Quem Casa Quer Casa » est un dicton de mon pays qu’on utilise souvent à propos de futurs époux. Il dit que « celui qui se marie désire une maison ». Sur le plan universel, il illustre le fait que nous aspirons tous à avoir une demeure.
En cela, notre famille n’était pas différente des autres. Notre petit appartement ne convenait plus à notre famille qui s’agrandissait, et les enfants n’avaient pas de place pour jouer. Nous désirions tant avoir notre logis, un logis que nous pourrions acheter, mais cela paraissait tout simplement impossible ! Nous étions remplis de crainte, mais notre portemonnaie, lui, était vide. Nous ne réunissions même pas les conditions requises pour bénéficier des programmes d’accès à la propriété parrainés par le gouvernement.
Cependant, je suis Scientiste Chrétienne et je m’étais très souvent tournée vers Dieu pour être guérie grâce à ce que j’apprenais de Sa touteprésence et de Sa loi divine. J’avais compris que Dieu est un Père aimant qui prend parfaitement soin de Sa création spirituelle. Maintes fois, cette compréhension spirituelle profonde avait apporté la guérison.
En priant au sujet de cette situation, je me suis rendu compte que nous pouvions nous libérer, et aider les autres à se libérer, de la crainte et des restrictions qui voudraient nous empêcher de progresser. La Bible m’a enseigné que Dieu est l’Amour divin toujours présent. En lisant Science et Santé de Mary Baker Eddy, j’avais appris que tout ce qui niait cet Amour toujours présent n’avait en réalité ni pouvoir ni présence, mais était une négation de la Vie véritable, ou Dieu.
Sur cette base, j’ai compris que c’est Dieu qui gouverne l’homme et non pas l’inflation, les circonstances, le manque d’occasions ou autres facteurs humains. Et j’avais aussi saisi que tout ce qui est dissemblable à Dieu semble avoir un pouvoir seulement lorsque nous entretenons un faux concept de ce qui nous gouverne et que nous y croyons. Bien entendu, le mot « croire » est pris ici dans son sens le plus profond. Surmonter la peur ou l’ignorance exige que notre vie soit régénérée grâce au pouvoir du Christ, la Vérité. Il ne s’agit pas simplement de passer d’une croyance que nous n’aimons pas à une autre plus agréable. Il est exigé d’affronter avec honnêteté la situation humaine et de répondre à Dieu d’une manière qui révèle Sa véritable nature, Sa véritable volonté et l’affection qu’Il porte à Son idée spirituelle, l’homme.
Lorsque nous nions le mal en priant, en revendiquant de tout notre cœur notre unité avec Dieu, l’Amour divin, nous avons la preuve, la manifestation, de notre lien indestructible avec l’Amour divin toujours présent. Cela apporte guérison et harmonie dans la vie quotidienne, répondant ainsi à tous les besoins humains.
L’existence humaine ressemble beaucoup à un rêve: elle n’est pas ce qu’elle paraît être. Nous pouvons rêver que nous volons et ce rêve semble alors si réel ! A notre réveil, cependant, nous sommes chez nous. Le changement, si vous voulez, est un état de conscience; nous n’avons jamais réellement quitté notre maison. De la même façon, je me suis rendu compte que les difficultés que nous rencontrions alors concernant la petitesse de nos moyens ressemblait beaucoup à un rêve dans la mesure où il niait la vérité de notre être, entouré de la sollicitude de Dieu et recevant les ressources nécessaires.
Lorsque nous nous laissons séduire par des concepts matériels, ou lorsque nous sommes influencés par les craintes qui prévalent autour de nous (à propos du logement, de l’économie, de la croyance qu’il n’y a jamais assez pour tous), nous ne prenons pas conscience de l’héritage divin de l’homme. Quand nous nous tournons vers Dieu en comprenant qu’Il est l’origine de tout bien et que Sa bonté n’a pas de limites, nous nous attachons alors à Ses concepts immuables de justice et d’égalité pour tous, d’amour et de progrès continuels pour toute Sa création. Nous nous plaçons ainsi du côté de tout ce qui est réel.
C’est ce que j’ai fait. J’ai chassé toute pensée restrictive qui me venait à l’esprit et je me suis tournée vers la Bible. J’y ai trouvé, dans l’Évangile selon Matthieu, la ferme déclaration de Christ Jésus: « Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? »
J’ai alors pensé que si les oiseaux avaient droit à un nid, tout le monde peut s’attendre à avoir une demeure qui réponde à ses besoins. Dieu, l’Amour divin, nous aime tous; personne n’est exclu de Son amour. J’ai aussi trouvé la même idée dans un passage de Science et Santé: « La niverolle chante et plane au sein des rafales hivernales; ses pattes mouillées ne lui donnent pas de bronchite, et elle se procure une résidence d’été avec plus de facilité qu’un nabab. » (Nabab est un mot indien qui décrit une personne riche et importante, à l’origine un fonctionnaire dans une province.)
J’étais de plus en plus sûre de l’exactitude de ces faits spirituels. Plus je priais, plus j’avais la certitude que la création de Dieu est parfaite, complète, abondante et qu’elle ne comporte certainement pas de voies sans issue. J’ai affirmé, en priant, la bonté et la protection dont Dieu nous entoure, niant tout ce qui est dissemblable au bien. La peur, l’inquiétude et le désespoir ont cédé. J’affrontais le problème d’un point de vue spirituel, en tenant compte de la création complète et parfaite de Dieu dans laquelle nous ne manquons de rien.
Nous avons continué à chercher et nous avons très vite trouvé un appartement en construction. Cependant, nous avions aussi besoin de revenus supplémentaires. Au bout d’une semaine, j’ai été choisie pour occuper un poste de secrétaire de direction alors que j’avais à peine trois mois d’expérience dans ce domaine. Bien entendu, nous étions très heureux de l’évolution de la situation, que j’attribuais entièrement à ce que j’apprenais sur Dieu. Ainsi, je n’ai pas été surprise de m’apercevoir que ces découvertes spirituelles me permettaient d’aider quelqu’un d’autre: notre bonne.
Dans certains pays, avoir une bonne est considéré comme un signe de richesse. Mais dans d’autres, ce n’est pas forcément vrai. Beaucoup de gens aux revenus modestes font de temps en temps appel à une aide pour l’entretien de la maison. C’est un arrangement qui permet aux familles dont les parents doivent travailler tous les deux de tenir leur maison, et qui aide les gens aux revenus encore plus modestes ayant absolument besoin de travailler.
Cette personne construisait sa propre maison en briques, dans une favela, quartier pauvre de la ville. Ce dont elle avait le plus besoin, c’était de fenêtres. En raison de l’inflation galopante, même des choses simples comme des fenêtres étaient devenues si chères qu’elle n’avait pas les moyens de se les acheter. Elle était réceptive aux vérités spirituelles qui avaient aidé notre famille dans la recherche d’une demeure, et je lui faisais part, avec enthousiasme, de ce que j’apprenais et de la façon dont je priais. Je lui ai parlé de l’amour immense que Dieu porte à Ses enfants. Je lui ai conseillé de se rappeler l’amour infaillible de Dieu à chaque fois qu’elle pensait à ses fenêtres. Je lui ai assuré qu’elle avait déjà tous les moyens spirituels d’obtenir ce dont elle avait besoin. Nous avons prié ensemble. Il lui avait fallu beaucoup de temps pour se procurer les deux premières fenêtres, mais, après s’être mise à prier, elle a pu acheter les deux autres très rapidement.
L’amour de Dieu est vraiment universel et illimité. En progressant spirituellement grâce à notre meilleure compréhension de Dieu et de l’unité de l’homme avec Dieu, notre vie reflète la lumière du Christ, la Vérité, et nous pouvons contribuer à illuminer la vie des autres. Personne n’est exclu de son véritable foyer spirituel, la conscience de la présence du pouvoir de Dieu.