En Plein Milieu de la matinée, le téléphone sonna et une voix qui m’était familière se fit entendre au bout du fil: « Richard, c'est toi ? As-tu une Bible sous la main ? Peux-tu chercher Ésaïe 30:30 et me lire le verset à haute voix ? »
Je lui lus donc le verset suivant sans être bien sûr que ce soit ce qu’elle voulait.
Et l’Éternel fera retentir sa voix majestueuse,
il montrera son bras prêt à frapper,
dans l’ardeur de sa colère,
au milieu de la flamme d’un
feu dévorant, de l’inondation,
de la tempête et des pierres de grêle.
Sur ces derniers mots, elle s'exclama: « Des pierres de grêle ! N'est-ce pas merveilleux ? » Or, si vous connaissiez mon amie, vous sauriez qu'elle est la douceur même et qu'on ne peut exprimer plus d'amour qu'elle ne le fait. Et pourtant, en tant que praticienne active de la Science Chrétienne, elle se réjouissait de l’inspiration que lui apportait ce verset.
De nos jours, les gens sont, à juste titre, troublés à l’idée d’un Dieu enclin à la colère; et mon amie n’aurait jamais admis un instant la notion d’un Dieu qui s’irrite, se venge et punit les hommes. Comme tout Scientiste Chrétien, elle voyait en Dieu un Père tout amour qui a compassion et qui pardonne, ainsi que Christ Jésus L’a révélé aux hommes: c’était là pour elle un principe absolu. Par sa vie, Jésus prouva sans conteste possible que Dieu est « un secours qui ne manque jamais dans la détresse» Ps. 46:2.. Dieu n’engendre pas la terreur, mais Il délivre ceux qui se trouvent dans des situations terrifiantes.
Les chrétiens sont pourtant engagés dans un combat spirituel avec l’entendement charnel, lequel prétend enchaîner les hommes à la maladie, à la haine, à l’insensibilité, à l’envie, au désir de vengeance. Ainsi s’explique que mon amie ait été réconfortée par le passage biblique en question. Elle aidait un patient à guérir d’une maladie grave et elle avait été inspirée par cette image du pouvoir suprême de Dieu. Tout ce qui semblait opposer une résistance à la guérison était écrasé, complètement rasé. Ce verset lui présentait, avec une vigueur particulière, le fait spirituel que la totalité infinie de l’unique Dieu ne permet pas de croire à l’existence d’une autre cause, d’un autre pouvoir. Comprendre le fait immuable que Dieu est la seule cause, omnipotente et suprême, élimine toute prétention à un autre pouvoir et donc à l’effet produit par une telle croyance. (Cela élimine même la croyance que, sur le plan humain, nous vivons sous la menace d’averses de grêle imprévisibles et destructrices !)
Dans la Science divine, l’homme est l’idée de Dieu, l’expression parfaite du Principe parfait. L’homme n’est pas une idée qui provienne de la matière, il n’est pas créé par la matière. L’homme créé par Dieu n’est pas non plus soumis à la tyrannie de la maladie, de l’alcoolisme ni d’aucune autre dépendance. L’homme appartient à Dieu, l’Esprit, et la loi de Dieu, bien comprise, détruit tout ce qui semble nuire ou souiller. L’opération de la loi de Dieu ne nuit jamais à personne, ne détruit jamais personne; ce qu’elle détruit, ce sont les croyances menant au chagrin, au péché, à la maladie et à la mort. Pour quiconque lutte contre une maladie apparemment tenace ou un assujettissement à la luxure ou à la drogue, il est réconfortant de lire ce qu’écrit Mary Baker Eddy dans Écrits divers: « Voici la loi de la Vérité concernant l’erreur: “Certainement tu mourras.” Cette loi est une force divine. Les mortels ne peuvent empêcher l’accomplissement de cette loi; elle s’applique au péché dans son ensemble et à ses effets. »Écrits divers, p. 208.
L’homme créé par Dieu vit éternellement. Les erreurs qui essaient d’affliger le genre humain sont vouées à la destruction. La loi de Dieu est toujours active: elle délivre de toute affliction et cela se prouve dans notre existence personnelle lorsque nous acceptons les faits spirituels de l’être. Tous les symptômes et les craintes qui nous font croire à la réalité de la maladie ne sont que des mensonges: ils sont détruits par l’intervention de la Vérité dans la conscience humaine. Ainsi que le perçut mon amie, tout ce qui afflige le genre humain est anéanti d’une façon radicale et complète, comme par une averse d’énormes grêlons. Rien de ce qui essaie de s’opposer à Dieu ou de souiller la perfection, la pureté et la santé inhérentes à l’homme ne peut résister à l’action de la Vérité. Nous lisons dans la Bible: « La grêle emportera le refuge de la fausseté. » Ésaïe 28:17.
Le traitement par la Science Chrétienne nous donne une meilleure perception de Dieu. Il détruit toute croyance tenace à la réalité de la maladie et du péché. La compréhension de l’omnipotence que confère cette Science sape la crédibilité des sens physiques, élimine les suppositions de l’entendement mortel et empêche de croire que la maladie ou les désirs trompeurs possèdent un empire quelconque sur l’homme. Mary Baker Eddy l’affirme sans détour: « A l’heure de Dieu, les puissances de la terre et de l’enfer se révèlent impuissantes. »Écrits divers, p. 134. L’omnipotence ne dort jamais. Lorsque nous contemplons le pouvoir de la loi divine, nous voyons la force et la permanence de Dieu se réfléchir en l’homme. L’homme n’est jamais vaincu par la maladie, mais la loi de Dieu réduit la maladie à l’impuissance. Le désir n’asservit pas l’homme, mais la loi divine omnipotente détruit la tentation.
Cela dit, il ne faudrait pas croire que le praticien de la Science Chrétienne soit engagé dans un corps à corps avec l’erreur, tel le chevalier revêtu d’une armure qui brandit sa lance ou le pilote d’un F–14 qui bombarde l’erreur de missiles. Pareille attitude mentale ne ferait que rendre le problème plus réel dans la pensée. Le praticien s’efforce de contempler la réalité spirituelle, de percevoir tout ce que Dieu révèle de l’homme à Sa ressemblance. L’individualité spirituelle de l’homme, qui exprime la santé et la maîtrise, devient la seule réalité possible. La compréhension divine pulvérise les symptômes de la maladie ou du péché. On atteint ainsi un état permanent de santé et de satisfaction.
La conscience sacrée de l’omnipotence de Dieu, cette conscience éclairée par le Christ, voilà tout l’équipement dont a besoin le praticien pour percevoir le salut qui vient de Dieu. L’omnipotence ne provoque jamais la peur. Le praticien devient de plus en plus conscient de la présence de l’Amour divin. Il voit la gloire de Dieu resplendir dans toute la création: les mensonges sont balayés et le patient se sent guéri et libre.
