Mon Mari Et moi n'avions jamais été beaucoup en contact avec des bébés ni de jeunes enfants; nous avons donc eu l'impression de pénétrer dans un domaine inconnu lorsque nous avons décidé de devenir parents.
Dès que j'ai été enceinte, je me suis mise à me poser des questions. Alors que je me renseignais auprès d'une garde-malade de la Science Chrétienne sur l'aide qu'elle pouvait m'apporter après la naissance, je lui ai demandé si elle connaissait des livres susceptibles de m'aider. Elle m'a répondu que la Bible et Science et Santé étaient les seuls livres dont je pourrais avoir besoin. J'ai souri poliment tout en pensant: « Qu'est-ce que ces livres pourront bien m'apprendre sur la grossesse et les bébés ? Il ne s'y trouve pas de chapitre sur la façon d'élever les enfants. » Je me rends compte maintenant que j'avais déjà accepté la croyance selon laquelle la naissance serait essentiellement un processus matériel.
Ainsi induite en erreur, je me suis mise en quête d'ouvrages sur la naissance afin d'être « guidée ». Chaque mois, je guettais les manifestations liées à une grossesse normale et je consultais la liste des symptômes jugés naturels. Peu après, je manifestais moi-même les symptômes en question, mais je me consolais en pensant qu'il était considéré comme normal de ne pas se sentir bien.
L'étude de ces ouvrages m'a amenée à y trouver de nombreuses contradictions, et je me suis ainsi rendu compte que j'étais en train de m'appuyer sur des théories matérielles. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « La seule excuse que nous ayons pour nourrir des opinions humaines et rejeter la Science de l'être est notre ignorance mortelle de l'Esprit — ignorance qui ne cède qu'à la compréhension de la Science divine, compréhension par laquelle nous avons accès au royaume de la Vérité sur la terre et apprenons que l'Esprit est infini et suprême » (p. 280). Lorsque j'en suis arrivée à désirer m'appuyer sur Dieu et non sur des théories contradictoires, je me suis débarrassée de ces manuels et j'ai pensé à la naissance comme à un épanouissement spirituel, entièrement gouverné par l'Entendement divin.
Quand j'ai attendu mon deuxième enfant, il m'a été tout naturel de recourir à la Bible, à Science et Santé et aux autres œuvres de Mary Baker Eddy. C'est eux que j'ai utilisés comme guides tout au long de cette grossesse. J'ai aussi demandé à une praticienne de la Science Chrétienne de prier avec moi. Une des premières idées que nous avons creusées venait du poème de Mary Baker Eddy intitulé « Amour ». Nous avons accordé une attention particulière à ces lignes: « Nourris-nous de Ton pain vivant / Car la Vie est Amour » (Écrits divers, p. 388). Et nous avons consacré toute cette période à découvrir ce qu'est vraiment l'Amour divin.
La praticienne m'a suggéré de lire ce qui concernait Marie et Élisabeth dans la Bible. Au cours de la grossesse, j'ai souvent rencontré d'autres femmes enceintes qui désiraient comparer les symptômes. Je repensais alors à ces paroles de Marie à Élisabeth: « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur » (Luc 1:46, 47). Elles me rappelaient que la grossesse fournit l'occasion de se réjouir et de glorifier le Seigneur, au lieu d'apporter des souffrances physiques.
J'ai aussi eu la joie de lire et d'étudier Science et Santé d'un bout à l'autre. Les chapitres intitulés « La création » et « La Genèse » m'ont tout particulièrement aidée. J'en ai retiré plusieurs guérisons physiques, dont celle de nausées au réveil qui ont disparu au cours de la première semaine consacrée à cette lecture.
On m'a avertie que je ne pourrais peut-être pas accoucher à la maison, à cause de mon groupe sanguin et de mon taux de fer, et que je devrais subir plusieurs analyses au cours de la grossesse afin de surveiller la situation. Les docteurs craignaient qu'il ne se produise une réaction entre mon sang et celui de l'enfant, qui aurait alors besoin d'une transfusion à la naissance.
La praticienne a prié avec moi pour savoir que les idées de Dieu fonctionnent en harmonie les unes avec les autres. L'examen suivant n'a révélé aucun signe de conflit entre nos deux sangs, et mon taux de fer, qui était resté insuffisant tout au long de ma première grossesse, était nettement plus élevé. Il ne fut, par la suite, plus question d'analyses de sang.
J'ai aussi mieux compris ce qu'est la véritable féminité. Au cours de ma première grossesse, j'avais souvent été nerveuse et lunatique. La praticienne m'a fait remarquer que la paix et l'harmonie sont des lois de Dieu, et que le véritable état de la femme doit être caractérisé par le calme et la stabilité. Nous avons médité ce verset de la Bible: « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur » (Ps. 119:165). Je me suis efforcée de comprendre que la vraie féminité est spirituelle, et ne saurait être influencée par des hormones. Il n'y a qu'un Entendement, et c'est l'Entendement, non la matière, qui gouverne le corps.
Il fallait que la naissance ait lieu dans les cinq semaines pour que je sois autorisée à accoucher à la maison. La praticienne m'a engagée à m'en remettre à Dieu pour tous les aspects de la naissance. J'ai pu mettre mon bébé au monde chez moi, et tout s'est très bien passé.
En élevant nos enfants, je suis infiniment reconnaissante de savoir que Dieu seul dirige chacun de nous. Nous trouverons toujours les réponses que nous cherchons auprès de Lui, la seule source de l'intelligence véritable. Et lorsque nos réponses nous viennent de l'Entendement divin, nous trouvons l'harmonie, la force et la paix.
Andover (Massachusetts), U.S.A.
