Il Y A Peu, j’ai passé un moment avec des amis de longue date qui, comme moi, sont célibataires. La plupart étaient, d’une manière ou d’une autre, empêtrés dans des relations personnelles plutôt mouvementées. Ce sont tous des gens bien, qui ont beaucoup à donner. Or, ils semblaient tous « malheureux en amour »; la personne idéale qui aurait convenu à chacun n’était pas apparue sur la scène. Ils se sentaient frustrés.
Le besoin de compagnie est un besoin humain fondamental. Nous progressons grâce à nos contacts avec autrui, et notre sentiment de sécurité se renforce lorsque nous savons que nous n’affrontons pas le monde tout seuls. Mais nous ne devons pas nous concentrer sur l’espoir de trouver quelqu’un qui nous rendra heureux, car Dieu Lui-même nous donne tout l’amour dont nous avons besoin. Cet amour ne relève pas d’un autre monde, mais il se manifeste de façon tangible, partout et à chaque instant.
Ce n’est pas le fait d’être marié ou d’avoir beaucoup d’amis qui garantit l’épanouissement et le bonheur. Ces relations se terminent d’ailleurs souvent par des déceptions. Tantôt les gens admettent qu’ils n’étaient pas vraiment faits l’un pour l’autre, tantôt ils constatent que leurs voies se sont peu à peu écartées. Qu’est-ce qui permet donc aux relations de durer ?
La Science Chrétienne explique que la véritable attraction, celle qui aboutit à des liens heureux et permanents, est fondée sur les affinités spirituelles. L’attraction, qui bénit et qui dure, est une qualité spirituelle qui a sa source dans l’Amour divin. Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, en parle d’une façon claire et simple lorsqu’elle écrit: « Il n’y a qu’une attraction réelle, celle de l’Esprit. L’aiguille aimantée se tournant vers le pôle symbolise ce pouvoir qui embrasse tout, cette attraction de Dieu, l’Entendement divin. »Science et Santé, p. 102. Si nous sommes attirés par les qualités d’une personne, par sa compassion, sa générosité, sa sagesse, son équilibre, nous pouvons faire confiance à ce sentiment, car nous sommes attirés par la ressemblance de cette personne avec Dieu. Lorsque les modes de vie sont compatibles et les objectifs partagés, les affinités spirituelles peuvent conduire à un amour et à des liens solides.
Mais que se passe-t-il si nous vivons seuls ? Cela veut-il dire que nous ne méritons pas d’être aimés ? Certes pas ! Le fait que quelqu’un soit marié ou ait une relation amoureuse ne permet pas plus de déterminer s’il mérite d’être aimé que sa richesse ne permet de mesurer son intelligence ! Dans l’ordre divin, il est naturel que nous recevions toute la tendresse dont nous avons besoin, puisque Dieu est l’Amour divin. Mais l’Amour divin n’opère pas au moyen de formules. Il prend soin de chacun de nous en particulier et répond à tous ses besoins.
Nous ne pourrons jamais être aussi proches d’une autre personne — père, mère, époux, enfant, ami — que nous ne le sommes de Dieu. La relation qui existe entre Dieu et nous est la plus intime qui soit, parce que Dieu nous connaît tels que nous sommes, comme Son expression même. Il Lui est impossible de Se méprendre sur notre compte, car nous émanons de Lui et exprimons Son être.
Mais est-il vraiment possible d’avoir Dieu pour compagnon, ou est-ce là une relation privilégiée réservée aux prophètes de la Bible et à quelques saints personnages ? Puisque Dieu est l’Amour divin infini, Sa capacité d’aimer est infinie. Son amour est universel et tangible. Plus important encore, cet amour, qui nous comble, ne fait jamais défaut.
Récemment, au cours d’une excursion en groupe, j’ai eu un bel exemple de la toute-présence de l’amour de Dieu. Au réveil, ce matin-là, je ne me sentais pas bien, et j’ai prié brièvement en me préparant à partir. Cependant, je me sentais toujours en piètre forme lorsque nous nous sommes mis en route.
La présence des autres me rendait impossible de m’isoler longtemps pour prier. Je pouvais cependant tourner mes pensées vers Dieu, ce qui n’exige pas de temps, mais seulement le désir sincère de mieux Le comprendre. Une pensée me vint alors avec netteté: sois consciente de la présence de Dieu. Bien entendu, je ne pouvais être consciente de Dieu au moyen des sens physiques. Mais je savais, pour l’avoir déjà souvent ressenti dans des moments de fervente prière, que je pouvais percevoir Sa présence de manière tangible. Au milieu même de ce groupe, je tournai mon attention vers les qualités spirituelles — la paix, la beauté, l’ordre — afin de fixer ma pensée sur ce qui est permanent et immortel, sur l’évidence de la présence de Dieu. Tout en appréciant ces qualités divines, je sentis quelque chose céder dans ma pensée. Une sorte de pression se relâcha et je me sentis mieux. Je percevais de manière tangible la présence et l’amour de Dieu, qui ne se manifestaient pas par des flots de paroles précises me venant à l’esprit, mais par un sentiment profond de paix et de joie tel que je n’en avais jamais éprouvé. Alors que je me réjouissais de sentir la présence de Dieu, je fus tout à fait guérie.
Mais cette prière m’apporta bien plus que la guérison. J’acquis une meilleure compréhension de Dieu, dont la présence était aussi palpable que celle des gens avec qui je me trouvais. Je percevais Dieu comme mon ami le plus proche. Et quel ami ! Sa bonté m’enveloppait, je me sentais aimée, appréciée, parfaite.
L’amour de Dieu apporte la paix et le bien-être. Nous lisons dans Science et Santé: « Détournez votre attention du corps pour contempler la Vérité et l’Amour, le Principe de tout bonheur, de toute harmonie et de toute immortalité. Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » Ibid., p. 261.
Il est important que nous nous rendions compte à quel point Dieu est proche de nous et que nous nous réjouissions de cette présence. Dieu nous aime avec tendresse, comme un père aime son enfant. Mais nous sommes pour Lui plus encore qu’un enfant; nous sommes le reflet de l’unique Entendement, donc l’expression même de Son être. Seule la croyance limitative à la matérialité prétend nous cacher cette vérité. Mais quel pouvoir la matière peut-elle avoir face à Dieu, l’Esprit tout-puissant ? Elle n’en a aucun ! Les croyances matérielles perdent toute prétention à la substantialité lorsque, à la lumière de la totalité et de la bonté de l’Esprit, nous percevons que l’homme est en réalité spirituel.
Les sens physiques ne peuvent révéler ce qui est réel: ils ne nous montrent que l’apparence des choses. Ils ne pourront jamais communiquer ce qui est spirituellement vrai de Dieu et de l’homme. Quand on comprend que l’Esprit est la source même de son être, aussi proche de soi que ses pensées, comment se fier à un système matériel de connaissance qui exclut la connaissance de Dieu?
Dieu est toujours présent car, ainsi que nous le lisons dans les Psaumes, « la bonté de l’Éternel remplit la terre » Ps. 33:5.. Malgré le témoignage des sens physiques, nous sommes des êtres spirituels. Nous aspirons au règne de l’Esprit, dans lequel il n’existe ni isolement ni mésentente. La spiritualité n’est pas une sorte de prix de consolation pour ceux que le monde a laissés de côté ! L’amour spirituel est une façon d’exprimer l’amour, que nous pouvons avec confiance faire partager aux autres, dans la certitude que des bienfaits en résulteront. Les relations humaines sont normales et heureuses, lorsqu’elles sont nourries par l’Esprit.
Nous sentons mieux la présence de Dieu que celle d’une orange dans la paume de la main. Nous entendons mieux la voix de Dieu que le tic-tac d’une horloge. Il s’agit d’une intuition, fondée sur le sens spirituel, qui perçoit comme Dieu, de manière spirituelle.
Christ Jésus a déclaré: « C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Jean 6:63. Cet élan spirituel est le stimulant dont nous avons besoin, la vitalité que nous souhaitons ressentir. Savoir Dieu si proche nous rend heureux de vivre. Embrassés par Son amour, nous exprimons l’affection avec naturel et sans crainte dans toutes nos relations.
Être célibataire ne veut pas dire être seul. Comment pourrions-nous jamais être seuls alors que Dieu est aussi proche de nous que nos pensées ? Comment pourrions-nous être isolés, alors que l’Amour divin répand sans cesse son affection sur chacun de nous ? Lorsque nous ouvrons notre cœur à Dieu, nous comprenons soudain qu’Il est là tout près, dans la joie et la vitalité. Nous percevons alors notre plénitude.
Mon fils, sois attentif à mes paroles,
prête l’oreille à mes discours.
Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux ;
garde-les dans le fond de ton cœur ;
car c’est la vie pour ceux qui les trouvent,
c’est la santé pour tout leur corps.
Garde ton cœur plus que toute autre chose,
car de lui viennent les sources de la vie.
Proverbes 4:20–23