Nous Connaissons Sans doute tous un père ou une mère qui est seul à élever ses enfants. Comme je me suis moi-même trouvée dans cette situation, avec toutes les responsabilités que cela entraine, j’ai beaucoup réfléchi à la question.
J’avais appris, étant enfant, que Dieu est mon Père et ma Mère. On m’avait enseigné à l’école du dimanche de la Science Chrétienne que, quel que soit l’endroit où je me trouve, je ne pouvais jamais être seule parce que Dieu était toujours là pour prendre soin de moi et pour me guider. Cette pensée m’a toujours beaucoup réconfortée quand j’étais enfant. Lorsque, devenue adulte, je me suis retrouvée seule à élever mes enfants, j’ai prié pour savoir que Dieu était encore là pour prendre soin de moi et pour me guider, qu’Il était le seul vrai Père-Mère de mes enfants.
Bien des fois, je me suis sentie angoissée, incompétente et seule. A ces moments-là, je puisais inspiration et réconfort dans la Bible. Un de mes passages préférés se trouve dans le livre du prophète Ésaïe. Le voici: « Comme un berger, il paîtra son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein; il conduira les brebis qui allaitent. » Ésaïe 40:11. J’avais vraiment le sentiment que ce passage s’adressait à moi. Je me sentais plus proche de Dieu. J’ai ainsi compris que j’étais l’idée spirituelle de Dieu et que j’étais toujours réceptive à Ses pensées qui me guidaient.
Dans ses oeuvres, Mary Baker Eddy emploie le mot Entendement comme synonyme de Dieu. Dans Science et Santé, elle écrit: « Dieu seul crée et revêt les lis des champs, et Il le fait au moyen de l’Entendement, non de la matière. » Science et Santé, p. 212. Savoir qu’enfants de Dieu, nous reflétons toutes les qualités spirituelles de Dieu, l’Entendement, notamment la sagesse, la compréhension et l’intelligence, c’est très réconfortant lorsque nous nous sentons perdus, incompétents et seuls. A plusieurs reprises dans la Bible, Christ Jésus appelle Dieu son Père. Il recourait toujours à son Père pour être guidé et pour trouver la force dont il avait besoin. Dieu est notre véritable Père à tous. L’exemple donné par Jésus nous incite à faire appel à notre Père pour être réconfortés, guéris, guidés et protégés.
En priant, j’ai compris que Dieu est l’unique Père-Mère véritable. Il est à l’origine de notre force, de notre courage, de nos ressources, de notre douceur, de notre sagesse, de notre compréhension. La Bible affirme que l’homme est créé par Dieu. Cet homme constitue notre véritable identité, il est complet et parfait dès maintenant.
Il arrive que ces faits ne soient pas manifestes dans notre existence. C’est à ces moments-là qu’il nous faut nous tourner vers Dieu en priant. Ainsi, nous nous concentrons sur la vérité spirituelle de notre identité. Lorsque Jésus vit l’infirme à la piscine de Béthesda, il lui dit: « Lève-toi... prends ton lit, et marche. » Jean 5:8. De toute évidence, il n’était pas impressionné par le fait que cet homme était incapable de marcher depuis longtemps.
En relisant ce récit il y a quelque temps, il m’est devenu clair que Jésus avait dû voir intactes la perfection et les facultés de cet homme. Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé: « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » Science et Santé, p. 476.
En apprenant à concevoir l’homme ainsi, nous ne feignons pas d’ignorer les problèmes. En nous tournant vers Dieu, nous sommes à même de faire face aux difficultés et d’en triompher. Il me fallait percevoir mon identité spirituelle, réelle. Je savais que je n’étais pas une épouse qui avait été maltraitée, et qui se sentait maintenant effrayée et seule avec la responsabilité d’élever deux jeunes enfants. En réalité, je ne manquais de rien, j’étais libre, aimée et protégée — j’étais l’enfant bien-aimée de Dieu. J’ai compris que ces qualités sont permanentes parce qu’elles sont spirituelles. Personne, en aucun cas, ne pouvait m’en déposséder.
En priant de cette manière, j’imposais silence à la crainte, au trouble, à la colère, à la déception, et je devenais plus réceptive aux directives de Dieu. Chaque jour, j’avais de nombreuses décisions à prendre, mais je me suis rendu compte que la plus importante consistait à m’en remettre à Dieu. Je savais qu’en ne m’éloignant pas de Dieu, je serais amenée à bien agir et à faire de bons choix. Il m’est arrivé bien des fois de contempler mes deux jeunes enfants qui étaient spontanément certains d’avoir tout ce dont ils auraient besoin, et cela affermissait ma propre confiance en Dieu.
Grâce à la prière, j’ai ainsi été mesure de prendre de sages décisions et j’étais sûre que Dieu me montrait le chemin. J’ai compris qu’il me suffisait d’écouter Dieu et de Lui obéir. J’apprenais, en vérité, à remplir mes devoirs de mère sans être écrasée par le sentiment d’avoir de lourdes responsabilités. Pendant les nombreuses années où je suis restée ainsi seule à élever mes enfants, nous avons vu opérer la loi de Dieu. Tous nos besoins, grands ou petits, ont été satisfaits de façon merveilleuse et, souvent, inattendue.
Au départ, nous étions littéralement sans abri. Il me restait six dollars et j’étais sans emploi. Je me rappelle avoir prié avec ferveur, en demandant à Dieu de me montrer le chemin. J’ai alors été amenée à demander à un de mes oncles si nous pouvions habiter sa maison de campagne où, en échange du loyer, je ferais le ménage et m’occuperais de l’entretien du terrain, ce qui signifiait près d’un hectare de pelouse à tondre ! Le soir même, je bordais les enfants dans un bon lit, dans une belle maison. Ensuite, j’ai prié pour trouver un emploi. J’ai compris qu’il devait forcément exister un moyen de faire profiter les autres des qualités spirituelles que je discernais à présent en moi-même. Quand j’étais plus jeune, j’avais, pendant des années, étudié la danse classique. Une semaine plus tard, je commençais à donner des leçons. Je jouais aussi du piano et je chantais des chansons à mes filles, chaque soir, en les couchant. Bientôt, je me suis aperçue que c’était là un autre talent à exploiter. J’ai trouvé une voisine qui voulait bien me garder les enfants pendant qu’elles dormaient, et je suis allée jouer du piano et chanter dans un grand restaurant, chaque soir, pendant quelques heures. Au fil des années, j’ai eu ainsi de nombreux emplois très intéressants, et j’ai même pu aller suivre des cours du soir à l’université sans jamais négliger mes enfants.
Quand mes filles ont été adolescentes, j’ai fait la connaissance d’un homme merveilleux que j’ai épousé. Maintenant qu’elles sont adultes et indépendantes, je suis très reconnaissante de savoir que leur véritable et unique Père-Mère, Dieu, continue à prendre soin d’elles, comme de tous.
    