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Le rôle de père et de mère est-il toujours à la mode?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1994


Les Nations unies ont proclamé 1994 « année internationale de la famille ». La section suivante du Héraut examine les ressources spirituelles auxquelles les familles peuvent faire appel. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Avec un même Père, Dieu, tous les membres de la famille humaine seraient frères; et avec un même Entendement, Dieu, le bien, l’Amour et la Vérité constitueraient la fraternité des hommes, et celle-ci posséderait l’unité du Principe et le pouvoir spirituel qui composent la Science divine » (469:34–5). Le Héraut d’octobre contiendra encore d’autres articles sur ce sujet.

Il Y A Peu, je me suis demandé si, à notre époque, il était toujours désirable d’être père ou mère. Bien sûr, nombreux sont ceux qui souhaitent avoir des enfants! Mais comment remplir vraiment son rôle de père ou de mère? Quel sens lui attribuer?

Dans certaines familles que je connais, les enfants n’apprennent plus à dire « papa » ni « maman », mais ils appellent leurs parents par leur prénom. La façon dont les enfants s’adressent à leurs parents n’est peut-être pas d'une importance capitale. Mais il faut absolument un grand nombre de mères et de pères, non en ce qui concerne la procréation, mais en ce qui concerne l’expression de qualités et de concepts spirituels. Notre monde a grand besoin de tendresse maternelle et de loyauté paternelle.

Existe-t-il une norme, un modèle spirituel de paternité ou de maternité?

Si nous consultons la Bible, nous trouvons des idées utiles et riches de sagesse. Nous découvrons que les termes père et mère ne s’appliquent pas seulement aux parents, mais aussi à Dieu. Ésaïe rapporte cette promesse divine: « Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai. » Ésaïe 66:13. Jésus nous enseigne à nous adresser à Dieu comme à « notre Père » Matth. 6:9.. A l’avenant, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne: « Père-Mère est le nom de la Divinité, nom qui indique Sa tendre relation à Sa création spirituelle. » Science et Santé, p.332. Nous pouvons donc conclure, sans nous tromper, que le modèle le plus parfait de père et de mère nous est donné par Dieu Lui-même, tel que Christ Jésus nous L’a révélé.

Dans sa première épître, Jean affirme: « Dieu est amour. » I Jean 4:16. Jésus explique cet amour que Dieu porte à l’homme de bien des manières. Il raconte, par exemple, la parabole de l’enfant prodigue. Voir Luc 15:11–32. Une des intentions de la parabole est de nous montrer que le père ne tient pas rigueur de ses fautes passées à celui qui s’est repenti. Il pardonne, il est plein de compassion, son amour ne varie pas. Même si le fils ou la fille choisit la mauvaise voie, un père ou une mère véritable ne force pas, ne menace pas, ne punit pas en employant des méthodes qui font souffrir. L’amour parental n’impose rien. Le père de la parabole n’a-t-il pas laissé partir son fils? Bien qu’un enfant puisse oublier sa bonne éducation et tous les conseils reçus, cet amour reste inébranlable.

Cet amour sait que son enfant est spirituel, puisqu’il est le reflet du bien, Dieu, le seul Créateur de l’homme. La bonté en l’homme est donc aussi permanente qu'en sa source, Dieu, alors que le mal n’a ni permanence ni vie réelle, parce qu'il n’exprime pas Dieu. Sur la base de cette certitude, l’amour parental peut se manifester sans interruption.

La colère, la volonté humaine, l’autojustification obscurcissent l’amour. Essayons-nous parfois d’arriver au bien en employant des moyens humains? Nous sentons-nous responsables? Christ est notre bon berger, la lumière spirituelle qui éclaire nos enfants, notre prochain et le monde entier. Nous pouvons en toute sécurité confier chacun à la sollicitude de Dieu, l’Esprit omnipotent, omniscient et omniprésent, qui est tout amour, parce que nous savons qu’il n’est pas dans la véritable nature spirituelle de quiconque de faire le mal, de pécher.

Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L’affection d’une mère ne peut être détachée de son enfant, parce que l’amour maternel inclut la pureté et la constance qui toutes deux sont immortelles. Aussi l’affection maternelle subsiste-t-elle en dépit de toutes les difficultés. » Science et Santé, p.60.

Une des qualités les plus importantes de la véritable sollicitude paternelle ou maternelle est la constance. Cette qualité ne semble pas très à la mode aujourd’hui, mais combien l’humanité aspire-t-elle à un amour constant, l’expression spirituelle du concept de « père » et de « mère »! Que dirions-nous d’une plus grande constance dans nos amitiés, dans l’amour que nous portons à notre conjoint, dans nos diverses tâches, voire dans notre diligence et dans notre amabilité, que ce soit au travail, à l’école, dans la rue, à la maison? Que dirions-nous d’une plus grande constance dans notre foi et dans notre dévouement envers l’Église?

Les sautes d’humeur, les manifestations d’émotions extrêmes, tantôt bouillantes tantôt glaciales, n’existent pas chez un père ou une mère véritable. Un amour loyal et constant, dans lequel on peut avoir confiance quelles que soient les difficultés, correspond à l’idéal du divin Père-Mère. Cet amour, l’expression de Dieu, peut être ressenti par chacun, à chaque instant.

A côté de la constance, la sollicitude est une autre manifestation de l’amour que présente la parabole de l’enfant prodigue. Le fils qui revient au foyer est revêtu des plus beaux vêtements des pieds à la tête, et un festin est préparé en son honneur. La parabole ayant un sens symbolique, la robe, l’anneau, les sandales et le veau gras représentent bien plus que de simples objets matériels. Chaque don du père a aussi une profonde signification spirituelle.

L’amour du père rend toutes choses nouvelles. Il revêt l’homme des meilleurs vêtements, les vêtements de la joie, de la sainteté et de la beauté. Il lui donne l’anneau, symbole du lien indestructible qui existe à jamais entre Dieu et Son enfant. Comme le chante le cantique 412 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne, il change « en beauté les cendres du passé ». Les sandales protègent les pieds de la poussière d’un monde sensuel. Le fils ne trébuchera plus, mais avancera d’un pas ferme.

La sollicitude ne s’arrête pas à la satisfaction des besoins matériels. La sollicitude spirituelle est aussi très importante. Elle consiste à prier et à comprendre spirituellement que l’homme est l’enfant de Dieu. Elle ne devrait jamais s’interrompre, ni envers nos enfants ni envers notre prochain. La sollicitude spirituelle n’essaie jamais de s’immiscer ni de dominer. Elle est effacée, réconfortante, tendre; elle aide et guérit dans l’abnégation de soi. Elle ne recherche ni avantages ni récompenses. C’est l’élément le plus important dans l'éducation des enfants et dans nos relations avec autrui.

Être mère ou père implique aussi que l’on prépare un nid chaleureux au sein de l’insécurité du monde, mais pas uniquement pour ses enfants ou ses amis. Puisque la vraie sollicitude paternelle et maternelle est une qualité du Dieu qui est tout amour, que nous reflétons, elle doit briller pour tous ceux que nous rencontrons et les réchauffer. Elle s’étend aussi au monde animal et à l’environnement. Pusique c’est une qualité divien, elle peut être manifestée par chacun, qu’il soit jeune ou vieux, homme ou femme, qu’il ait des enfants ou non.

La sollicitude spirituelle, en tant qu’expression de l’Amour divin, guérit aussi les maux physiques. J’en ai fait l’expérience avec nos enfants. Ils savaient qu’ils pouvaient toujours, nuit et jour, venir nous trouver s'ils avaient besoin d’aide. Une nuit, une de nos filles vint à moi, fiévreuse et en larmes. Elle se plaignait de ne pas pouvoir dormir parce qu’elle avait très mal aux oreilles. Elle se pelotonna dans mon lit et je l’entourai de mes bras. Je n’éprouvais aucune crainte, mais seulement un grand amour, et je savais que nous étions toutes les deux en sécurité dans l’Amour divin. C’est ce sentiment de la tendre sollicitude du divin Père-Mère qui rassura et donna confiance à la mère comme à la fille. Christ, la présence de Dieu qui guérit, m’assurait que le Père protégeait la santé et le bien-être de ma fille. Je savais que chacun est en sécurité dans les bras de Dieu, et nous nous sommes toutes deux endormies. Au matin, lorsque nous nous sommes réveillées, l’enfant était guérie et prête à aller à l’école.

L’amour paternel et maternel, vu sous un angle spirituel, a aussi un effet salutaire sur les relations à tous les niveaux, en particulier pour éliminer la haine entre les nations et les races. Si l’humanité n’était composée que de pères et de mères, d’êtres qui vivent ces qualités paternelles et maternelles, un grand pas serait accompli vers la suppression définitive de la violence, de l’infidélité, de la rivalité, de l’indifférence, de la pauvreté, de l’abandon, de la cruauté envers les animaux, de la misère.

L’amour constant de Dieu répond sans ambiguïté à la question de Caïn, qui demanda après le meurtre d’Abel: « Suis-je le gardien de mon frère? » Gen. 4:9. Voici réponse: « Oui, car ainsi que Christ Jésus l’a ordonné, “tu aimeras ton prochain comme toi-même” Matth. 22:39.. »

Dans le monde d’aujourd’hui, où semble régner l’insécurité, il est non seulement important, mais essentiel, de vivre consciemment les qualités divines de père et de mère. Famille et foyer prendront alors une dimension nouvelle, pour vous comme pour vos semblables.

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