Une réponse aux questions qu’on se pose concernant la place à occuper sur le marché du travail pourrait bien inclure ces paroles de Mary Baker Eddy: «Chaque individu doit remplir sa propre place dans le temps et dans l’éternité.» Rétrospection et Introspection, p. 70. Puisque l’identité spirituelle est individuelle et unique, il en est de même de l’activité. L’activité de l’enfant de Dieu est harmonieuse, son succès est garanti et elle ne peut pas faire double emploi ni être remplacée. Cet idéal, entretenu dans la conscience, peut aider toute personne préoccupée par une question d’emploi, et profite au marché du travail dans son ensemble.
De nos jours, la situation de l’emploi dans un pays est fortement influencée par la situation économique d’autres nations. Ce qui se passe aux États-Unis, par exemple, n’est pas sans effet sur le marché du travail au Mexique et au Canada. D’autres pays sont liés de la même manière par des relations commerciales. Mais il n’est pas nécessaire que cela soit à notre détriment. La Bible nous dit: «Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Rom. 8:28. Le dessein de Dieu n’est pas entaché de nationalisme, et nos prières exemptes d’égoïsme, par lesquelles nous demandons à être guidés vers l’emploi qui nous convient, ont une influence à l’échelle mondiale.
Il fut un temps où je passais mon heure de déjeuner dans une salle de lecture de la Science Chrétienne. J’étais parfaitement satisfaite de mon emploi, mais souhaitais ardemment que chaque activité de ma vie reflète non pas ma volonté, mais la volonté divine. Pendant une de ces visites à la salle de lecture, une analogie réconfortante me vint à l’esprit. De même que l’ombre projetée sur le sol par un avion volant bas ne peut rien faire d’autre que le suivre, ainsi toutes choses dans ma vie doivent refléter l’action divine.
Une analogie réconfortante me vint à l’esprit. De même que l’ombre projetée sur le sol par un avion volant bas ne peut rien faire d’autre que le suivre, ainsi toutes choses dans ma vie doivent refléter l’action divine.
Le même après-midi, on m’offrit un poste fantastique à la télévision. Je refusai: je n’allais pas entreprendre quoi que ce soit sans être guidée par Dieu. Je venais de commencer à étudier la Science Chrétienne et n’avais pas fait le rapprochement entre l’assurance du gouvernement total de Dieu que j’avais reçue plus tôt et cette offre d’emploi. Ce poste me fut de nouveau offert, et, cette fois-ci, je vis que c’était la réponse à ma prière. J’acceptai avec empressement.
Tout allait très bien, dans mon travail et pour l’émission de télévision. Puis on embaucha une personne supplémentaire. L’une des tâches assignées à mon nouveau collègue consistait à m’aider à répondre au courrier des admirateurs, mais il refusa car il estimait que taper à la machine était «un travail de femme». Quand il devint évident que nous nous trouvions dans une impasse, mon chef me donna la permission de confier cette tâche à l’une de mes amies qui taperait ces lettres chez elle.
Cela s’est produit un mercredi, et, ce soir-là, je devais être à l’accueil dans l’église filiale de la Science Chrétienne dont j’étais membre. J’avais été frappée par ce que le président du comité d’accueil nous avait dit à propos de cette activité. Il nous avait suggéré de saluer chaque personne en silence d’un «Salut à toi, fils de Dieu». Cela m’était naturel car je voyais chaque personne qui entrait comme un enfant de Dieu, le reflet même de Sa présence. En pensant à tout cela, je compris soudain ce soir-là qu’on ne pouvait pas refléter Dieu à la place d’un autre, que chacun était l’idée unique de Dieu.
Le lendemain matin, mon amie téléphona pour dire, en exprimant ses regrets, qu’elle ne serait pas en mesure de taper les lettres. Je me suis alors rappelé l’idée qui m’était venue, à savoir que personne ne peut refléter Dieu à la place d’un autre. Chacun de nous reflétait Dieu et personne ne pouvait se voir imposer une tâche qui n’était pas la sienne, j’en étais si persuadée que j’ai pu rassurer mon amie. Ce jour-là, je me suis portée volontaire pour accomplir au studio des tâches que j’aurais considérées subalternes auparavant. Ce même jour, un nouveau service fut créé, et le collègue en question fut transféré dans un autre bureau, où son poste ne comportait pas de tâches qu’il jugeait indignes de lui. Toutes nos activités s’ajustèrent harmonieusement. Une personne travaillant dans un bureau voisin, très contente d’avoir plus de choses à faire, se chargea de répondre au courrier des admirateurs. Je n’ai jamais oublié cette leçon sur le reflet; elle n’a fait que s’approfondir depuis.
Accepter d’être le reflet spirituel de tout ce qui appartient à notre Créateur peut aider à franchir les barrières qui limitent l’accès à l’emploi.
Dans une réponse très détaillée de Mary Baker Eddy à la question «Qu’est-ce que l’homme?», on lit: «... ce qui ne possède ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur qui lui soit propres, mais reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur. » Science et Santé, p. 475. Accepter d’être l’homme créé par Dieu et le reflet spirituel de tout ce qui appartient à notre Créateur peut aider à franchir les barrières qui limitent l’accès à l’emploi. L’âge est une de ces barrières. On déplore la discrimination fondée sur l’âge, et sa pratique dans certains domaines est illégale, mais la personne à la recherche d’un emploi doit s’assurer qu’elle ne se laisse pas influencer par des stéréotypes liés à l’âge. D’une part, on trouve le jeune, dont c’est le premier emploi, qui manque un peu de maturité et bavarde au téléphone alors qu’un client attend d’être servi. D’autre part, on a l’employé expérimenté qui refuse dédaigneusement de se servir d’un ordinateur. Acceptant avec confiance de nous considérer comme le reflet de Dieu, nous pouvons prier pour exprimer davantage de qualités «employables», telles que le sens des responsabilités et la souplesse.
Nul ne peut s’interposer entre Dieu et Son reflet, l’homme. En réponse à la question « De qui faites- vous le travil? », nous pouvons répondre avec joie: « Je fais mon propre travail — le travail qui m’est donné par Dieu. »
Avoir de l’intuition, être patient, faire preuve d’initiative, montrer de la compassion, ces qualités n’ont pas d’âge. Une façon de percevoir ce qu’est l’homme consiste à reconnaître que ces qualités sont la substance même de son être. Il ne «devient» pas employé. Son existence même constitue l’emploi.
Cultiver les qualités divines aide à surmonter les obstacles souvent liés au racisme et aux discriminations sociales. Pour une femme que je connais, appartenant à une minorité ethnique, le racisme n’a pas constitué un obstacle dans sa carrière. Elle dit que, dans sa famille, la race n’a jamais été un facteur pris en considération. On lui avait enseigné à apprécier tous les gens, quelle que soit leur origine. Elle avait fréquenté l’école du dimanche de la Science Chrétienne, et elle revendiquait son identité de Scientiste Chrétienne plutôt que son appartenance à une race. Elle a occupé beaucoup de postes à responsabilités, et ni la façon dont les autres la voyaient ni leurs préjugés ne l’ont empêchée de réussir.
Si je parle d’elle ici, ce n’est toutefois pas par manque d’égard ou de compassion pour ceux qui sont victimes, dans leur recherche d’un emploi, du racisme ou de la discrimination sociale. Il s’agit plutôt de laisser entrevoir que de telles barrières peuvent être éliminées. Les lois et un certain nombre d’associations aident à en atténuer l’influence destructrice. Cependant, une plus grande spiritualité est essentielle à leur élimination.
Jésus-Christ a dit: «Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j’entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.» Jean 5:30. Il a dit également: «Moi et le Père nous sommes un.» Jean 10:30. Il cherchait constamment à faire la volonté de Dieu. Beaucoup suivent son exemple et ses enseignements, soit en pratiquant une religion soit en le prenant pour modèle dans une vie morale et productive. Chacun a, en ce moment même, la faculté et l’occasion de savoir qu’il est un avec le Père, qu’il est le reflet même de Dieu. Nul ne peut s’interposer entre Dieu et Son reflet, l’homme. Et aucun individu ne peut refléter Dieu à la place d’un autre. En réponse à la question «De qui faites-vous le travail?», nous pouvons répondre avec joie: «Je fais mon propre travail — le travail qui m’est donné par Dieu.» Science et Santé déclare: «La Divinité était satisfaite de Son œuvre. Comment aurait-Elle pu ne pas l’être, puisque la création spirituelle était la conséquence, l’émanation de Sa propre capacité infinie et de Sa sagesse immortelle?» Science et Santé, p. 519.
En nous identifiant constamment au reflet de Dieu, nous percevons quelque peu Sa capacité infinie et Sa sagesse immortelle. Au lieu de simplement parcourir les petites annonces pour obtenir quelque chose, nous regardons au-dedans de nous-mêmes pour y trouver des occasions de donner. Et la sagesse est toujours nécessaire dans toutes les branches de l’économie! De qui faites-vous le travail? Vous faites votre travail, et vous en avez la capacité. Vous le trouverez toujours plus satisfaisant et fructueux; vous verrez que les barrières s’écroulent lorsque vous admettez humblement que vous n’avez «ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur» qui vous soient propres et reconnaissez que vous êtes l’émanation, le reflet de votre Créateur divin.
