Lorsque j’étais élève au lycée, je me suis demandé comment aborder l’étude des sciences physiques, étant donné qu’elles étaient en totale opposition avec ce que j’apprenais à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. Une chose était sûre: je savais que je pouvais me tourner vers Dieu, l’Entendement divin, pour avoir la réponse à toutes les questions que je me posais. J’en avais déjà eu la preuve formelle alors que j’étais en deuxième année de lycée. J’avais à l’époque des difficultés à lire et à comprendre ce que je lisais. Grâce à ce que j’avais appris en Science Chrétienne, j’avais été guérie. La guérison s’était produite au cours d’une interrogation écrite en classe, dans un moment d’inspiration. Depuis, je lisais sans problème et travaillais bien dans toutes les matières. Comparant mes résultats scolaires avant et après cette guérison, je savais que mes progrès n’étaient pas dus à une simple coïncidence. C’était forcément l’effet d’une intelligence qui ne résidait pas en moi personnellement — l’effet de l’Entendement, Dieu. J’avais entrevu ce que signifie le fait d’être la ressemblance spirituelle de Dieu, Son reflet.
L’étude des œuvres de Mary Baker Eddy a apporté une réponse à mes préoccupations concernant les matières que je devais étudier à l’école. Elle écrit: «Les études de la bonne espèce sont nécessaires. L’observation, l’invention, l’étude et la pensée originale élargissent les idées et devraient favoriser le progrès de l’entendement mortel, afin qu’il sorte de lui-même, de tout ce qui est mortel.» Science et Santé, p. 195.
L’étude de la géométrie m’avait déjà permis de comprendre que, pour raisonner logiquement, on affirmait un fait dont on apportait la preuve par des énoncés exacts. On était alors en droit de prononcer la célèbre formule C.Q.F.D. — ce qu’il fallait démontrer. Je me rendais compte que le raisonnement logique m’aidait dans l’étude de la Science Chrétienne. Il me guidait dans mon exploration des vérités spirituelles et de leurs effets. Par exemple, on peut dire que, puisque Dieu, l’unique pouvoir, est partout, tout ce qui Lui est dissemblable n’a ni pouvoir ni existence. On trouve là l’assurance que tous nos besoins, quels qu’ils soient, sont déjà comblés.
La logique spirituelle imprégnant les enseignements des prophètes bibliques donnait pouvoir et permanence à leurs déclarations. C’est cette logique que Jésus-Christ évoqua quand il dit: «Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.» Matth. 5:17. Et c’est ce qu’il fit par son œuvre de guérison ainsi que par ses enseignements contenus dans le Sermon sur la montagne et ses nombreuses paraboles.
Au cours des années, ¡’ai souvent eu l’occasion de démontrer les effets positifs de la logique spirituelle, comprise et mise en application dans la vie quotidienne.
En demeurant fidèles à sa parole et à ses préceptes, nous parvenons à utiliser la logique de la Vérité, dont il dit qu’elle nous rendrait libres. Nous sommes capables de prouver la validité de cette logique. Comme l’explique Science et Santé: «La Vérité est affirmative et confère l’harmonie. Toute logique métaphysique tire son inspiration de cette simple règle de la Vérité qui gouverne toute réalité. C’est par les arguments véridiques que vous emploierez, et surtout par l’esprit de Vérité et d’Amour dont vous serez animés, que vous guérirez les malades.» Science et Santé, p. 418.
Au cours des années, j’ai souvent eu l’occasion de démontrer les effets positifs de cette logique spirituelle, comprise et mise en application dans la vie quotidienne. Un exemple me vient tout particulièrement à l’esprit. J’avais ramassé un morceau de bois qui flottait sur la rivière, et j’étais en train de le sculpter. Soudain, la gouge tranchante que j’utilisais a glissé et m’a entaillé la paume de la main gauche. La blessure était douloureuse et saignait beaucoup. Je me suis immédiatement tournée vers Dieu en prière, comme nous l’apprend la Science Chrétienne.
Voici les pensées qui me sont venues: Il ne peut y avoir d’accidents dans l’univers de l’Esprit, car tout est gouverné par le Principe divin, l’Entendement, en qui les erreurs sont impossibles. Étant l’image et la ressemblance de l’Esprit, je suis spirituelle, non matérielle, et, par conséquent, je ne suis sujette à aucune croyance matérielle prétendant que les accidents sont réels. A mesure que je me rendais à la logique de ces déclarations en affirmant qu’il s’agissait là de faits spirituels, j’ai compris que cet état matériel ne pouvait pas être vrai. C’était une irréalité, dénuée du pouvoir ou de la possibilité de nuire à l’harmonie de mon être. Le saignement et la douleur ont cessé aussitôt. J’ai remarqué par la suite que ma main ne portait aucune cicatrice.
Dans la totalité de Dieu, seul le bien est présent.
Au cours de l’après-midi, cependant, alors que je faisais quelques dernières courses avant de partir en voyage le lendemain, les doigts de ma main gauche se sont crispés. Je ne pouvais ni ouvrir la main ni écarter les doigts à l’aide de l’autre main. En priant, je me suis souvenue d’une guérison antérieure. Des symptômes d’enflure et de décoloration dus à une infection avaient disparu en quelques jours, mais il m’était resté une petite plaie à la cheville qui suppurait toujours. A cette même époque, j’étais allée entendre une conférence sur la Science Chrétienne. Le conférencier déclara: «Si votre enfant se réveillait en larmes au milieu de la nuit en vous déclarant qu’il y a un ours dans sa chambre, vous ne lui diriez pas qu’il ne s’agit que d'un petit ours; vous lui diriez qu’il n’y a pas d’ours du tout.» Cela m’avait ouvert les yeux: tout en me sachant guérie, je pensais encore qu’il m’avait fallu vaincre une condition réelle. Je devais chasser totalement la suggestion qu'un tel problème avait pu survenir.
Saint Paul dit à propos de Dieu: «En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être.» Actes 17:28. Dans la totalité de Dieu, seul le bien est présent. Puisque je demeurais en Lui, je ne pouvais connaître la moindre inharmonie. La discordance était donc une illusion qui prétendait à tort être réelle. Je ne devais lui accorder aucun crédit. Peu après, la plaie avait cessé de suppurer. J’étais guérie.
Pour en revenir au problème de ma main gauche, j’ai compris ceci: si le fait de nier la réalité d’un accident guérissait les symptômes, il ne pouvait y avoir aucun autre effet de ce prétendu accident. Il ne s’était jamais produit dans le royaume de l’Entendement infini, Dieu. L’état de ma main s’est amélioré peu à peu au cours de l’après-midi et dans la soirée. Le lendemain matin, en partant pour l’aéroport, je ne pouvais toujours pas porter ma valise de cette main. Le jour suivant, cependant, alors que je traversais la piste pour remonter dans l’avion, je me suis rendu compte que je portais ma valise de la main gauche. Je n’ai aucune idée du moment où la guérison s’est produite, mais elle s’est avérée complète et permanente.
Lorsque nous devenons les disciples de Jésus-Christ en suivant le chemin qu’il nous a montré, nous pouvons nous réjouir, sachant que la Vérité éternelle a été démontrée et que nous sommes libres: C.Q.F.D. La solution est là, notre liberté est assurée.
L’ Éternel donne la sagesse;
de sa bouche sortent la connaissance et l’intelligence.
Car la sagesse viendra dans ton cœur,
et la connaissance fera les délices de ton âme;
la réflexion veillera sur toi,
l’intelligence te gardera.
Proverbes 2:6, 10, 11
