La morale considérée comme un « plus »
[L'article traitait des dilemmes moraux devant lesquels se sont trouvées six entreprises.]
« Que faites-vous lorsque les principes moraux semblent menacer les bénéfices d'une entreprise... ? Ce qui précède illustre bien le genre de dilemme qui s'est posé à six... entreprises.
« Toutes, néanmoins, s'en sont sorties de façon morale — et profitable...
« Non seulement ces exemples prouvent que des critères moraux élevés se traduisent par des profits élevés, mais ils parlent également de la probité professionnelle comme d'un moyen d'atteindre des objectifs à long terme, d'acquérir un "plus moral". Ce "plus" leur permet d'attirer les talents, de s'attacher une clientèle et des fournisseurs fidèles, et de gagner l'estime du public.
« Cependant, ils ont appris que lutter pour acquérir cet avantage moral implique parfois de laisser passer une occasion ou de subir une perte financière à court terme...
« A qui l'avantage, à la firme qui établit des critères moraux élevés ou à celle qui cherche à faire des économies par tous les moyens et écorche les principes ? [Les responsables des entreprises citées] ne sont pas naïfs. Ils constatent tous les jours que des concurrents tirent profit d'actes malhonnêtes. Mais à quel prix ? Ils sont persuadés qu'en bafouant la morale, on finit par décourager la clientèle et les fournisseurs et par démoraliser les employés...
« Le "plus moral" est subtil. Il ne vous procurera pas la réussite du jour au lendemain, mais, face à la concurrence, il vous met souvent entre les mains des atouts réellement supérieurs. »
Commentaire de la rédaction: Des articles comme celui-là montrent que la tendance est en train de changer. On en vient à considérer qu'une saine morale en affaires a des effets tangibles et qu'elle est favorable à la prospérité d'une entreprise. C'est un paramètre de base indispensable qui a tout à fait sa raison d'être dans le monde des affaires. A la suite de scandales retentissants engendrés par le désir apparemment insatiable de réaliser d'énormes bénéfices personnels à court terme, de nouvelles voix s'élèvent pour exiger une vision à long terme et une règle de conduite qui prenne en compte la notion de service, le fair-play et l'intérêt véritable des employés, des clients et même des concurrents.
Reproduit avec l'aimable autorisation de Nation's Business, août 1987 Copyright © 1987, U.S. Chamber of Commerce