Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Qu'est-ce qui exerce de l'influence ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1995


Lorsque Ma Fille aînée a commencé à fréquenter un jeune homme, je me suis inquiétée de l'influence que la musique, le cinéma et les médias étaient susceptibles d'exercer sur elle. Les films, les feuilletons, la publicité et la musique pop excusent souvent la liberté sexuelle, lorsqu'ils ne la prônent pas. Ils font passer un style de vie immoral pour « la belle vie », libre et agréable, en prétendant qu'une existence privée de plaisirs sensuels n'est pas complète.

J'avais essayé d'inculquer à ma fille des principes moraux, mais j'avais peur que cela ne résiste pas à l'influence subtile de l'opinion générale. Je ne cessais de penser que ces attitudes destructives étaient contagieuses, qu'elles se communiquaient à ceux qui ne se méfiaient pas, et qu'elles étaient trop largement acceptées pour qu'on puisse leur résister. Je savais que d'autres personnes étaient, comme moi, préoccupées par les influences que subissaient les jeunes. C'était comme si ma fille, et l'humanité en général, se trouvaient désarmées, dans une situation désespérée.

Or, j'avais toujours constaté que, lorsque je priais en m'appuyant sur ce que l'étude de la Science Chrétienne m'avait appris de Dieu et de l'homme, je trouvais toujours une solution même lorsque la situation semblait sans issue. Je me rendis compte que la croyance que l'homme pouvait être sans espoir se fondait sur un certain nombre de suppositions erronées, savoir que l'homme est matériel et foncièrement égoïste, qu'il est dirigé par ses instincts, qu'il a un entendement qui lui est propre mais peut être influencé par les idées d'autrui. Cet homme n'a que ses propres ressources pour résister aux mauvaises influences.

La Bible nous enseigne que Dieu a créé l'homme à Son image, selon Sa ressemblance. Or, si Dieu est Esprit, ainsi que l'affirment les Écritures, l'homme n'est pas matériel, mais spirituel. Si Dieu est bon, la bonté de l'homme est innée. Si Dieu est saint, l'homme est pur, juste, innocent. Si Dieu est l'Entendement infini, alors l'homme, le reflet de Dieu, a un entendement spirituel.

La Science Chrétienne m'a appris à m'appuyer sur le fait que, puisque Dieu est unique, il n'y a qu'un seul Entendement. Il n'existe pas d'autres puissances, pas d'autres entendements, pas d'autres dieux. Il n'y en a qu'un. Dieu est entièrement bon, immuable, aimant, digne de confiance; Il a créé l'univers pour exprimer Sa substance et Sa nature. Puisqu'Il ne connaît pas le mal, Il ne peut pas avoir créé le mal, et il n'existe aucun élément mauvais dans l'homme. La nature de l'homme réel doit donc être fort différente de ce qu'en perçoit le commun des mortels.

En priant, je m'efforçais de voir ce qui était spirituellement vrai de ma fille comme de chacun. Je savais que, là même où il nous semble voir un homme matériel, enclin au péché, se trouve l'homme que Dieu a créé, pur, droit, spirituel, gouverné par Dieu, le bien. Il nous faut dépasser le concept matériel d'un homme vulnérable pour discerner ce que Dieu voit. Dans le livre d'Habakuk, la Bible dit en s'adressant à Dieu: « Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l'iniquité. » Hab. 1:13. Lorsque nous percevons l'homme spirituel, nous voyons notre véritable identité, qui a reçu la domination sur toutes choses. L'homme spirituel n'est ni vulnérable ni influençable; il ne peut se laisser duper ni par les gens ni par les lieux ni par les choses. Il ne subit aucune influence extérieure. Christ Jésus nous a donné cette vision de l'homme réel en guérissant les malades et en réformant les pécheurs.

Dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mary Baker Eddy donne cette description révolutionnaire de l'homme: « Dans la Science, l'homme naît de l'Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance. Son origine n'est pas, comme celle des mortels, dans l'instinct animal, et il ne passe pas non plus par des états matériels avant d'arriver à l'intelligence. L'Esprit est la source primitive et ultime de son être; Dieu est son Père, et la Vie est la loi de son être. » Science et Santé, p. 63.

Vivant dans l'environnement de l'Esprit, l'homme n'est pas le jouet d'impulsions physiques. Ses mobiles, ses désirs et ses attractions sont tous spirituels. Seul ce qui est spirituel satisfait.

Alors qu'est-ce que cet homme qui nous apparaît comme un mortel en lutte avec lui-même à travers de nombreuses tentations, qui, pour paraphraser saint Paul, ne fait pas ce qu'il voudrait et fait ce qu'il ne voudrait pas Voir Rom. 7:19. ? Ce n'est qu'une fausse croyance qui fait reposer ses arguments sur la perception des sens. Elle a son origine dans l'affection de la chair, que Paul dit être « inimitié contre Dieu ». Mais cette affection de la chair n'a aucun pouvoir sur nous, lorsque nous la voyons telle qu'elle est.

Paul nous assure que l'homme est gouverné par une puissance supérieure: « La loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. » Rom. 8:2.

Après avoir ainsi prié et raisonné, j'ai pensé à quelque chose qui m'était arrivé, plusieurs années auparavant. J'avais eu la preuve irréfutable que Dieu nous donne la domination sur les suggestions hypnotiques. Je donnais des leçons particulières à un jeune homme qui était à peine plus âgé que mon fils adolescent. Au bout de deux ans, je me mis à ressentir de l'attirance physique pour ce garçon. J'en fus horrifiée. Le seul fait d'y penser me paraissait un véritable sacrilège. J'étais heureuse en ménage, et mon seul désir était de bien agir. L'intrusion de ces pensées et de ces sensations m'était plus qu'importune ! Je priais à ce sujet, bien sûr, mais plus je priais, plus cette attirance semblait puissante. C'était épouvantable. Essayant de cacher mes sentiments au jeune homme, je lui suggérai de se trouver un autre professeur, mais il ne fut pas réceptif à cette idée.

Souvent, lorsque je me trouve dans une situation difficile, j'appelle une praticienne de la Science Chrétienne pour m'aider à prier, mais cette fois-là je ne pouvais m'y résoudre. J'avais trop honte ! Après bien des tourments et des luttes mentales, je décidai enfin de téléphoner pour demander de l'aide. Je me dis que je pouvais le faire, parce que la praticienne saurait que ces pensées importunes ne m'appartenaient pas.

Ayant pris cette décision, je ressentis quelque chose de merveilleux. Je sus que j'étais délivrée. Ma résolution avait fait pénétrer en moi une grande lumière. La praticienne saurait que j'étais libre parce que je l'étais ! Ces pensées ne m'appartenaient pas. Pas plus que les reproches ou la honte. Et je le savais aussi. Dieu savait qui j'étais. La praticienne savait qui j'étais. Et maintenant je le savais aussi: j'étais l'idée spirituelle de Dieu. Mes pensées ne pouvaient donc provenir que de l'Entendement divin. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Les idées immortelles, pures, parfaites et permanentes, sont transmises par l'Entendement divin au moyen de la Science divine, qui corrige l'erreur par la vérité et exige des pensées spirituelles, ou concepts divins, afin qu'elles produisent des résultats harmonieux. » Science et Santé, p. 259.

Je n'eus pas besoin d'appeler la praticienne. Ces pensées ne me troublèrent plus jamais et, peu après, mon élève interrompit ses leçons à cause d'un changement dans son horaire.

En évoquant cette histoire, je compris qu'elle s'appliquait aussi à ma fille. Les pensées envahissantes n'avaient pas plus le pouvoir de l'influencer qu'elles n'en avaient eu pour moi. Après avoir travaillé en raisonnant ainsi, je cessai d'être inquiète pour elle. Je faisais confiance à sa force morale, mais ma crainte de l'influence pernicieuse que pouvait avoir la télévision n'avait pas encore tout à fait disparu.

Quelque temps plus tard, lorsque j'appris qu'elle allait rendre visite à son ami, qui travaille dans un autre État, je lui téléphonai pour lui suggérer de loger dans un motel. Surprise, elle me demanda pourquoi. Je lui répondis que je la savais raisonnable et que ce n'était pas moi qui veillais sur elle, mais Dieu. Je désirais pourtant lui dire ce que je ressentais au sujet de certaines choses, parmi lesquelles l'importance de pouvoir se sentir honnête et pure en présence de la mère de son ami.

— Maman, si tu as peur que nous couchions ensemble, ce n'est pas la peine de t'en faire. Nous en avons parlé et ça ne risque pas de se produire, répondit-elle, mais pourquoi t'es-tu inquiétée à ce sujet ?

— C'est parce que tout ce que tu peux voir à la télévision affirme juste le contraire de ce que je dis, répliquai-je.

— Mais ce n'est que de la télévision ! s'exclama-t-elle.

— Oui, mais il y a des gens qui sont incapables de faire la différence entre la télévision et la réalité.

— Eh bien ! moi, je peux, conclut-elle.

J'étais rassurée, et comment ! Il était évident que le comportement moral de ma fille était et continuerait d'être influencé par Dieu, et non pas par un pouvoir inférieur.

Il était évident que le comportement moral de ma fille était et continuerait d'être influencé par Dieu, et non pas par un pouvoir inférieur.

Nous pensons si souvent que ce sont les gens qui pèchent, au lieu de comprendre que c'est le péché qui cherche à s'imposer au moyen de fausses croyances et que nous avons le droit d'élever notre perception de l'homme jusqu'à la rendre semblable à celle du Christ. Pareille perception nous libère et libère les autres de la prétendue puissance du péché. Ce qui semble être un homme vulnérable, dominé par les impulsions de la chair, n'est pas l'homme, mais une fausse image de l'homme, une inversion de la vérité. Cette image est un mensonge aussi grand que celui du serpent quand il prétendait qu'Adam et Eve deviendraient comme des dieux en connaissant le bien et le mal. Si nous résistons à cette suggestion, sous quelque forme qu'elle se présente, si nous voyons qu'elle n'est qu'une promesse creuse, nous détruisons son influence supposée. Nous prouvons que l'homme ne peut perdre sa pureté et son innocence.

J'ai toujours l'intention de vérifier, autant que je le peux, ce que ma fille cadette regarde à la télévision et de parler avec elle de ce qui est bien et de ce qui est mal. Mais je veux ensuite savoir qu'il n'y a qu'une influence, celle de Dieu.

Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
L'œil est la lampe du corps.
Si ton œil est en bon état,
tout ton corps sera éclairé...
Nul ne peut servir deux maîtres...
Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.

Matthieu 6:21, 22, 24

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / février 1995

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.