Interviewé, Il Y A deux ans, pour le Time magazine, le romancier et écologiste Peter Matthiessen déclarait: « Le monde est en train de perdre son piment et son goût... La saveur de la vie disparaît » (11 janvier 1993). Cette préoccupation, qui semble amplement partagée aujourd'hui, n'est pas seulement due à la dégradation de l'environnement ni à la menace qui pèse sur la beauté naturelle du monde dans bien des endroits. Absorbés par leur existence quotidienne immédiate, beaucoup n'ont guère le temps de réfléchir au sens de la vie et à leur raison d'être. Certains estiment même effectuer, à un rythme effréné, un travail dénué d'intérêt, et ne s'attendent plus à découvrir les joies dissimulées dans les replis de leur existence. Ces hommes et ces femmes seraient sans aucun doute d'accord avec M. Matthiessen pour déplorer que la vie perde sa saveur, peut-être même aussi ses couleurs et ses charmes, sa substance.
Mais un jour, nous rencontrons quelqu'un qui, à l'évidence, s'est libéré de cette confusion et manifeste tant de curiosité spontanée, de plaisir à vivre en société et dans le monde, que nous savons que l'existence a vraiment le pouvoir de nous émerveiller.
Pour nous réjouir de voir commencer chaque journée, pour nous attendre à une existence comblée, il nous faut adopter une attitude radicale: la sainteté. Ce n'est sans doute pas ce que la plupart des gens recherchent pour être heureux et satisfaits, mais lorsque nous nous en approchons, tout change. C'est comme si l'on marchait à la lisière d'une forêt juste avant l'aube. L'œil aperçoit des ombres, des formes indistinctes, des objets qui prennent des apparences trompeuses. C'est alors que jaillit la lumière du soleil. Tout vibre, tout devient clair, vrai et, même, magnifique. Tout est nouveau.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !
