ni elle ni moi, à progresser dans l’existence. Je savais que le genre de relations qu’elle souhaitait ne serait pas de l’amour malgré les apparences. Je lui ai expliqué qu’à mes yeux l’amour véritable venait de Dieu et nous permettait de progresser vers l’Esprit, loin des préoccupations de la matérialité, loin des frustrations et de la crainte.

Mon amie m’a écoutée jusqu’au bout. Elle a paru accepter, et même apprécier mes pensées. Le problème a été réglé de façon amicale, et il n’en a plus jamais été question. Nous avons partagé la même chambre jusqu’à la fin du semestre, et notre amitié a survécu aux années. Peu de temps après ces événements, elle m’a présenté un garçon, qui est devenu mon mari. J’ai appris, il y a peu, qu’elle est, à son tour, sur le point d’épouser un homme intelligent et attentionné.

Ce n’est pas parce qu’un homme et une femme échangent des alliances, vivent ensemble et, ont éventuellement des enfants, que leur mariage est nécessairement fondé sur l’amour véritable. Mais le fait de s’efforcer, jour après jour, de mieux comprendre les vérités enseignées par Jésus purifie les désirs et engendre des relations satisfaisantes et morales.

Le lien qui nous unit à Dieu est toujours intact. Dieu est notre Créateur, notre Père-Mère, et nous ne pouvons être séparés de Lui. Lorsque nous acceptons le fait que le seul lien fondamental que nous ayons est celui qui nous unit à Lui, et que nous faisons en sorte d’en être dignes, toutes les relations humaines que nous nouons deviennent naturellement harmonieuses. Nous découvrons la fraternité universelle, et nous constatons combien nous sommes réellement importants et aimés. Christ Jésus faisait peut-être allusion à cela lorsqu’il dit aux Sadducéens qu’ « à la résurrection » — quand nous aurons démontré totalement l’identité véritable de l’homme — quand nous aurons démontré totalement l’identité véritable de l’homme — les hommes et les femmes ne se marieront pas, car ils seront « comme les anges de Dieu dans le ciel » Matth. 22:30.. A mesure que les croyances matérielles associées à l’amour et à la procréation cèdent à la compréhension spirituelle, nous découvrons que notre identité est harmonieuse et complète en Dieu.

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