Nous Avons demandé à deux Scientistes Chrétiennes, dont l'amour de la Bible est contagieux, ce qu'elles pourraient confier aux lecteurs des « réunions de travail » que publie Le Héraut de la Science Chrétienne. Toutes les deux ont travaillé à l'Exposition sur la Bible au Centre de la Science Chrétienne, où l'on doit répondre à toutes sortes de questions émanant d'enfants du quartier et de spécialistes de la Bible, de membres d'église et d'athées, de catholiques, de musulmans et de fondamentalistes, de gens de la rue et d'étudiants, de curieux et de ceux qui vivent des heures difficiles.
Un point qui nous a paru intéressant, c'est que ces deux guides de l'exposition aient été incitées à une étude plus systématique de la Bible après avoir été invitées à enseigner à l'école du dimanche de la Science Chrétienne. Lorsque nous leur avons demandé quelle contribution elles pourraient apporter à une réunion de travail sur la Bible, voici comment elles nous ont répondu:
« LE VIF DÉSIR D'ÉTUDIER RÉELLEMENT LA BIBLE A COMMENCÉ PAR UNE INVITATION. »
Un Jour, je lirai la Bible d'un bout à l'autre. »
« Je devrais vraiment faire des recherches plus approfondies sur les passages de la Bible qui ne me paraissent pas très clairs. »
« Au fur et à mesure que j'apprends davantage de choses sur la vie de Jésus et sur son époque, ses enseignements prennent une signification plus profonde. Comment puis-je apprendre davantage de choses sur la vie et l'époque des prophètes ? »
« Pour Mary Baker Eddy, la Bible était son livre d'étude. Est-ce que, moi aussi, je l'étudie ainsi, comptant sur la Bible pour m'apprendre à guérir plus efficacement ? »
Bien connaître les enseignements de la Bible est essentiel à une étude et à une mise en pratique constantes de la Science Chrétienne. Une étude approfondie régulière de la Bible apporte de grandes récompenses: une perception plus claire, une intelligence spirituelle, une inspiration renouvelée. Pouvons-nous vraiment enseigner la vérité de la Bible, la présenter correctement, la prêcher sans crainte, si nous ne pouvons pas la comprendre clairement ? Il faut donc étudier profondément la Parole divine. Il arrive qu'une répugnance à le faire ne provienne pas tant d'un manque de désir que d'un sentiment d'impuissance. Si nous nous sentons dépassés par ce qui semble être l'énormité de la tâche, nous pouvons être tentés d'abandonner avant même d'avoir commencé, en raison de pensées comme celles-ci dressant des pierres d'achoppement sur notre route: « C'est tout simplement trop. » « Je n'ai absolument pas le temps. » « Je ne sais pas comment m'y prendre ni par où commencer.»
Mais ce qui devrait nous inciter à nous consacrer de bon gré à cette tâche, c'est en vérité l'amour et l'obéissance. A partir de là, en comptant sur Dieu pour nous guider, nous découvrons que ce n'est pas si difficile après avoir fait les premiers pas. Et il y a plus d'une façon d'opérer.
Pour Moi, j'ai ressenti le désir profond d'étudier vraiment la Bible lorsque j'ai été invitée à enseigner à l'école du dimanche de la Science Chrétienne. J'avais terminé l'école du dimanche quelques semaines seulement auparavant et la pensée d'y enseigner m'effrayait ! Je me sentais incapable d'enseigner les Écritures comme l'exige le Manuel de l'Église de Mary Baker Eddy.
Moi non plus, je ne savais ni comment ni par où commencer. Mais rapidement j'ai senti presque intuitivement que, pour une monitrice d'école du dimanche, c'était par la Leçon-Sermon hebdomadaire d'après le Livret trimestriel de la Science Chrétienne qu'il fallait commencer. Alors je me suis attelée à un programme d'étude suivi et logique. Je suis allée à la salle de lecture au moins deux jours par semaine après mon travail. Me servant des ouvrages de référence, j'ai étudié attentivement chaque verset de la Bible, et même chaque mot dont je n'étais pas certaine du sens.
Je ne me rendais pas très bien compte alors du peu que je savais ! Mais il y a une chose que j'ai tout de suite sue. Quelque chose de merveilleux se produisait dans ma vie. L'inspiration qu'y apportait mon étude quotidienne de la leçon était indescriptible. Elle éclairait d'un jour nouveau chaque aspect de ma vie. J'ai découvert que j'aimais vraiment Dieu davantage en apprenant à mieux connaître Sa nature véritable. Parfois j'avais du mal à contenir la joie que m'apportait chaque nouvelle trouvaille. J'attendais avec impatience le dimanche matin pour faire partager à toute la classe cette joie de la découverte spirituelle.
Bien Que mes premiers efforts ne suivent pas de plan défini, je ne tardai pas à parvenir à une étude plus systématique.
En lisant la Bible, je me posais des questions comme celles-ci:
Quel est le contexte de ce récit ?
Quels en sont les protagonistes ? Comment ont-ils contribué à apporter à l'humanité une compréhension plus claire de Dieu et du rapport qui nous unit à Lui ?
Que puis-je apprendre sur la culture de l'époque et de l'endroit qui me permette de mieux élucider le sens du texte, notamment des paraboles du Maître ?
Que voulait-on vraiment faire dire aux mots ?
Enfin, et plus important que tout, quelle est la signification spirituelle du passage ? Comment m'aide-t-il à effectuer une meilleure œuvre de guérison ?
Je notais les points importants dans tous les blancs du Livret trimestriel et dans les marges de ma Bible. Et, dès le début, j'ai commencé à mieux organiser mes notes. Les souvenirs qu'évoque Mary Baker Eddy à propos de ses débuts m'encourageaient à persister. Elle déclare dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: « Mes premiers écrits sur la Science Chrétienne ont vu le jour sous forme de notes sur les Écritures. »
Bientôt, j'ai commencé à me procurer des ouvrages de référence sur la Bible: un bon dictionnaire biblique, un commentaire sérieux, une traduction de la Bible plus moderne que la King James et un atlas. Au cours des années, ma bibliothèque biblique s'est enrichie régulièrement.
Il est évident que tous les Scientistes Chrétiens n'étudieront pas la Bible suivant le même déroulement. Mais quiconque s'investira dans un programme d'étude, même très modeste, en recevra des bienfaits immenses sous forme de discernement et d'inspiration.
JE ME SUIS RENDU COMPTE QU'IL Y AVAIT DANS LA BIBLE BIEN DES CHOSES QUE J'IGNORAIS
La Premiere chose de la Bible que j'ai connue, c'était l'histoire de Noël. Comme j'aimais cette histoire, j'ai aimé la Bible. Je n'avais pas de Bible, mais, plus tard, quelqu'un m'a parlé de Moïse et j'ai appris par cœur les Dix Commandements et d'autres versets de la Bible. Ensuite, on m'a donné une Bible.
Lorsque j'étais au lycée, une amie m'a invitée à l'école du dimanche de la Science Chrétienne. J'y ai appris ce que dit la Bible au sujet de Dieu, des personnages étonnants de l'Ancien Testament, des guérisons de Jésus.
Finalement je suis devenue, moi aussi, monitrice de l'école du dimanche et j'ai dû répondre à des questions, telles que: Moïse a-t-il vraiment écrit ces cinq premiers livres ? Pourquoi certaines histoires ont-elles plus d'une version ? Qui étaient tous ces prophètes ? Ne s'est-il rien passé entre l'Ancien et le Nouveau Testament ? Pourquoi avons-nous quatre Évangiles ? Pourquoi les Actes ne parlent-ils pas de tous les disciples ? Pourquoi y a-t-il des textes de lettres dans la Bible ? De quelle façon la Bible nous est-elle parvenue ?
Ces questions ne sont pas toutes arrivées en même temps. Mais lorsque j'ai commencé à y réfléchir et aussi à me poser mes propres questions, je me suis rendu compte qu'il y avait dans la Bible bien des choses que j'ignorais.
J'ai Recherché les réponses en maints endroits. La meilleure m'a été donnée quand j'ai examiné la Bible elle-même ! J'ai découvert qu'il y avait une logique dans son organisation. Les noms des livres sont une indication de leur thème central. Et ils sont organisés plus ou moins suivant la façon dont se déroule l'histoire.
Les prophètes me laissaient encore perplexe. Mais alors, je me suis appliquée à lire chaque livre. J'ai trouvé que certains prophètes correspondaient à un souverain régnant; et en rapprochant les prophètes et les rois, puis en lisant ensemble les livres des Rois et les prophètes, ces derniers devenaient alors des personnages réels, ils évoluaient dans un contexte vivant et la nécessité de leur message spirituel s'est précisée. Dans le Nouveau Testament, la lecture conjointe des lettres de Paul et des Actes m'a aidée de la même façon.
En me posant des questions, j'ai parfois été amenée à consulter des ouvrages de référence; dictionnaires, commentaires et atlas bibliques. Mais pour moi, j'ai estimé « connaître la Bible » réellement, lorsque j'ai commencé à m'identifier à un personnage de la Bible, c'est-à-dire lorsque j'ai commencé à sentir des liens entre la façon de vivre de ces personnages et ma propre existence.
On Peut dire que plus on explore la Bible et plus elle fait voir les choses sous un jour nouveau. En nous révélant les richesses spirituelles des Écritures, la Science Chrétienne nous donne une Bible qui est bien plus qu'un splendide chef-d'œuvre littéraire, historique ou même religieux. La Science montre que la Bible est la révélation progressive de la réalité, de Dieu et de la nature spirituelle de Sa création, l'homme. La Science nous permet de vivre plus à fond cette nature, de nous conformer davantage au rôle qui nous a été dévolu. Nous commençons à voir les choses de ce point de vue biblique.
A propos de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy écrit: « La Bible a été ma seule autorité » (Science et Santé). La Science du Christ transforme extraordinairement notre façon de voir les Écritures; elle apporte une actualité qui anéantit la durée des siècles. La lumière que jette la Science Chrétienne sur la prophétie biblique en est un exemple. Elle explique que la prophétie est une vision spirituelle et non pas uniquement la prédiction d'événements humains. Et comme la vision spirituelle est aussi essentielle aujourd'hui qu'à l'époque des prophètes, ceux-ci nous mettent en garde maintenant même contre les périls du matérialisme et de la perte de l'idéalisme spirituel. En suivant plus fidèlement leurs conseils, nous voyons se réaliser leurs promesses: nous obtenons un discernement clair de la réalité divine. Alors, en lisant les prophéties, nous sentons la joie présente de la venue du Christ: « Un enfant nous est né... on l'appellera Admirable » (Ésaïe).
La première partie de cet article a paru dans le numéro de janvier