Il Y A quelques années, notre principale source de revenus tarit au moment où je me lançais dans une nouvelle profession qui parvenait mal à couvrir les dépenses journalières. En plus, c'était essentiellement avec les économies de la famille qu'était assuré le financement des frais d'université de notre fille. Puis, d'une manière tout à fait inattendue, nous dûmes faire face à une dette de plusieurs milliers de dollars. Les problèmes semblaient se multiplier sans fin.
L'expérience m'a appris qu'aucune situation n'est impossible à résoudre par la prière. Alors que je priais, le Premier Commandement me vint si vite et si clairement à l'esprit que je compris la nécessité absolue de réfléchir à ce que signifie avoir un seul Dieu et aucun autre.
Des siècles auparavant, la loi de Dieu résumée par ces mots: « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face » (Exode) ouvrit la voie aux Israélites qui se frayaient un chemin dans le désert. J'étais certaine que ce commandement, compris et suivi, nous conduirait en toute sécurité à travers l'enchevêtrement de nos difficultés financières du moment. La puissance et la portée de cette loi spirituelle face à la vaste gamme des besoins de l'humanité sont indiquées dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, où Mary Baker Eddy déclare: « Un seul Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations, constitue la fraternité des hommes, met fin aux guerres, accomplit ces paroles de l'Écriture: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", annihile l'idolâtrie païenne et chrétienne — tout ce qui est injuste dans les codes sociaux, civils, criminels, politiques et religieux — établit l'égalité des sexes, annule la malédiction qui pèse sur l'homme, et ne laisse rien subsister qui puisse pécher, souffrir, être puni ou détruit. »
La fidélité à un seul Dieu, le bien, exige une prière qui remplisse tellement la pensée de la conscience de Sa présence que rien de dissemblable à la nature infinie de Dieu ne puisse l'envahir. Cette prière affirme humblement le gouvernement de Dieu et abandonne les incertitudes et les doutes qui voudraient nier Son autorité toujours présente et omnipotente. La prière qui reconnaît avec persistance un seul Dieu, l'Amour divin, ne peut pas en même temps être remplie de crainte. L'amour et la crainte sont opposés en nature et en effet. Toutefois, prier ainsi ne signifie pas faire abstraction de difficultés parfois effrayantes; en réalité, cela mobilise en nous la force et la sagesse chrétiennes, nous permettant de relever les défis avec la maîtrise que possède l'homme spirituel, le reflet de la suprématie de Dieu et de Sa loi du bien universel. Cette loi, qui opère sans cesse, est pratique, compréhensible et simple. Mary Baker Eddy écrit: « La loi de Dieu tient en trois mots: "Je suis Tout"; et cette loi parfaite est toujours présente pour réprouver toute prétention d'une autre loi » (Non et Oui).
Si un sentiment d'incapacité semble imposer sévèrement sa loi, la prière qui se fonde sur la loi de la totalité de Dieu peut nous affranchir des limitations de la matérialité pour nous faire découvrir l'expression des possibilités illimitées de l'homme à la ressemblance de Dieu. Raisonner ainsi, ce n'est pas prendre ses désirs pour des réalités, mais c'est reconnaître résolument que Dieu, le bien, est vraiment infini — la source spirituelle inépuisable de la sainteté, de la santé et du bonheur, déversant la richesse de Sa présence. Et Il ne le fait pas avec mesure, mais sans aucune limite.
La Bible contient une quantité d'exemples illustrant la sollicitude et la providence de Dieu. Quand les enfants d'Israël eurent faim dans le désert, Dieu leur envoya la manne. L'eau jaillit d'un rocher aride quand ils eurent soif. Le prophète Élisée nourrit une centaine d'hommes avec une petite quantité de vivres, et il y eut des restes. Christ Jésus, qui, mieux que quiconque, démontra le pouvoir spirituel, nourrit des milliers de personnes avec quelques pains et quelques poissons, et, certain de l'abondance, demanda à ses disciples de se préparer à ramasser les restes.
Si urgent que fût notre besoin d'argent, je savais que ce dont nous avions le plus besoin, c'était de l'enrichissement spirituel qu'apporte une humble confiance en la loi de Dieu qui, quand on lui obéit, affermit toujours l'espoir et guérit. Je m'efforçai donc d'obéir en conformant ma pensée à la loi du Dieu unique. Je remplaçai la crainte par les faits de l'infinitude divine. Chaque suggestion de pénurie était diligemment rejetée pour laisser place à la confiance — fondée sur la prière — en la tendre providence de l'Amour. Les soucis et l'anxiété étaient remplacés par le respect envers Dieu, le seul Entendement, auquel la crainte et les soucis sont inconnus. Comme je persistais, ma pensée se calma, la crainte s'effaça, et je fus en mesure de discerner les solutions raisonnables qui étaient à ma portée.
Tout d'abord, une somme importante fut versée de manière inattendue sur mon compte par une parente qui n'était pas au courant de notre détresse financière. Cela répondit aux besoins les plus urgents et d'autres fonds reçus un peu plus tard servirent à rembourser cette somme. Ensuite, ma fille se vit octroyer une bourse, modeste certes, mais qui devint un symbole des ressources nécessaires à son instruction. Puis les revenus de ma profession se mirent à augmenter de façon spectaculaire. Enfin, pendant l'année qui suivit, des fonds considérables nous parvinrent par trois voies tout à fait inattendues. Nous n'avions jamais reçu de telles sommes auparavant et nous n'en avons pas reçu depuis lors. Elles couvrirent largement notre lourd déficit, ce qui nous permit d'avoir un budget équilibré, une ample réserve, et surtout de nous retrouver riches de la conviction reconnaissante que la loi de Dieu a le pouvoir de spiritualiser la pensée et de transformer les circonstances de notre vie.
Si l'on songe aux graves pénuries dont souffre aujourd'hui le monde, il peut paraître un peu simpliste d'affirmer que des solutions bénéfiques peuvent se trouver en se tournant humblement et avec confiance vers la loi de Dieu pour être guidé. Or, la loi divine est une expression du bien infini et n'est pas soumise aux limitations et aux échecs, pas plus que l'homme qui est en réalité l'objet de ce bien. Tout ce qui peut se comprendre et se prouver au niveau individuel peut aussi s'appliquer à toute situation, que ce soit au niveau de l'organisation de la localité, du pays ou du monde.
Aux temps bibliques, des multitudes ont été bénies grâce à la fidélité de quelques uns qui se sont appuyés avec tant de fermeté sur la présence infinie d'un Dieu d'abondance que la pénurie la plus grave ne pouvait entamer leur foi en l'amour de Dieu ni faire obstacle à la démonstration tangible de Sa riche providence. Ainsi, de nos jours, les prières fidèles de chacun peuvent avoir un effet à l'échelle du monde. Obéir consciemment à la loi de Dieu donne l'inspiration spirituelle, fait tomber les barrières et manifeste les ressources abondantes de Dieu.
Les sciences économiques ont bien sûr aussi un rôle à jouer pour réduire les déficits. Mais il faudrait reconnaître toujours davantage que la prière désintéressée est absolument indispensable à la perception de solutions nouvelles et bénéfiques. La prière qui touche le cœur de l'humanité et le remplit de la présence du Christ qui guérit ne consiste pas simplement à supplier Dieu de faire quelque chose ou de donner davantage, mais surtout à reconnaître avec persistance qu'Il a déjà donné tout ce qui est bon et bien à Ses enfants et continuera toujours. Bien plus, cette prière insiste sur le fait que l'homme peut connaître l'abondance divine et la voir se manifester dans son existence.
Nous tourner vers Dieu en prière permet d'établir et de maintenir notre conscience de l'unité de l'homme avec Dieu — unité garantissant qu'il sera répondu spirituellement à chacun de nos besoins — ce qui finira par éliminer la tyrannie du désespoir et de crainte, de l'égoïsme et de la cupidité.