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L’héritage: matériel ou spirituel?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1996


Le jour où je me suis rendu compte que la notion d’hérédité pouvait représenter autre chose que la transmission de caractéristiques physiques de parents à enfants, ou d’ancêtres mortels lointains à des mortels vivant aujourd’hui, ma perception de cette question a changé du tout au tout.

Vous est–il déjà arrivé de repenser à des erreurs passées ou à d’anciennes maladies comme si elles faisaient partie de vous, tels des défauts hérités d’un ancêtre? Je dois avouer que c’est mon cas. Mais la Science Chrétienne nous montre que ce genre de notion est tout l’opposé de la réalité, car l’homme est l’image de Dieu.

Lorsque nous acceptons le fait spirituel que, dans son être véritable, l’homme est l’enfant pur et innocent de Dieu, Son reflet à jamais parfait, nous nous débarrassons de ce que nous appellerons, dans le cadre de cet article, «l’hérédité auto–imposée». Il s’agit là de la croyance tenace que nous sommes sans cesse susceptibles de voir réapparaître certains péchés ou certaines maladies parce que, dans notre passé de mortels, nous y avons déjà succombé.

Que se serait–il produit si l’apôtre Paul avait vu les choses ainsi? Si, incapable d’oublier qu’il avait autrefois persécuté les chrétiens, il en avait conclu que tout effort pour faire le bien était désormais voué à l’échec à cause de cet héritage du passé? Imaginez ce qu’il en aurait coûté à l’humanité !

Heureusement, Paul voyait les choses différemment. A partir du moment où la spiritualité de son être véritable lui fut révélée, il suivit l’exemple de Jésus en guérissant les malades et en enseignant le christianisme partout où il se rendait.

L’homme à l’image de Dieu n’est jamais sous le coup d’une condamnation du fait d’un passé mortel, pas plus qu’il n’en est la victime impuissante. En réalité, il ne peut recevoir qu’une seule sorte d’héritage: un bon héritage. Pourquoi? Parce que l’homme est l’enfant immortel de Dieu; il ne vit pas dans le passé, mais dans le présent éternel, et il est donc l’éternel héritier de la bonté infinie du Père. Paul écrit: «L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ.» Rom. 8:16, 17.

Quelle force libératrice dans ce concept ! En tant qu’héritiers de Dieu, nous avons le droit, chaque jour, de revendiquer notre divin patrimoine de pureté, d’intégrité, de santé, d’harmonie, d’activité satisfaisante, de ressources abondantes, autrement dit d’apprécier la liberté glorieuse de croître dans l’Esprit, sans être inhibés par le souvenir d’échecs passés.

En tant qu’héritiers de Dieu, nous avons le droit, chaque jour, de revendiquer notre divin patrimoine, sans être inhibés par le souvenir d’échecs passés.

Je me croyais autrefois incapable — ou peut-être indigne — de démontrer la puissance curative de cette merveilleuse Science sous prétexte que, bien des années auparavant, mon style de vie n’avait pas été conforme en tous points aux enseignements de la Science Chrétienne. Lorsqu’une guérison se faisait attendre, je permettais aux images d’un passé mortel imparfait d’obscurcir ma vision et d’ébranler ma conviction spirituelle (acquise au prix de durs efforts) que la guérison est toujours à ma portée. Mais le jour où j’ai révisé mon point de vue sur l’hérédité, j’ai mis un terme définitif à cette habitude insensée de regarder en arrière. Permettre à un comportement et à des attitudes d’un passé mortel (qui n’ont donc jamais appartenu à l’homme véritable) de nous priver aujourd’hui de la pureté et de la perfection de l’homme créé par Dieu, voilà qui est aussi absurde que de croire qu’après être resté quelque temps dans une pièce sans lumière, on demeurera pour toujours dans l’obscurité, même si on finit par trouver l’interrupteur!

Le péché est entièrement guéri lorsqu’on reconnaît tout d’abord que c’est un péché, et puis que l’on chasse de la pensée jusqu’aux derniers vestiges de son apparente attraction. Le meilleur moyen de parvenir à ce résultat, c’est de suivre le conseil que Paul donne aux Corinthiens: amener « toute pensée captive à l’obéissance de Christ » II Cor. 10:5.. Pour reconnaître le bien-fondé d’une pensée, interrogeons–nous: «Jésus aurait–il eu cette pensée ? Aurait–il envisagé d’agir de cette façon ?» S’il est évident que la réponse est un non catégorique, c’est que ces pensées et ces actes ne font pas partie de notre nature véritable et doivent donc être bannis.

L’homme à l’image de Dieu est naturellement pur et sans péché. Quand nous prions chaque jour pour accepter cette pureté, pour veiller à ce que nos pensées et nos désirs se conforment aux enseignements de Jésus-Christ, et que nous nous efforçons d’être vraiment cette idée impeccable que Dieu a créée, nous alignons de plus en plus notre existence humaine sur la réalité divine. En priant pour exprimer la bonté de Dieu, nous sommes protégés du péché sous ses formes variées et subtiles: tentations «héritées» du passé ou nouvelles tentations.

Comme il était merveilleux de comprendre que les pensées mortelles antérieures n’avaient aucun pouvoir sur mes pensées d’aujourd’hui !

Soyons également vigilants concernant la tendance mortelle à «hériter» de maladies que nous nous serions nousmêmes léguées. Il y a deux ans, au début de l’hiver, j’ai eu la faiblesse d’écouter le chuchotement mental qui me rappelait que j’avais été malade l’année précédente, et que, tout en ayant tiré de merveilleuses leçons de ma guérison, celle-ci n’avait pas été aussi rapide ni aussi évidente qu’elle l'aurait dû. Allais–je connaître encore les mêmes tourments ? Soudain, j’ai pris conscience de ce que j’étais en train de faire: je me condamnais à revivre des souffrances passées, à leur donner réalité et pouvoir, comme si j’avais cru qu’il m’était impossible de résister au même mal aujourd’hui, parce qu’un de mes ancêtres avait autrefois souffert de terribles rhumes chaque hiver. Je n’allais certainement pas accepter une prétendue loi de l’hérédité aussi ridicule, qu’il s’agisse d’un de mes ancêtres ou d’une fausse idée de mon propre passé.

Mary Baker Eddy traite de l’hérédité dans Science et Santé. Si, dans l’énoncé qui suit, elle fait de toute évidence allusion aux problèmes hérités d’un ancêtre, ses observations sont tout aussi pertinentes pour le sujet qui nous préoccupe ici. Elle écrit en effet: « L’hérédité n’est pas une loi. La cause lointaine de la maladie, ou croyance lointaine à la maladie, n’est pas dangereuse en raison de son antériorité et du rapport entre les pensées mortelles du passé et celles du présent.» Science et Santé, p. 178.

J’avais souvent lu ce passage, mais lorsque j’y suis revenue au cours de mes prières, cet hiver–là, je l’ai relu dans une optique nouvelle. Rien ne m’obligeait à me considérer comme une mortelle impuissante, sujette au «pouvoir» d’une maladie dont j’avais souffert par le passé. Comme il était merveilleux de comprendre que les pensées mortelles antérieures n’avaient aucun pouvoir sur mes pensées d’aujourd’hui! Ce n’était donc pas parce que je m’étais fait une fausse idée de moi-même l’année précédente, que je devais en être à nouveau prisonnière. Une croyance erronée il y a un an, la semaine dernière ou hier ne l’est certes pas moins aujourd’hui!

L’homme que Dieu a créé parfait à Son image — notre seule identité réelle à tous — est immunisé contre la maladie et aimé par le Père à perpétuité. Il demeure à jamais dans la conscience spirituelle de l’harmonie et de la santé. Cette conscience spirituelle est le royaume de Dieu dont Jésus assura à ses disciples qu’il était au-dedans d’eux. Ils n’avaient pas à courir dans tous les sens pour le chercher, à désespérer de jamais le trouver, ou à en être exclus à cause de quelque faiblesse mortelle. Il existait là même où ils se trouvaient à chaque instant, dans la pureté de leurs pensées spirituelles.

C’est ainsi que j’ai détruit, cet hiver–là, la crainte de revivre une réplique de ce que j’avais vécu l’hiver précédent. Au lieu de repasser le film mental de la maladie et de la souffrance, j’ai chassé les images mortelles en me réjouissant des précieuses leçons spirituelles que j’avais tirées de ma guérison. Au lieu de déprécier cette guérison, j’ai reconnu son importance et sa permanence. J’étais heureuse d’avoir acquis la ferme conviction spirituelle d’être à l’abri de toute maladie et de toute discordance, parce que j’étais l’image de Dieu et que je demeurais en sécurité dans Son royaume. Nul besoin d’ajouter que j’ai passé un hiver très agréable, en parfaite santé et dans la joie.

De même que les ténèbres ne sauraient pénétrer la lumière pure de la Vérité spirituelle, aucune croyance à un «héritage» dangereux du passé ne saurait menacer aujourd’hui l’harmonie spirituelle qui nous vient de Dieu. L’existence de l’homme est parfaite, ni plus ni moins, car l’homme est l’idée complète et parfaite de Dieu. Soyons infiniment reconnaissants de savoir que nous sommes cette idée parfaite, à l’instant même, et que notre seul patrimoine est celui qui nous vient de Dieu. Nous sommes en effet «héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ».

Entendement, divin Potier,
Puissants sont Tes travaux!
La pensée est pour l’Ouvrier,
L’argile sans défaut.
Façonné par l’Éternel Dieu
Qui le voulut parfait,
L’homme est pur, noble, harmonieux,
Son immortel reflet.

Hymnaire de la Science Chrétienne, no 51

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