La Réponse à la question suivante détermine la santé et le bien-être de chacun: Où demeure notre identité véritable — notre être, notre intelligence — c'est-à-dire notre substance même ? L'apôtre Paul répondit à cette question dans le discours qu'il prononça à Athènes. Voir Actes 17:28. Le citant en partie, Mary Baker Eddy écrit: « La demeure véritable dans laquelle "nous avons la vie, le mouvement, et l'être", c'est l'Esprit, Dieu, l'harmonie éternelle de l'Ame infinie. » Pulpit and Press, p. 2.
Il ne s'agit pas là d'une demeure de rêve pour l'avenir, ni du moyen de s'évader mentalement des contrariétés de la vie quotidienne. Il s'agit de l'Entendement divin toujours présent, en qui chacun de nous demeure réellement. C'est pourquoi rien, dans notre véritable demeure, ne peut jamais se détériorer, vieillir ni courir de risques. Demeurant dans l'Entendement parfait, l'homme, qui est une idée spirituelle, reflète les qualités de l'Entendement, et celles-ci ne sont pas affectées par les prétendues lois matérielles et les circonstances humaines. L'identité véritable de l'homme se révèle lorsque nous nous laissons gouverner par cet Entendement divin. Les circonstances de la vie quotidienne sont alors plus nettement soumises à l'harmonie de l'Ame.
L'entendement humain a du mal à concevoir une demeure infinie, sans murs ni limites. Cependant, lorsque nous commençons à comprendre que notre demeure réelle est dans l'Entendement, l'Esprit, nous comprenons aussi que notre foyer est avec nous partout où nous sommes, et qu'il s'accompagne d'une perception du bien toujours plus grande. On pourrait dire qu'il est meublé de tous les attributs de Dieu, de tout ce dont nous sommes susceptibles d'avoir besoin: la santé, la satisfaction, la dignité, l'autorité, le respect de soi, l'abondance, une vue parfaite et la force. La somme totale de ces attributs, exprimés dans la vie de chacun, constitue notre identité véritable. Christ Jésus pensait peut-être à cela lorsqu'il déclara: « Le royaume de Dieu est au milieu de vous. » Luc 17:21. Aucun élément du bien, même le plus infime, ne peut nous être enlevé, parce que notre être véritable est en Dieu, et que nous sommes le reflet de Dieu.
Le monde nous incite à croire que « nous avons la vie, le mouvement, et l'être » dans un corps matériel, demeure qui exige de fréquentes réparations et d'où nous finirons par être expulsés. A partir de cette fausse prémisse, il n'est pas étonnant que nous entendions beaucoup parler aujourd'hui de culturisme: musculation, entraînement à l'endurance, exercices de maintien, recherche de la ligne. Les efforts entrepris pour embellir le corps grâce à un régime, à des exercices et à l'hygiène ne peuvent, cependant, garantir une santé permanente, car ils ne sauraient révéler notre identité parfaite et indestructible, reflet spirituel de l'Entendement en qui nous vivons.
Le corps peut paraître dans une forme éblouissante pendant un temps grâce à un régime matériel. Mais assaillie par des suggestions de maladie, d'accident ou de vieillesse, la pensée mortelle, pour laquelle la vie est confinée dans une structure matérielle, n'est pas prête à se défendre. Elle risque d'objectiver ces croyances destructives en créant un corps malade si nous ne comprenons pas que ce sont des illusions de l'entendement charnel que nous pouvons rejeter et remplacer par les faits spirituels de l'être constamment exprimés par notre identité véritable. En réalité, le corps que nous croyons avoir ne se compose pas de matière organique, car il n'est qu'une projection de la pensée. Lorsque nous nous attachons à exprimer uniquement les qualités divines, le corps possède alors davantage de force, de santé et de beauté. Nous comprenons que l'homme trouve son épanouissement suprême en reflétant les attributs spirituels indestructibles.
C'est à l'épanouissement de la conscience qu'il faut œuvrer et non à la musculation du corps. Bien sûr, d'un point de vue absolu, notre habitation véritable est déjà construite, déjà parfaite et complète. Mais nous devons en être conscients et démontrer que l'homme demeure toujours en Dieu. Pour ce faire, il nous faut exprimer de plus en plus, dans tous les domaines de la vie quotidienne, les attributs divins que sont la domination, l'ordre et l'harmonie. Il nous faut aussi rejeter les traits de caractère destructifs et négatifs, car ils sont irréels et indignes de notre style de vie.
Ce n'est pas en se représentant la matière bien portante qu'on développe sa conscience. Il ne s'agit pas d'utiliser des vérités spirituelles pour être en meilleure condition physique, avoir un corps plus robuste ou plus beau. Nos mobiles doivent être inspirés par un amour sincère de l'Esprit, par le désir de spiritualiser nos pensées et de suivre l'exemple que donna Christ Jésus. Il nous faut donc exercer nos facultés spirituelles ; il nous faut voir les autres tels que Dieu les a créés, parfaits et stables ; il nous faut cesser de croire que la vie est dans la matière et que le mal est aussi réel que le bien. Plus nous exerçons la domination que Dieu nous a donnée sur les croyances charnelles et pernicieuses, plus il nous est naturel d'exprimer l'harmonie.
Nous devons rechercher la totalité de l'Amour divin. Il ne suffit pas de rejeter de façon superficielle et indolente les concepts mortels et les sentiments purement personnels que nous entretenons à notre égard ou à l'égard de nos semblables. Nous devons identifier correctement chaque personne et chaque chose, c'est-à-dire voir en elle une manifestation de Dieu exprimant la beauté, la pureté, la symétrie, la force, la domination, etc. Plus ces fondations de l'amour s'ancrent en Dieu, le Principe créateur infini qui gouverne l'homme et l'univers, plus notre pensée s'élève, et mieux nous comprenons la véritable valeur des choses.
Chaque situation, chaque circonstance qui se présente dans notre existence peut être considérée à la lumière de l'Amour. Mais notre compréhension doit se fonder sur le Principe divin, sur le fait que l'Amour, l'Entendement infini, est tout. Il n'y a pas de matière; tout est bon, et le mal est impuissant. Lorsque nous appliquerons ce fait aux affaires humaines de façon scientifique, les fonctions, les activités, les organisations humaines deviendront de plus en plus harmonieuses et sûres. Cela semble demander de grands efforts, une éducation spirituelle, une discipline constante et de l'obéissance, parce que l'entendement humain répugne souvent à être régénéré. Mais, pour reposer sur une fondation spirituelle solide, nous devons mener une existence conforme aux lois morales et spirituelle définies dans la Bible ainsi que dans Science et Santé de Mary Baker Eddy.
Comprenant de mieux en mieux ce que signifie avoir « la vie, le mouvement, et l'être » dans « l'harmonie éternelle de l'Ame infinie », j'ai pu, au fil des ans, résoudre tous mes problèmes de santé et, notamment, guérir d'une maladie de peau virulente et perdre un excès de poids important. Je me suis attachée à comprendre l'Ame et à perdre conscience de la matière, et j'ai constaté que l'Ame restructurait peu à peu ma vie entière, et non pas seulement ma pensée. Par exemple, je me suis efforcée de recevoir mes amis et ma famille dans la demeure de l'Esprit, c'est-à-dire que j'ai veillé à n'entretenir que des pensées joyeuses, pures, d'origine divine, en sachant que chacun demeurait dans l'Amour. Mes relations avec autrui se sont enrichies d'autant.
J'ai reconnu en l'Ame la source inépuisable de toute mon énergie, et ma pensée et ma vie se sont inondées de lumière et de chaleur. J'ai pu, notamment, le vérifier, lorsqu'un afflux soudain de l'erreur, une suggestion de maladie ou d'émotion humaine, menaçait de me précipiter dans les ténèbres mentales. En me tournant vers l'Ame qui gouverne dans la paix, j'ai pu maintes fois réprimer les désirs personnels et faire taire la volonté humaine. J'avais la certitude que seul ce qui satisfait l'Entendement pouvait me satisfaire. Les ressources de l'Entendement divin se sont toujours avérées supérieures à mes attentes humaines.
Nous pouvons tous trouver la paix, la santé, l'harmonie et la sécurité lorsque nous nous efforçons sincèrement de démontrer que l'« harmonie de l'Ame infinie » est notre résidence permanente. Où que nous soyons et quoi que nous fassions dans l'existence humaine, nous demeurons dès à présent dans l'Amour. Si nous nous efforçons de rester conscients de ce fait, nous marcherons dans l'Amour — l'Amour parfait qui nous dispense ce qu'il y a de mieux.