La situation économique générale, la vitalité du monde des affaires, la nécessité d’attribuer des subventions plus importantes aux écoles, sont autant de questions d’actualité. Pourtant, que peut espérer celui qui vit dans un état de pénurie chronique? Pour le chômeur qui ne trouve pas de nouvel emploi, pour l’agriculteur qui voit les prix de vente descendre au-dessous des coûts de production, pour celui qui cherche du travail sans avoir ni l’instruction ni le savoir-faire nécessaires, les perspectives d’avenir ne sont guère encourageantes.
Je me souviens m’être découragé lorsque, père depuis peu, je m’efforçais en vain de mettre de l’argent de côté pour un projet sérieux. J’étais reconnaissant de l’emploi que j’occupais, mais les dépenses qui s’accumulaient, les difficultés propres à de jeunes parents, dévoraient tout notre argent. J’allai finalement voir une praticienne de la Science Chrétienne, une personne qui consacre tout son temps à aider les autres par la prière. Elle m’incita à mieux connaître Dieu, la vraie source de tout bien. J’étudiai la Bible, ainsi que Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne. Cela me permit d’entrevoir ce que met en lumière la Bible: la sollicitude et l’amour infinis que Dieu, le bien, dispense à l’homme, Son image. L’idée me vint alors de chercher un deuxième emploi. Je suis certain que cette démarche, qui semble relever du simple bon sens, me fut inspirée parce que je m’étais ouvert à la bonté de Dieu et que je désirais être guidé par Lui, même si cela impliquait des changements dans ma vie.
Je trouvai un autre travail, et le revenu de cette activité supplémentaire fit plus que répondre à nos besoins pendant très longtemps. Je ne me souviens pas avoir connu une seule privation dans les années qui suivirent.
L’important avait été d’accepter de bonne grâce de changer, de suivre le plan de Dieu. L’obéissance est parfois ce qui manque le plus dans les moments de pénurie. Lorsqu’on s’accroche avec obstination à un point de vue ou bien à un emploi pour lequel on est devenu trop qualifié, qu’on refuse de changer quoi que ce soit à sa vie, il se peut qu’on fasse preuve de volonté personnelle, entravant ainsi ses progrès. Ce dont on a besoin, c’est du désir d’obéir à une inspiration plus élevée, qui n’est ni humaine ni faillible, mais divine, et infaillible.
A l’école du dimanche de la Science Chrétienne, j’avais appris que Dieu est bon et qu’il est Tout; étant l’Esprit infini Il est partout. La pénurie, et tout ce qui est dissemblable à Dieu, n’a donc aucun fondement véritable, aucune légitimité divine. J’avais appris aussi, grâce à l’étude de la Bible, que Dieu a créé l’homme à Son image, spirituel et parfait, et que cet homme est notre être réel à tous. Les Dix Commandements, la Prière du Seigneur et les Béatitudes faisaient aussi partie de l’enseignement de l’école du dimanche; on nous expliquait en outre comment les mettre en pratique dans notre vie. En bref, j’avais appris ainsi à me rapprocher de Dieu et à m’en remettre à Lui pour tous mes besoins.
L’homme est l’expression de Dieu; il bénéficie de Son soutien permanent, de Sa sollicitude et de Son amour. Dieu est responsable de l’homme, parce qu’ll l’a créé. ll prend soin de Sa création.
Nous pouvons tous nous appuyer sur Lui. L’image même de Dieu, le bien, ne saurait être soumise aux privations. C’est en partant de cette prémisse spirituelle solide qu’il est possible de surmonter la pénurie.
Dieu est vraiment la source qui pourvoit à tous les besoins. Quelles que soient les difficultés auxquelles on doit faire face, l’homme n’est jamais pauvre, parce que Dieu ne l’est pas. C’est là un fait spirituel. L’homme ne manque de rien, parce que Dieu ne manque de rien. L’homme est l’expression de Dieu; il bénéficie de Son soutien permanent, de Sa sollicitude et de Son amour. Dieu est responsable de l’homme, parce qu’Il l’a créé. Il prend soin de Sa création.
Le plan de Dieu est sûr et il n’exige que ce qu’on est capable d’accomplir.
Comment démontrer ces vérités? En comprenant mieux la vraie nature de Dieu, l’Amour infini et impartial, l’Esprit inépuisable. L’étude de la Bible et de Science et Santé de Mary Baker Eddy est une aide indispensable à cette compréhension. Ces livres donnent aussi des indications précises concernant la prière. Le Sermon sur la montagne, de Jésus-Christ, est plein d’enseignements à ce sujet, comme le premier chapitre de Science et Santé, intitulé «La prière». On doit aussi accepter de suivre la voie tracée par Dieu. «La bonne volonté de devenir semblable à un petit enfant et d’abandonner l’ancien pour le nouveau dispose la pensée à recevoir l’idée avancée » Science et Santé, p. 323., lit-on dans le livre d’étude de la Science Chrétienne.
La bonne volonté d’apprendre à prier pour nos propres problèmes, de faire confiance à Dieu, de suivre Ses directives, s’acquiert en comprenant et en acceptant mieux ce qu’est Dieu et le lien qui nous unit à Lui. Cette bonne volonté se manifeste lorsque voyons que Dieu est le Dispensateur de tout ce qui est bon, qu’il est notre Père et notre Mère et prend toujours soin de nous, qu’il ne nous induira jamais en erreur.
Ce dont on a besoin, c’est de se tourner vers Dieu, de Lui faire confiance, de s’appuyer sur Lui comme un petit enfant s’appuie sur ses parents. Cela va de soi quand on Le comprend mieux. On peut apprendre à s’en remettre à Lui et à Lui faire confiance.
Suivre de bon cœur le plan de Dieu est peut-être la chose la plus difficile qu’on ait jamais tentée, mais pour celui qui est patient et persévérant, la récompense est grande. Lorsqu’on a trouvé la bonne voie, il faut s’y engager.
Le plan de Dieu est sûr et il n’exige que ce qu’on est capable d’accomplir. Grâce à la prière, on apprend peu à peu que l’image de Dieu ne peut être ni accablée de soucis ni privée de Sa sollicitude. On voit que la bonté de Dieu est toujours là et qu’on ne peut donc connaître la pénurie.
Jésus-Christ nous a laissé un exemple remarquable. Il possédait peu de biens matériels, et pourtant il ne manqua jamais de rien. L’épisode au cours duquel il subvint aux besoins de cinq mille personnes avec quelques pains et quelques poissons nous est familier: il montre bien la nature spirituelle des ressources. Jésus dit un jour: «Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus... Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.» Matth. 6:25, 32, 33.
Grâce à la prière, on voit que la bonté de Dieu est toujours là et qu’on ne peut donc connaître la pénurie.
N’est-ce pas là l’assurance que nos besoins sont satisfaits lorsque nous nous tournons vers Dieu, la source de toute abondance, qui ne refuse rien de ce qui est nécessaire à l’homme qu’Il a créé et qu’Il aime? Pourquoi, alors, ne pas nous en remettre tout à fait à Lui? Nous pouvons dès aujourd’hui nous tourner vers Dieu et nous sentir entouré de Sa sollicitude.
