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Sur le chemin de Béthanie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1994


Lorsque Jésus Se rendit avec ses disciples à Béthanie, près de Jérusalem, où se trouvait la demeure de Marie, Marthe et leur frère Lazare, il existait une différence énorme entre les pensées qu’entretenait Jésus et celles de ses disciples. Voir Jean 10:39–11:44.

Ceux-ci avaient été informés du décès de Lazare. Peu de temps auparavant, ils avaient dû s’enfuir de Jérusalem où une foule en colère avait essayé de lapider Jésus. Maintenant Jésus y retournait, et ils étaient certains que, cette fois-ci, il serait tué. Ils étaient hantés par la tristesse et la peur.

Jésus leur avait donné une raison d’espérer, mais ses paroles leur étaient incompréhensibles. Il informa ses disciples qu’il se rendait à Jérusalem pour réveiller Lazare. Il les assura que rien ne pouvait l’empêcher d’accomplir sa mission spirituelle. Le contraste qui opposait l’évidence du pouvoir toujours présent de la Vie divine que percevait Jésus aux manifestations de la mort et du danger que percevaient les disciples illustre la différence qui existe entre le sens spirituel et le sens matériel. Les disciples croyaient marcher en direction de la mort; Jésus savait qu’il se dirigeait vers l’arène de la Vie, où les idées de Dieu s’épanouissent sans cesse. Les craintes des disciples et leur fausse interprétation de l’être n’avaient pas le pouvoir d’obscurcir le sens spirituel de Jésus; mais sa démonstration de la Vérité et de l’Amour divins allait dissiper les ténèbres mortelles qui aveuglaient ses disciples.

Quand Jésus eut atteint Béthanie, il dut faire face à la profonde tristesse et aux récriminations de Marthe et de Marie. Toutes deux lui adressèrent le même reproche: « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Les amis qui les entouraient pleuraient et se lamentaient. Mais, sans se laisser déconcerter, Jésus demanda où se trouvait Lazare. Rien n’obscurcissait la vision qu’il entretenait de la Vie, Dieu. Rien n’affaiblissait la voix de la Vérité qu’il entendait. La Bible dit: « Jésus pleura. » Mais ces larmes étaient-elles versées à cause de Lazare ou pleurait-il à cause de l’aveuglement de ses plus proches amis et de ses disciples, qui ne comprenaient encore pas ce qu’il leur avait appris et ne discernaient donc pas la gloire de Dieu qui les environnait même en cet instant ?

Les disciples croyaient marcher en direction de la mort; Jésus savait qu’il se dirigeait vers l’arène de la Vie, où les idées de Dieu s’épanouissent sans cesse.

Devant le manque de foi obstiné qui prétendait gouverner les pensées de ses amis, il leur dit: « Ôtez la pierre. » Ils retirèrent la pierre qui fermait le sépulcre où reposait Lazare. Mais il s’agissait aussi d’enlever la pierre qui s’était élevée devant leur espoir, devant le concept de la Vie éternelle, qui leur avait caché l’activité toujours présente du Christ, la Vérité. Pour l’éternité, ainsi que le révèle la Science Chrétienne, l’exemple donné par Jésus en libérant Lazare de la tombe et les disciples de leur incrédulité illustrerait le pouvoir absolu de Dieu et le sens spirituel de l’être.

N’est-il pas extraordinaire de découvrir l’impuissance du sens matériel ? L’Ame communique à l’homme, image et ressemblance de Dieu, la seule conscience de l’être qui puisse exister. Le sens spirituel discerne la vérité que révèle l’Ame, Dieu. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit: « Le sens spirituel est la faculté consciente et constante de comprendre Dieu. » Science et Santé, p. 209. Aujourd’hui, nous pouvons, grâce à la prière et à l’étude de la Bible et de Science et Santé, cultiver ce sens spirituel, qui entend, voit, sent et comprend Dieu. Plus nous étudions la Parole de Dieu, plus l’impulsion de la pureté, de la bonté, de la sainteté et de l’amour transforme notre conscience. Il est aussi essentiel de prier, c’est-à-dire de communier avec Dieu, car cela fait jaillir, dans notre conscience, des rayons de lumière qui nous donnent une nouvelle conception de l’Esprit divin et de sa création. Le sens spirituel nous donne la compréhension de l’être. Nous découvrons que le sens matériel ne dit jamais la vérité, n’est jamais exact: il est tout simplement l’erreur.

La note marginale qui, dans Science et Santé, accompagne les explications que donne Mary Baker Eddy du mot erreur, appelle cette dernière « matérialité évanescente » Ibid., p. 472.. Évanescent veut dire « qui est sur le point de devenir zéro ». Qu’on l’appelle malaise ou maladie, l’erreur ne devient jamais quelque chose. Le sens spirituel, conscient de la totalité de Dieu, reconnaît que l’erreur n’est rien. Dans tous les cas, l’erreur n’est rien. Ce n’est ni une chose, ni un lieu, ni un pouvoir, ni un développement. C’est zéro. La maladie, la peur et la discordance n’agissent dans la pensée que lorsque nous prêtons notre attention à ce « rien ». Les ombres qu’elles projettent disparaissent en fonction de la lumière du sens spirituel que nous laissons briller, lorsque nous comprenons la substance de l’Esprit et la loi immuable de Dieu. Si quelqu’un souffre parce qu’il n’y a littéralement rien (c’est-à-dire l’erreur) dans sa pensée, le remède est évident. Jésus n’a pas permis à quoi que ce soit de l’empêcher de se rendre à Béthanie et, à son exemple, nous pouvons quitter le sens matériel de l’être pour le sens spirituel en laissant constamment pénétrer la vérité de l’être dans notre pensée, en écoutant la voix de Dieu avec une fidélité inébranlable.

Pendant qu’il se rendait à Béthanie, Jésus n’a pas dû penser à la mort de Lazare et à la douleur de ses sœurs comme à une réalité. Tout le long du chemin, il contemplait l’évidence, puissante et tangible, de la Vie même. Le praticien de la Science Chrétienne d’aujourd’hui suit son exemple. Lorsqu’il se rend au chevet d’un patient, il communie avec la Vie et s’imprègne des idées de l’Ame, de la réalité de l’homme. Chaque pas lui révèle la splendeur de l’image et ressemblance de Dieu, maintenue à jamais dans la perfection par la loi de Dieu toujours active. Cette lumière de la compréhension spirituelle dissipe les mensonges du sens matériel. Le praticien marche sur le chemin de la sainteté, dans la conscience du fait que Dieu est la seule cause et l’homme, Son expression pure et parfaite.

Jésus n’a pas dû douter un seul instant d’être en mesure d’aider Lazare, car la vérité de la Vie immortelle lui avait révélé le néant de la maladie et du péché. Il ne s’inclinait que devant la Vie et les idées de la Vie. Aussi ses pas étaient-ils fermes. Dieu pouvait-Il l’abandonner, lui ou Lazare ? Il pria ainsi: «Je savais que tu m’exauces toujours. » Aujourd’hui, le guérisseur chrétien redécouvre que Dieu nous exauce toujours. Nous communions avec Dieu et nous écoutons Sa voix. Nous nous dirigeons vers Béthanie d’un pas assuré, certains que le pouvoir de Dieu n’a pas diminué. Jésus ne prétendait pas posséder le pouvoir personnel de guérir et de sauver. Il reconnaissait que Dieu gouvernait le ciel et la terre; il n’existait pas d’autre pouvoir que le Sien.

Le guérisseur d’aujourd’hui n’a pas à douter de sa propre capacité de guérir. En effet, personne ne possède le pouvoir personnel de guérir; c’est Dieu, la Vie, la Vérité et l’Amour, qui est le guérisseur. Nous nous efforçons de spiritualiser, de christianiser nos pensées et notre vie afin de laisser transparaître à travers nous Son pouvoir et Son amour guérisseurs. Nul n’a jamais été aussi pur, aussi saint ni aussi plein d’amour que notre Maître, Christ Jésus. Personne n’a jamais représenté Dieu avec une telle perfection. Mais il nous ordonne à tous de suivre ses traces. Dans la mesure où nous le faisons, nous démontrons, comme lui et ses premiers disciples, le pouvoir guérisseur de Dieu.

Jésus se sentait-il en danger pendant qu’il se rendait à Béthanie ? Les disciples avaient peur de la haine déchaînée qu’ils avaient vue se manifester, mais Jésus, à la recherche du royaume de l’Entendement, du seul Dieu, ne pouvait trouver ni manifestation de haine, ni passions déchaînées, ni envie, ni refus de la spiritualité. Il dut percevoir la parfaite maîtrise que l’Entendement exerce sur son univers d’idées. Il dut comprendre que, sur la route de Béthanie, il était dans le royaume de Dieu. Comme nous l’assure le prophète Ésaïe, la voie sainte, c’est là où nous marchons en toute sécurité. Il ne peut rien s’y trouver de mauvais. Voir Ésaïe 35:8–10. Dieu y veille sur nous et nous ne saurions y commettre aucune erreur. Cette assurance nous appartient si nous marchons avec fermeté, en toute fidélité et en toute obéissance, sur la voie que Dieu nous a tracée.

A Béthanie, Jésus n’a pas prêté attention aux sarcasmes des Juifs qui, convaincus que Lazare était mort, se disaient entre eux: « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? » La conviction, la certitude, la dureté de cœur de l’entendement mortel disparurent lorsque Jésus dit: « Otez la pierre. » De la caverne obscure jaillit la lumière, la lumière de la Vie, au moment où sortit Lazare. Le praticien d’aujourd’hui apprend et montre, par la puissante grâce de Dieu, que les opinions de l’entendement mortel, rigides, inflexibles, effrayantes, n’ont absolument aucun poids car elles ne sont rien. Fort de l’autorité qu’il a reçue de Dieu, le guérisseur chrétien reconnaît l’homme à l’image de Dieu, innocent de toutes les accusations de maladie dont on l’a accablé. Il peut ainsi faire prendre conscience au patient de l’amour dont l’entoure son Père-Mère Dieu.

Mary Baker Eddy écrit dans son poème Christ and Christmas:

Ce que savait le Bien-aimé et ce qu’il enseignait,
La Science le redit, la Science le refait,
Par la compréhension de tous ceux qui, avec ferveur,
L’ont recherchée de tout leur cœur.

Le sens spirituel nous permet de sonder les Écritures et Science et Santé pour y trouver, dans la vie de Jésus, la preuve de la Science de l’être et les règles de la guérison chrétienne. Quel est celui à qui il n’est pas demandé de se rendre à Béthanie ? A l’exemple de Jésus, nous en trouverons le chemin.

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