N'Avez-Vous Jamais été outrés par l'opinion d'un représentant du gouvernement ou d'un candidat aux élections ? En avez-vous éprouvé du dégoût ou de la colère, du ressentiment ou de la crainte ?
Nous ne pouvons pas être d'accord avec tous les points de vue exprimés par les candidats. Mais ce n'est pas une raison pour nous départir de notre sérénité d'esprit ni de notre discernement.
Comment éviter d'être abattus mentalement, affectivement, voire physiquement ? La Bible nous dit: « Éprouvez les esprits » (I Jean), et « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (Romains). Si nous suivons ce conseil, nous garderons notre sang-froid et ne céderons pas au sens erroné déclarant que le mal est plus puissant que le bien ou même qu'il existe un pouvoir en dehors de Dieu.
Toutefois, si nous nous sommes laissé prendre dans les rets de la frustration ou de la perplexité, il existe un moyen d'en sortir: la prière.
Voici un exemple: Assistant un jour à une réunion électorale, j'ai été écœurée par les points de vue qu'un responsable politique exprimait de la tribune, juste avant de prononcer une prière. Je me suis rendu compte qu'il souscrivait aux idées du candidat, et leurs opinions à tous deux différaient radicalement des miennes.
Le lendemain, parlant avec une amie, j'en suis venue à dénoncer avec véhémence la position du candidat et de son représentant sur certains points. Au bout de quelques minutes, j'ai ressenti une vive douleur. Comme elle augmentait, j'ai demandé à mon amie de m'aider par la prière, précisant que cela ressemblait à une intoxication alimentaire.
Nous nous sommes tournées ensemble vers Dieu, à la recherche d'une vérité curative. Ces paroles de Christ Jésus me sont venues à l'esprit: « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. » Mon amie m'a lu un passage de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany de Mary Baker Eddy, qui étudiait la Bible avec ferveur et suivait fidèlement les enseignements de Christ Jésus. Elle pose cette question: « Qui héritera la terre ? » Et voici sa réponse: « Les humbles qui, assis aux pieds de la Vérité, baignent la compréhension humaine de larmes de repentir et la nettoient des souillures du pharisaïsme, de l'hypocrisie, de l'envie; ils hériteront la terre, car "la sagesse a été justifiée par tous ses enfants". » Tandis que mon amie lisait, les mots « pharisaïsme » et « hypocrisie » se sont détachés du texte, bien que ce soit le mot « souillures » (rattaché à l'idée d'intoxication) qui ait incité mon amie à approfondir ce passage. J'ai tout de suite vu que je m'en étais prise amèrement à ces deux hommes politiques, tant mentalement que de vive voix. Quel pharisaïsme de ma part !
J'ai bien vite pris le contre-pied de cette attitude. J'ai prié pour mieux discerner la véritable identité spirituelle de l'homme, enfant de Dieu, même si l'opinion d'autrui différait totalement de la mienne, même si elle semblait aberrante. J'étais sûr que Jésus n'entendait pas autre chose quand il demanda à ses disciples d'aimer leurs ennemis. Je n'ai pas changé d'avis sur les points qui ne me semblaient pas justes, mais j'ai compris que je devais reconnaître le caractère impersonnel et l'impuissance des pensées et des actions erronées (qu'il s'agisse des miennes ou de celles d'autrui), puisque Dieu, le bien, est tout-puissant et omniprésent. J'ai affirmé que je ne pouvais ni craindre le mal ni réagir au mal. Cédant humblement au fait que Dieu dirige tout et que le véritable gouvernement repose sur Ses épaules, j'ai senti s'atténuer la douleur.
J'ai continué de prier intensément, reconnaissant que Dieu, la seule cause et le seul Créateur de toutes choses, communique Son intelligence à tous Ses enfants. J'ai nié le fait que l'homme créé par Dieu puisse être hypnotisé, troublé, influencé à tort, qu'il puisse être ignorant, irrité ou trompeur. J'ai compris que le pouvoir du Christ guérisseur, la Vérité, est toujours avec nous, et qu'il nous donne la capacité de penser et d'agir correctement. Le tumulte mental supprimé, je me suis sentie en paix; mon corps s'est mis au diapason et la douleur a complètement disparu.
Depuis cette guérison, je considère toutes les opinions politiques avec davantage de sang-froid. Comme Salomon, j'en suis venue à prier Dieu de m'accorder « l'intelligence pour exercer la justice » (I Rois).
Nous pouvons tous surveiller notre conscience afin d'y déceler les tentatives subtiles qu'effectue le mal pour manipuler nos pensées ou celles des autres. En agissant ainsi, loin de rester indifférents au mal, nous renforcerons notre vigilance et pourrons le neutraliser plus efficacement, grâce à notre réceptivité à la sagesse qui émane de l'unique Entendement divin, Dieu. Nous préserverons alors la pureté et la paix intérieure que Dieu nous a données et prendrons de sages décisions politiques.
Ainsi parle l'Éternel:
Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse,
que le fort ne se glorifie pas de sa force,
que le riche ne se glorifie pas de sa richesse.
Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie
d'avoir de l'intelligence et de me connaître,
de savoir que je suis l'Éternel,
qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ;
car c'est à cela que je prends plaisir, dit l'Éternel.
Jérémie 9:23, 24