Lorsque Je Repense au cours de Science Chrétienne, je le vois comme un pas décisif que Dieu nous inspire et dont Il assure le déroulement harmonieux. On trouve, dans la Bible, la promesse suivante: « L'Éternel affermit les pas de l'homme, et il prend plaisir à voie. » Ps. 37:23. C'est bien ainsi qu'on ressent les choses avec du recul.
Mais ce pas n'a guère été facile à franchir. Passé une période au cours de laquelle j'avais espéré trouver le professeur qu'il me fallait, j'ai dû apprendre que le désir de suivre le cours doit être confié à Dieu par une prière fervente. J'ai fini par comprendre que le privilège de suivre ce cours doit découler de l'obéissance à l'Entendement infini qui sait tout. Le jugement humain n'est pas, à lui seul, capable de faire face à tout ce que cela implique. Pour trouver le professeur qui convienne, choisir le bon moment, être accepté et réussir à suivre le cours, il est naturel d'avoir besoin de s'en remettre à Dieu à chaque étape.
J'ai attendu plusieurs années entre le moment où j'ai ressenti pour la première fois le désir de suivre le cours et celui où je me suis retrouvé dans la classe. Je me suis entre temps rendu compte que je devais cesser de chercher « à l'extérieur » la personne qui pourrait m'enseigner la Science Chrétienne, et m'efforcer de comprendre véritablement l'irrésistible loi divine grâce à laquelle la Vérité se révèle elle-même. Je me souviens avoir étudié et prié, un soir, en considérant mon désir de suivre le cours sous ce nouvel angle, et, le jour suivant, la voie s'est ouverte. Le lendemain matin, j'ai reçu une lettre d'un professeur de Science Chrétienne dont je n'avais jamais entendu parler, et qui habitait dans un pays éloigné. Elle me demandait de lui fournir des renseignements sur un élève éventuel. Je lui ai envoyé ce qu'elle désirait, et nous avons poursuivi une correspondance qui m'a conduit à suivre le cours avec elle l'année suivante.
Le cours Primaire constitue un pas déterminant dans la croissance spirituelle. C'est une excellente préparation à la pratique publique de la guérison par la Science Chrétienne. Il est intéressant de réfléchir à cette disposition prévue par Mary Baker Eddy dans le Manuel de L'Église Mère: « Aucun membre de cette Église ne déconseillera de suivre le cours de Science Chrétienne. » Man., Art. XXVII, sect. 5. Pour obéir rigoureusement à cette consigne, ne devrait-on pas éviter de se déconseiller à soi-même de suivre le cours, même dans l'intimité de ses propres pensées ?
Le désir sincère et désintéressé de suivre le cours qui est entretenu jusqu'au jour J, doit être protégé du monde. Il ne doit pas faire l'objet de conversations superficielles ! La prière secrète et le sanctuaire paisible de la communion avec Dieu constituent la bonne terre où semer la graine d'une attente confiante. Alors, comme le déclare Paul si joliment, on reconnaît que c'est « Dieu qui fait croître » I Cor. 3:7.. Par le Christ, Dieu nous amène, pas à pas, à suivre le cours, et Il accroît notre compréhension spirituelle.
De même qu'il inspirait à Jésus son enseignement et ses œuvres, le Christ, le pouvoir de Dieu, suscite les leçons spirituelles du cours. Lorsque nous prions et méditons dans ce sens, nous avons la preuve concrète que Dieu enseigne Lui-même la Vérité à Ses enfants. Nous entrevoyons que l'instruction spirituelle ne saurait se limiter à l'enseignement d'une personne et à ce qu'en retirent les élèves. Discerner la substance spirituelle fondamentale du cours — l'épanouissement de la Vérité spirituelle dans la conscience de chacun — c'est permettre tant au professeur qu'aux élèves de remplir leurs rôles respectifs avec humilité et inspiration. Moins on donnera prise à la personnalité humaine, plus le cours sera profitable et joyeux.
L'entendement charnel, la croyance humaine à la vie et à l'entendement dans la matière, tend à s'opposer à tout ce qui met en évidence son propre néant. Nul doute que le cours de Science Chrétienne dénonce le néant de la croyance mortelle ! Il est par conséquent essentiel, pour chaque élève, de comprendre le sens spirituel de cette étape importante que représente le cours de Science Chrétienne. C'est ce qui lui permettra de triompher des obstacles dressés par l'entendement mortel qui renâcle et résiste. Parmi toutes les vérités magnifiques discernées durant le cours, l'une des plus saintes et des plus profondes concerne l'impuissance absolue de tout ce qui prétend s'opposer à Dieu.
Dans mon cas, la résistance s'est manifestée, entre autres, sous la forme d'un élément indépendant de ma volonté. J'avais réservé un billet sur un vol international pour arriver la veille du jour où commençait le cours. Or, pendant la semaine précédant mon départ, une grève déclenchée dans tous les aéroports de mon pays avait eu pour effet de réduire considérablement la circulation aérienne. Tous les soirs, le journal télévisé montrait des images de la confusion qui régnait dans les aéroports. Les voyageurs, seuls ou en famille, campaient sur place depuis plusieurs jours, en attendant de voir le numéro de leur vol s'afficher enfin sur le tableau des départs.
J'ai eu recours à Dieu en priant. Je savais aussi que mon professeur priait pour sa classe, et je sentais ce soutien. Mais il me fallait obtenir ma propre paix. Me détournant de la confusion du tableau matériel, j'ai pu retrouver cette quiétude spirituelle désirée. J'ai compris que je faisais la chose qui convenait, au moment désiré, sous l'autorité de Dieu, et que, par conséquent, rien ne pouvait se mettre en travers. Tout était entre Ses mains, et je savais que Dieu veillait à tous les détails, même ceux du voyage. J'ai pu élever ma pensée et me libérer de l'image d'un mortel luttant contre les circonstances matérielles défavorables afin d'arriver à une destination humaine. En somme, grâce à la perception spirituelle, je préparais le terrain pour le décollage avant même d'arriver à l'aéroport.
Le jour du départ, la situation n'avait pas changé. En m'approchant du lieu d'enregistrement, j'ai aperçu une immense file d'attente qui contournait un angle et se prolongeait dans l'escalier sur plusieurs étages. J'ai pris ma place sans cesser de prier.
Au bout d'un moment, un employé de la compagnie s'est approché de nous; il a annoncé le numéro de mon vol et demandé à tous les passagers concernés de former une nouvelle file d'attente. En quelques minutes, ma place était confirmée, et je me suis retrouvé assis dans la salle d'embarquement. L'avion a décollé à l'heure prévue, et il est arrivé à destination sans le moindre retard.
Ce genre d'incident démontre la puissance du mandat divin qui inspire le fervent désir de suivre le cours de Science Chrétienne. Il montre aussi que l'entendement humain, qui essaie de résister, est incapable d'empêcher le succès de ce mandat divin.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy nous donne cette assurance: « Pas à pas ceux qui se confient en Lui trouveront que "Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse". » Science et Santé, p. 444. Autrefois, je voyais dans ces propos l'assurance que nous finirions par découvrir un jour que Dieu est notre refuge et notre appui. Il y a peu, il m'est venu à l'esprit que, à chaque étape du chemin, Dieu est notre refuge, notre appui et un secours qui ne manque jamais.
Chaque pas sur le chemin qui conduit au cours de Science Chrétienne est aussi la preuve que Dieu ne cesse de nous protéger et de nous guider. Plus tard, nous nous rendons compte que le cours ne constitue qu'une preuve précieuse de Son enseignement attentif, parmi toutes celles qui jalonnent notre existence. Soyons sûrs que les directives parfaites de Dieu nous conduiront vers tout ce qui nous est nécessaire pour Le connaître et discerner notre identité spirituelle, Son reflet. C'est là le véritable enseignement.