Que Faire Lorsque la tristesse devient insupportable ? Devenir irritable ou s’apitoyer sur son sort et se replier sur soi-même ? Essayer de « tourner la page » pour continuer à vivre comme si de rien n’était ?
Il peut nous sembler que si nous parvenons à faire le vide, à remplacer la tristesse par le néant, nous souffrirons moins. Nous prendrons alors la résolution de ne plus rien espérer, afin de ne plus être touchés si les choses continuent à mal aller. Mais, en toute honnêteté, malgré tous ces faux-fuyants, il n’en subsiste pas moins le besoin profond d’être vraiment consolé, d’être guéri.
En pareils moments, et même en tout temps, nous pouvons nous appuyer sur Dieu. Lorsque nous nous tournons vers Lui, nous ne nous abandonnons certes pas au destin, mais nous trouvons une aide tangible, nous sentons la présence divine, qui nous apaise et nous rassure. Ce n’est qu’en comprenant le lien qui nous unit à Dieu que nous sentirons cette présence. C’est cette compréhension qui guérira nos blessures profondes et nous remplira le cœur de paix et de confiance. En Dieu, nous avons un ami toujours disponible, mais si nous ne Le connaissons pas, comment nous appuyer sur Lui ? Si nous ne nous tournons pas vers Lui, comment sentir Son amour ?
Grâce à l’étude de la Science Chrétienne, nous entrevoyons la totalité de Dieu, l’Amour divin. Nous découvrons combien nous sommes proches de Lui lorsque les Écritures nous apprennent que, créés à Sa ressemblance, nous sommes l’objet et l’image de l’Amour pur. Nous lisons dans la Bible: « Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » I Jean 4:16. Nul n’est en réalité séparé de Dieu. Chacun, en tant qu’expression immortelle de la bonté, de la sainteté, de la beauté, de la santé et de l’harmonie, est l’objet de Sa tendre sollicitude. Mais prendre connaissance de ces faits spirituels et démontrer leur réalité sont deux choses différentes. Pour manifester la bonté, la santé et l’harmonie qui nous sont propres, nous devons nous appuyer sur Dieu, grâce à la compréhension de Sa véritable nature et de la nôtre.
A une certaine époque, ma situation était bien sombre. Mon mariage avait été un échec, l’amour semblait partout absent et je n’avais personne sur qui me reposer. Je me sentais si abandonnée, si négligée par tous, que je désespérais de pouvoir un jour faire à nouveau confiance à quelqu’un. Mais, en réalité, Dieu était avec moi. Peu à peu, mon étude sincère de la Science Chrétienne m’apprit à me tourner vers Lui, et je finis par sentir Sa présence et Sa sollicitude qui guérit. Je me souviens de l’instant où, pour la première fois, je reconnus que Dieu est l’Amour. J’eus alors la certitude que Sa bonté remplissait mes pensées et me rendait ma confiance et ma joie. Je discernai la relation qui existe entre Dieu et moi, Son enfant, l’expression même de l’Amour, et je m’appuyai sur ce que je comprenais. Alors que je cherchais à être guidée par Dieu, pas à pas, pour sortir du tunnel, ma vie, mon activité professionnelle et mes relations avec les autres s’améliorèrent, s’équilibrèrent et se fortifièrent. Par la suite, je me remariai; ce nouveau mariage, qui dure depuis dix-sept ans, m’apporte chaque jour encore plus de bonheur.
Grâce à l’étude et à la mise en pratique de la Science Chrétienne, nous percevons le lien permanent et incontestable qui nous unit à Dieu, l’Esprit, et nous nous en remettons davantage à Lui pour tout ce qui touche à notre vie et à nos affections. Le Psalmiste évoque, dans un langage imagé, la relation qui existe entre Dieu et l’homme: « Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ! Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri ! Mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite ! Je m’écrie: Loué soit l’Éternel ! et je suis délivré de mes ennemis. » Ps. 18:3, 4.
Christ Jésus démontra le pouvoir que procure la connaissance de Dieu. Il révéla notre statut d’enfants de Dieu en démontrant, par ses guérisons, l’abondance de l’Amour divin, l’immortalité de l’homme et le fait qu’il est semblable à Dieu. Dans de nombreux cas, Jésus chassa non seulement la maladie, mais encore la mort et le désespoir qui l’accompagnent si souvent. Grâce à ses prières fondées sur la compréhension, il ressuscita les morts — la fille d’un chef de la synagogue, le fils adulte d’une veuve, son ami Lazare — et fit taire la douleur causée par leur décès. Enfin, Jésus triompha lui-même de la mort, mettant fin à la tristesse et au doute de ses disciples, qui avaient cru perdre leur ami, leur Maître et leur cause.
Evoquant l’influence des enseignements de Jésus sur ses disciples, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « La grandeur de l’œuvre de Jésus, sa disparition matérielle sous leurs yeux et sa réapparition, tout cela permit aux disciples de comprendre ce que Jésus avait dit. Jusque-là, ils n’avaient fait que croire; dès lors ils comprirent. » Science et Santé, p. 43. Cette compréhension leur permit de guérir à la manière de Jésus, prouvant ainsi que l’homme est sans cesse entouré de l’Amour divin.
La meilleure façon de croire, et en vérité la seule façon qui soit efficace, doit se fonder sur la compréhension spirituelle. Même une faible mesure de cette compréhension amène la guérison, comme j’ai pu le constater après le divorce qui me fut imposé. Mais nous pouvons toujours mieux comprendre Dieu.
Lorsque nous rencontrons des gens dont nous apprécions les qualités, nous cherchons à mieux les connaître, à savoir qui ils sont. Ce désir de les connaître est insatiable. Nous sommes très vite à l’aise en leur compagnie et nous croyons ce qu’ils nous disent. Il en est de même lorsque nous apprenons à connaître Dieu. Quand nous apprécions mieux le lien spirituel qui nous unit à Lui, nous désirons en savoir plus sur Sa nature et Sa sollicitude. Lorsque nous reconnaissons la présence de Dieu et le fait que nous sommes Sa pure ressemblance spirituelle, et que nous en tirons les conséquences dans notre vie, nous pouvons démontrer la vérité de l’être. La discordance cède alors plus facilement à la santé et à l’harmonie, qui sont seules réelles.
Je fus, à une époque, bouleversée par plusieurs décès successifs dans ma famille. Je n’étais pas capable de surmonter le choc ni la colère et la tristesse qui m’envahissaient. Mais, à ce stade de l’existence, j’avais appris à mieux comprendre Dieu; je m’étais souvent tournée vers Lui et des guérisons avaient eu lieu. Je priai donc pour mieux percevoir la réalité immortelle de la totalité de Dieu, Sa sollicitude infinie et la véritable identité, immortelle, de l’homme. Je fis de nombreuses découvertes au sujet de la vie spirituelle de la création, qui ne peut ni s’altérer ni se détruire. Mais le plus important, ce fut de sentir la présence réconfortante de Dieu, notre Père-Mère, et de savoir que ni moi ni aucun des parents que j’avais pleurés ne pouvions être séparés de l’amour de Dieu. Selon les paroles de Paul, « j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie... ni les choses présentes ni les choses à venir... ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu » Rom. 8:38, 39.. C’est vraiment ce que je ressentais. J’avais acquis une conception plus douce et plus belle de la vie.
Nul n’a jamais été séparé de Dieu, et le lien qui nous unit à notre tendre Père-Mère n’a jamais été rompu. En vérité, ce lien est indestructible. La sollicitude de Dieu est constante. Nous pouvons dès maintenant nous reposer sur elle. Alors, l’amour qui semblait perdu nous sera rendu, et la mesure sera comble.
