L’un des sens du mot employer est «utiliser». Être employé signifie donc être utile. Dans la définition de l’Entendement donnée par Mary Baker Eddy dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, nous lisons notamment ceci: «... le Principe divin, ou Dieu, dont l’homme est la pleine et parfaite expression...»Science et Santé, p. 591. Sans l’homme, Dieu serait inexprimé. Notre réelle utilité, c’est d’exprimer Dieu. Dieu, l’Entendement omniscient, ne crée jamais une idée individuelle n’ayant pas conscience de sa raison d’être. Ainsi, nous sommes continuellement employés par notre Père-Mère Dieu en tant que Son expression, et ce fait constitue le fondement spirituel immuable de toute activité pleinement satisfaisante et de tout progrès, ici et maintenant.
Plus nous connaissons Dieu, qui est infini, plus nous comprenons la diversité infinie des qualités qui L’expriment. La Science Chrétienne utilise un certain nombre de termes pour expliquer la nature de Dieu, et notamment ces sept synonymes: Entendement, Esprit, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour. Ces noms qui désignent Dieu donnent une idée plus complète et plus profonde du Créateur et, par conséquent, des qualités qui L’expriment, tels l’intelligence, l’intégrité, la persévérance, l’équilibre, le courage et la compassion.
Jésus-Christ déclara qu’il ne pouvait accomplir son œuvre sans exprimer les qualités de Dieu. Il dit: «Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres.» Jean 14:9, 10.
Il est aussi naturel pour l’homme d’exprimer les qualités de Dieu que pour les rayons de soleil d’apporter lumière et chaleur. L’expression des qualités spirituelles nous permet d’accomplir toutes les tâches qui nous attendent. C’est ainsi que le Père demeure en nous et fait les oeuvres.
L’homme, idée de Dieu, ne devient jamais caduc. Il est toujours employé à plein temps à exprimer son Père-Mère Dieu.
Prenons quelques exemples. Si nous travaillons dans une entreprise commerciale et qu’un client vienne nous exposer son problème, nous exprimons l’Amour, Dieu, en l’écoutant avec un réel intérêt et en ayant à cœur de l’aider à résoudre ce problème. S’il s’agit de concevoir une opération de marketing, nous pouvons la préparer grâce aux qualités de l’Entendement que sont la créativité, la perspicacité et le discernement. Et si notre travail exige un effort physique éprouvant ou de nombreuses heures de présence, nous puisons dans la Vie l’endurance et la force nécessaires. Lorsqu’un travail doit être terminé à une date précise et que la pression semble s’accumuler, l’Ame dispense le calme et la maîtrise de soi permettant de faire face à la situation sans être stressé. Ce ne sont là que quelques exemples des multiples qualités inséparables de Dieu que nous sommes libres d’exprimer en satisfaisant aux exigences liées à notre travail, quel qu’il soit. Il est clair que ces qualités sont toujours très demandées. Tout employeur désire des collaborateurs exprimant ces qualités.
On pourrait objecter que, dans le monde économique actuel, les choses évoluent très vite. Les compétences et les connaissances techniques d’un individu peuvent, du jour au lendemain, devenir dépassées. Et le pire, c’est que du fait des restructurations, des rachats d’entreprise et de la politique d’austérité qui agitent aujourd’hui le monde des affaires, il est possible de perdre son travail tout en étant parfaitement qualifié.
Cependant, nous pouvons affronter sans crainte de telles situations en sachant que Dieu, l’Entendement, est notre véritable employeur et qu’Il S’exprime sans cesse en l’homme grâce aux qualités spirituelles. Cette compréhension détruit la crainte, le découragement et le manque de confiance en soi. L’homme, idée de Dieu, ne devient jamais caduc. Il est toujours employé à plein temps à exprimer son Père-Mère Dieu.
Elle lui a gentiment expliqué: « Vous essayez de vendre vos articles en vous appuyant uniquement sur des procédés humains... »
Un moniteur de l’école du dimanche m’a raconté comment, dans son travail, il a appris à exprimer d’abord des qualités divines avant de recourir à des procédés humains. Grâce à quoi, une expérience professionnelle qui s’annonçait désastreuse s’est transformée en un emploi définitif satisfaisant.
Lorsque la fermeture d’une filature a mis un terme à son premier emploi, on lui a proposé une place de représentant en articles de laine. Comme c’était l’époque de la grande dépression, il était très heureux d’avoir trouvé du travail. Au bout de plusieurs mois, cependant, il n’avait encore rien vendu. Il a alors commencé à se décourager et à avoir peur.
A l’époque, it ne s’intéressait pas à la Science Chrétienne, mais sa femme lui a néanmoins suggéré de demander de l’aide à une praticienne de la Science Chrétienne. Lors de leur premier entretien, celle-ci lui a demandé de décrire en détail son travail quotidien. Il lui a expliqué comment il s’y prenait pour vendre, en commençant par la prise de rendez-vous jusqu’à l’étape ultime où il montrait ses échantillons à l’acheteur éventuel et lui proposait de passer une commande. A la fin de son exposé, la praticienne s’est exclamée: «Voilà le hic!» Et devant sa surprise, elle lui a gentiment expliqué: «Vous essayez de vendre vos articles en vous appuyant uniquement sur des procédés humains qu’on appelle des techniques de vente. Alors, forcément, vous acceptez sans le savoir toutes les limites humaines associées à cette approche.» Elle a poursuivi en lui expliquant que l’entendement humain, qui pense que tout est matière et obéit à certaines lois matérielles, a un point de vue très limité de toute situation. A l’époque, l’économie et l’industrie lainière présentaient une image en tout point négative: il y avait trop de représentants, trop de produits sur le marché, les usines de tissage fermaient, les prix étaient trop bas pour qu’on puisse espérer faire des bénéfices. Ce tableau effrayant s’accompagnait, de façon très suggestive, d’un sentiment d’inutilité et de la menace de nouvelles fermetures d’usine ainsi que du chômage.
Il a compris peu à peu qu’il lui fallait admettre que Dieu, l’Amour, et non une personnalité humaine, était à l’origine des qualités positives qu’il exprimait dans son travail.
La praticienne lui a expliqué comment voir au-delà du tableau mortel, limité, que présentait son travail. Il a compris peu à peu que pour que sa situation professionnelle change, il lui fallait accorder la priorité aux choses essentielles, admettre que Dieu, l’Amour, et non une personnalité humaine, était à l’origine des qualités positives qu’il exprimait dans son travail, et reconnaître que Dieu subvenait à ses besoins grâce à ces qualités.
Il a réfléchi à la valeur de l’humour. Il se trouve que mon ami possède un merveilleux talent de conteur; il s’est aperçu que ses anecdotes donnaient à ses clients une occasion de rire en oubliant leurs soucis. Cela détendait l’atmosphère à chacun de ses rendez-vous. Il s’est rendu compte qu’il devait cesser de considérer son travail comme une activité humaine dépendant des lois implacables de l’économie. Il lui fallait concevoir son travail d’un point de vue spirituel, c’est-à-dire en sachant que Dieu emploie l’homme pour S’exprimer.
En étudiant la Bible et Science et Santé, en priant chaque jour et en affirmant son droit d’exprimer des qualités spirituelles en raison de sa filialité divine, il acquit la conviction que Dieu était à même de répondre à ses besoins. Il a reconnu que son intelligence, sa perspicacité, son amabilité, sa gentillesse et son merveilleux sens de l’humour émanaient de l’Amour divin, et lui permettaient de réussir dans les affaires tout en redonnant confiance et courage à ses clients. En s’appuyant sur ces vérités spirituelles, il s’est aperçu que les acheteurs le recevaient avec plaisir, et les commandes ont commencé à affluer régulièrement. En bâtissant sa carrière sur ce fondement spirituel, il a connu la réussite pendant plus de quarante ans, vendant de la laine en Nouvelle-Angleterre longtemps après la quasi-disparition de cette industrie.
La pensée humaine a beau faire dépendre l’emploi de lois économiques limitées, lorsqu’on entrevoit que le travail fait appel à des qualités spirituelles, on se libère peu à peu des contraintes économiques. Dans l’économie divine, l’offre et la demande sont toujours équilibrées, car Dieu exige sans cesse que nous exprimions la Vie, l’Amour et I’Entendement, et Il nous dispense sans cesse Ses qualités à cette fin.
La connaissance de cette vérité nous libère de la crainte de perdre notre emploi, car il n’existe pas de situation où les qualités spirituelles nécessaires à la satisfaction d’une exigence humaine ne soient pas aussitôt disponibles. A mesure que nous reconnaissons ces qualités spirituelles et que nous les exprimons, notre compétence professionnelle augmente, nous servons Dieu, notre seul employeur véritable, avec un plus grand bonheur, et nous devenons de plus en plus conscients de la sécurité d’emploi qu’il nous accorde.
