Il y a plusieurs années, alors que je vivais dans un quartier où se côtoyaient plusieurs races, un homme entra par effraction dans l’appartement d’une voisine et lui fit subir des sévices sexuels. Cette femme vint habiter chez moi jusqu’à ce qu’elle se sente assez rassurée pour pouvoir demeurer seule. Dans les jours qui suivirent, je priai souvent, non seulement pour réconforter et soutenir mon amie, mais aussi pour me remettre du choc que j’avais moi-même éprouvé.
Mon amie, qui était aussi Scientiste Chrétienne, retrouva vite sa paix intérieure et son équilibre grâce à la prière, et elle put retourner dans son appartement. Cet incident, cependant, eut un fâcheux contrecoup en ce qui me concerne: j’étais saisie d’une peur intense, d’une vraie panique, chaque fois que je croisais un homme de la race de celui qui avait agressé mon amie. Cette situation me préoccupait beaucoup. En tant que disciple de Christ Jésus, je savais combien il est essentiel d’aimer son prochain comme soi-même. Une réaction de crainte n’est pas une manifestation d’amour, et ce n’était pas ainsi que je désirais voir mon prochain.
On demanda un jour à Jésus d’expliquer qui était ce prochain que nous devions aimer. Il répondit en insistant sur la nécessité d’être miséricordieux et compatissant. Je savais que, pour aimer comme nous l’enseigna Jésus, je devais voir en chacun, y compris l’individu qui avait commis cet acte dépravé, l’homme créé par Dieu, pur, innocent et jamais esclave de la sensualité. J’avais très envie d’y parvenir. Mais j’avais aussi besoin d’être sûre que nul ne pouvait être lésé ni souffrir parce que quelqu’un d’autre ne vivait pas en conformité avec sa véritable nature divine.
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